Chapitre 11

7 1 8
                                    

Marcel Duchamp, 40 ans, a souvent eu des problèmes avec les femmes et les jeunes femmes au cours des missions et avant de rentrer dans le gang mais personne ne sait réellement pourquoi.

Patricia Dace, 30 ans, battue par son mari durant plus de dix ans de vie commune et s'est échappée en espérant le fuir, elle a subi un choc crânien qui lui a fait perdre la plupart de ses souvenirs d'enfance.

Ça fait maintenant plusieurs jours que j'épluche les dossiers médicaux de tous les membres. Je suis époustouflé par la vie de certains. Ils ont tous des histoires à couper le souffle, que ce soit avant leur intégration ou encore durant des missions. Je suis à la fois triste pour eux mais admirative car ils ont réussi à s'en sortir malgré tous les obstacles qui se sont dressés sur leur chemin. Pourquoi pas moi.

Pendant ces jours, j'ai aussi eu le droit de devenir assistante officielle de monsieur le chercheur. Je servais surtout à lui tenir des seringues ou tubes à essayer pendant qu'il manipule je ne sais quoi tout en chantant. Je me suis vraiment demandé comment cet individu qui n'arrive pas à rester sérieux plus de cinq minutes est en train de chercher un remède pour le cancer. De plus, il avait bien raison, presque tous les jours où j'étais présente, il a réussi à casser des choses comme une touillette en verre ou encore un verre. J'ai trouvé pire que moi et ça c'est quelque chose.

Bref, je reprends la lecture des dossiers et le nom d'une maladie m'est inconnu et je décide de demander à Nathanaël ce que c'est.

-Nathanaël ?

-Oui ?

-Est-ce que je peux te poser une question ou pas ?

-Bien sûr tu veux savoir quoi ?

-C'est quoi un trouble fa.., je regarde l'écran, un trouble factice.

-Ah oui, c'est aussi le syndrome de Münchhausen qui est une pathologie qui se caractérise par la simulation de maladies pour attirer l'attention.

-D'accord, je vois, merci ! Je retourne la tête vers l'écran puis dit au bout de quelques secondes: mais du coup Mira est atteinte de cette maladie mais comment ça apparaît ou comment c'est apparu dans son cas ?

-On ne sait pas trop comment ça apparaît et il me semble qu'elle a subi des traumatismes quand elle était petite qui ont fait naître ce syndrome. Après je peux pas te dire plus car elle est très réservée et ne parle pas trop de sa vie personnelle.

-T'inquiètes pas tu m'a déjà appris beaucoup de choses. Merci beaucoup!

-C'est normal et n'hésite pas si tu as d'autres questions.

Il repart et je me plonge de nouveau dans les vingtaines de dossiers à traiter.

La journée se finit sur le cri d'un Nathanaël qui vient de réussir une étape super importante de son médicament. Mais comme ce débile ne prévient pas j'ai faillit faire une crise cardiaque.

-Préviens avant de faire un boucan pas possible, j'ai cru qu'on se faisait attaquer!

-Désolé je voulais pas te faire peur, culpabilise-t-il. C'est juste que je suis trop content.

-T'en fait pas t'as le droit d'être heureux mais j'ai pas envie de mourir maintenant tu vois c'est un peu jeune.

Enfin quoique j'ai peut-être envie de mourir, je sais plus.

-Je comprends pas, t'es entourée d'un super médecin qui serait capable de te réanimer et te faire du bouche à bouche.

Il hausse les sourcils deux fois et je le regarde très sceptique face à sa phrase même si je sens que mes joues sont actuellement rouges. J'ai besoin d'eau. Je vais à la fontaine à eau qui est installée dans l'infirmerie et me sert au moins deux verres d'eau pour me calmer. Mais c'est sans compter que quand je me retourne, je retrouve un Nathanaël à moins de dix centimètres de ma personne. On se regarde dans les yeux quelques secondes et qu'est-ce qu'ils sont beaux.

Cette proximité me gêne légèrement, contrairement à lui, alors je sors la meilleure défense. La fuite. Ce n'est pas de ma faute, on ne peut pas être parfait dans la vie et je suis loin de l'être. Je me décale de quelques pas et vais en direction de la porte. Bien sûr, dans la précipitation je bouscule la table d'auscultation. Cela provoque un léger rire chez lui et moi je suis encore plus gêné. Courage il ne me reste que trois pas pour sortir. Une fois la poignée dans ma main, je me retourne et dit au revoir à Nathanaël.

-Salut Célestine, dors bien ce soir. Et fait de beaux rêves.

-Ouais, salut.

Je ferme la porte derrière moi et part très rapidement de cet enfer. Je prends quelques secondes pour respirer un bon coup et réfléchir à ce qu'il vient de se passer.

J'arrive rapidement à la maison. D'ailleurs en y réfléchissant je n'ai toujours pas demandé pourquoi on ne vit pas au même endroit que les autres. J'aperçois Jess sur le canapé donc je pourrais lui demander. Je me dirige vers lui et finalement je trouve que ma question ne sert à rien alors je repars et vais dans ma chambre pour évacuer tout ce qu'y se trouve dans ma tête.

Des fois c'est inévitable, j'ai l'impression que je ne sers à rien et que personne n'a réellement besoin de moi. Ce sentiment c'est encore plus accentué avec les derniers événements et la plupart du temps, je cogite énormément lorsque je ne réagit pas comme les autres l'auraient fait en me questionnant sur moi et pourquoi je ne peux pas avoir de réactions normales.

Mes cogitations m’ont tellement vidée de toute mon énergie que je sers doudou dans mes bras et je tombe de sommeil. Au sens propre bien entendu. Sinon ça ne serait pas drôle. Je m'écrase alors le nez contre le sol pas très moelleux pour le coup et j'ai la flemme de remonter sur mon lit alors je dors à même le sol tout en serrant mon point d'encrage dans ce monde.

✨️🦋🦋🦋🦋🦋✨️

Salut!

J'espère que ce chapitre vous a plu...

Ça y est Celestine commence à avoir une place et s'intéresse à tous les membres pour pouvoir les soigner.

Sa proximité avec Nathanaël la gêne et on espère pour elle que celle-ci va partir.

Et à la fin on a le retour de ses pensées qui sont pas les bienvenus.

A demain pour le prochain chapitre ! 🫶🏻

(Hésitez pas à commenter et voter!)

The truth of a lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant