𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝐗𝐈𝐕

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Trois jours plus tard, à 5 heures du matin dans la chambre.

***

J'entends un fracas en provenance du salon, c'est certainement mes parents qui se disputent. Je suis enfermée dans ma chambre mais j'arrive tout de même à entendre mon père battre ma mère et les cris de celle-ci qui deviennent de plus en plus fort, je ne supporte plus tout ça, je veux que tout s'arrête que mon père parte et nous laisse en paix.

Soudain j'entends des pas qui montent l'escalier et s'arrêtent tout juste devant ma porte, je l'ai reconnu, c'est lui, Marc, mon père. Il toque à la porte mais je l'ignore car c'est la meilleure chose à faire lorsqu'il fait une crise sinon tout le monde finit par prendre cher.

- AMALYA OUVRE, crit-il.

Je reste dans mon mutisme tandis qu'il continue de crier.

- Ouvre cette putain de porte!

Sans attendre ma réponse il assène un violent coup dans la porte et celle-ci s'ouvre immédiatement sur moi caché dans ma couverture au bord du lit, il ne s'arrête pas là et m'attrape par le bras pour me traîner jusque dans le salon ou j'aperçois ma mère étendu sur le sol.

- T'es comme ta mère de toute façon, lance t-il.

- Lâche-moi papa, tu me fais mal, murmure-je.

- Arrête il n'y a que les petites filles qui pleurent et puis tu m'as désobéi alors tu sais ce qui t'attend, grogne t-il.

- Désolé papa je referais plus ça..

- Je vais te donner une bonne leçon que tu ne risques pas d'oublier de si tôt.

Il me balance par terre, ma tête cogne contre le sol et comme-ci ça ne suffisait pas il me décoche un revers histoire que je ne me relève pas tout de suite le temps qu'il fasse quelques pas vers la table à manger pour attraper sa bière. Je sens quelqu'un me tendre la main, ma vue est troublée mais j'arrive à apercevoir ma mère qui tente de m'approcher mais en vain, elle est remplie d'ecchymose et le sang qui s'écoule de son arcade coule à flot. Marc revient vers moi.

- Tu sais quoi Amalya ma pire erreur est de t'avoir engendré, tu mérites tout ce qui t'arrive.

Il me gifle.

- Tu es la pire fille.

Un autre coup.

- Tu sers à rien.

Un coup de pied dans le ventre.

- Tu me dégoûtes.

Et encore une gifle puis un coup de pied encore, encore et encore il continue de me ruer de coups les uns après les autres jusqu'à ce qu'il soit satisfait.

***

Je me réveille en sursaut, mes joues humides, j'ai certainement dû pleurer durant mon cauchemar. Il m'arrive de rêver de mon père mais là ça me paraissait tellement réel que j'en ai des frissons. Je n'ose même pas me rendormir par peur de le revoir, je regarde l'heure, il est 5 heures du matin je ne commence pas avant 9 heures, je n'ai aucune envie de me rendormir par peur de le revoir alors je lève sans faire de bruit pour éviter de réveiller Giulia qui dort encore pour aller enfiler une tenue de sport afin d'aller courir cela m'aide toujours à me vider la tête. Dehors le temps n'est pas terrible il pleut mais ça ne va pas m'empêcher de sortir, je fais un petit tour en passant par Harvard Square, le parc Harvard Common, le Hemenway Gymnasium, le musée et la galerie d'art. En revenant à la résidence j'entends un craquement comme si quelqu'un venait de marcher sur une branche, cette fois il n'y a aucun doute que quelqu'un me suit mais la question est qui? Je continue d'avancer tout en restant sur mes gardes, j'entends un nouveau bruit, je me retourne mais rien. Tandis que je m'apprête à avancer quelqu'un me percute et un crie d'effroi sort de ma bouche, l'inconnu jure des propos inaudibles et là une fois sa tête relevée, je le reconnais c'est Liam.

Under TreasonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant