The truth of a life

Chapitre 2

🎶Skin, Rag'n'Bone Man🎶

Quinze minutes déjà que je sens les secousses de la voiture et d'un coup, plus rien, comme si on venait de se stopper. J'entends au loin le bruit de portières qui claquent et je me dis que mes ravisseurs sont arrivés à l'endroit où ils veulent me déposer. Des pas se rapprochent de plus en plus vers moi ce qui fait augmenter ma peur, puis, le coffre s'ouvre d’un coup. Le bandeau couvrant mes yeux m'empêche de voir qui est l’individu posté en face de moi mais je le découvre très rapidement et surtout ses traits qui sont les mêmes que j'ai croisé chez moi plus tôt dans la nuit, seulement maintenant je les distingue légèrement mieux malgré la pénombre de la nuit.

"Après le premier tir de balle, le cri de ma mère se fait entendre dans sa chambre et je sens pas mal de mouvements sur le palier ce qui n’est pas normal. A ce moment précis, mon cerveau décide de se reconnecter avec son environnement et comprend que je suis en danger. Puis, un autre tir retentit dans la maison et je n’entends plus les cris de ma mère, seulement un brouhaha de pas et de grognements d’hommes. Je n'ai pas envie de concrétiser la pensée et les images qui se forment dans mon esprit, néanmoins, je crois que le pire arrivera quand je réaliserai vraiment ce qui est en train de se passer. Mais qui sont ces gens? Et que veulent-ils ? Pour seule réponse je me mets à pleurer en essayant tant bien que mal de ne pas faire trop de bruit pour éviter de les attirer à moi. Une fois la grosse vague de larmes passée, je perçoit finalement des bruits de lutte.

-Espèce d'enfoiré, tu veux quoi à ma famille !? Essaie de dire mon père tant bien que mal entre deux coups.

Puis un troisième tir se fait entendre, il plonge ainsi la maison dans un silence de plomb. Je sursaute et me paralyse en comprenant que trois coups sont partis depuis le début. Et ils sont trois. Je suis tétanisée par la peur et même serrer mon doudou n’arrive pas à me canaliser. Quelques secondes plus tard, j'entends le grincement caractéristique de ma porte de chambre et celle-ci s'ouvre tout doucement. Je serre alors doudou vert le plus possible car c'est le seul pilier qu'il me reste ici. Tout en observant ma porte, je me rends compte qu'il s'agit de trois hommes assez grands mais la nuit m'empêche de distinguer plus de détails comme leurs âges ou encore leurs apparences physiques. Ils s'approchent de moi et au moment où l'un d'eux décide de soulever la couette pour me capturer, je donne un coup de pied sans savoir où il va atterrir. Ma réponse arrive très vite.

-Putain elle m'a donné un coup dans les couilles!

-T'avais qu'à faire plus attention aussi, répond le deuxième.

-Concentrez-vous un peu bande d'imbécile! S'énerve celui que je suppose être le chef de la bande. A nous deux maintenant, annonce-il avec un ton qui paraît amical tout en me regardant de ses yeux foncés que je distingue à peine avec la nuit.

Il me porte et j'essaie de me débattre mais je ne fais pas le poids face à trois hommes. Ils m'extirpent de ma chambre et sans le vouloir mon regard tombe sur les corps inertes de mes parents. Les larmes ne mettent pas longtemps à m'assaillir et je me laisse ainsi porter vers un destin qui je sais ne vas pas du tout être tout rose. "

-Allez bouge j'ai pas tout ton temps!

-Laisse moi tranquille et puis lâche mon poignet, c'est bon je vais pas m'enfuir je sais même pas où on est! Lui répondis-je sans savoir d'où mon assurance venait.

-Pour le coup elle a raison Mathias elle s'est pas où on est et puis vu son physique on peut très vite la rattraper si elle compte s'échapper. Réplique le plus grand. Je ne saurais pas distinguer si c’était censé être gentil mais vu son sourire diabolique il se moque ouvertement de moi.

Au loin, j'aperçois une immense villa où la vie semble encore être présente malgré l'heure tardive ou tôtive. La dernière fois que j'ai vu mon réveil, il était quatre heures du matin. Donc, il doit être vers cinq heures du matin, l’heure où la lune part dormir pour laisser la place au soleil.