Chapitre 30 (Nathanaël)

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Le dernier jour avant de la retrouver. Après près de cinq mois, on va enfin pouvoir la revoir et surtout voir dans quel état elle se trouve pour pouvoir l'aider au mieux. Quand on regarde cinq mois c'est énorme mais il s'est passé tellement de chose en même temps. Plusieurs fois j'ai répété à Marco pourquoi on n'y va pas tout de suite étant donné qu'on avait le lieu précis de son emplacement. Mais je cite: “Si on se précipite, on n'est pas sûr que tout se passe bien. Alors on va attendre et se préparer.”

Je suis crevé, mes yeux sont explosés, tellement que je dois porter des lunettes de repos.

Tous les soirs, je veillais avec Amaël pour savoir où elle était. Plusieurs fois j'ai craqué, j'avais envie d'en finir mais heureusement il m'a aidé. Il a été avec moi, m'a soutenu. Bref il a été un vrai frère et je lui serai éternellement reconnaissant pour tout ce qu'il a fait pour elle.

Demain je vais enfin pouvoir la serrer dans mes bras ou au moins la voir en vie et pouvoir enlever les craintes qui restent en moi. Pourtant je suis beaucoup plus calme depuis deux mois.

Ça peut paraître bizarre, mais, la vidéo m'a légèrement rassuré malgré tout. J'ai su que nos recherches n'étaient pas vaines, qu'on avait une chance de la retrouver en vie. Et puis le soir même quand je suis allé me coucher, un beau papillon bleu était dans chambre. Je ne sais même pas comment il a fait pour rentrer comme tout était fermé et il s'est posé sur mon avant bras gauche avant de partir par la fenêtre que je venais d'ouvrir.

J'arpente les couloirs de notre nouvelle villa. Et oui en deux mois on a déménagé aux États-Unis. Quand j'ai dit que Marco voulait prendre son temps pour bien faire les choses ce n'était pas des mensonges.

Il a toujours rêvé de venir aux États-Unis pour y vivre et en même temps venir aux États-Unis au préalable permettait de s'approprier des lieux. Bien sûr on est là depuis peu pour ne pas que Clarissa et ses hommes aient rumeurs qu'on est là. Seuls deux hommes du gang sont venus en repérage.

J'ouvre la porte du bureau de Marco et le salue.

-Bonjour, alors comment te sens-tu aujourd'hui ?

-Écoute ça va et puis en même temps j'ai un peu peur qu'il y ai un problème.

-Tu sais je pense que tu n'as plus rien à perdre. Alors c'est bien d'avoir peur pour te donner de l'adrénaline. Sinon c'est pas une bonne peur.

-T'en fais pas c'est de la bonne peur. Et toi tu te sens comment ?

-Ça va toujours.

-Tu sais que t'as le droit d'avoir des sentiments aussi. On a tous pété un câble à un moment donné sauf toi. C'est pour ça que je te demande.

-C'est très gentil de t'inquiéter pour moi mais je te promets que je vais bien. J'ai juste envie que tout ça finisse pour reprendre une vie normale.

-T'as raison. C'est tout ce que tu voulais savoir ?

-Un peu, je voulais surtout savoir si tu te sens prêt pour demain mais je crois que tu l'es.

-Ouais. En fait tu voulais jouer au psy comme Célestine c'est ça. Dis-je en rigolant.

-Ouais on peut dire ça.

Comment elle va être physiquement ? Comment elle va être psychologiquement? Je commence à me poser trop de questions qui pourrissent ma concentration.

-On va la retrouver en vie et pour le reste on gérera tous ensemble. T'es pas seul face à cette situation.

Je tourne la tête vers Amaël, il a clairement lu dans mes pensées et je lui souris sincèrement pour le remercier. On est tous à l'arrière du fourgon en train de nous préparer pour nous protéger.

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