Chapitre 16

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-Célestine! Prends la trousse de soin et viens me soigner.

Je le regarde en train de se vider petit à petit de son sang sans réellement savoir comment mettre en marche mon corps. Tous les événements de l’après-midi me viennent en tête et je suis paralysée.

On est arrivé devant l'entrepôt à 13h et celui-ci semble à l’abandon depuis plusieurs années. Les murs extérieurs sont remplis de graffitis et la porte est ouverte. Je suis dans la voiture accompagnée de Amaël, Marco et Nathanaël. En voyant que les alentours sont déserts, je me dis qu'au moins  si ça se passe mal, il n’y aura pas de blessés collatéraux.

Tout le monde sort des voitures muni d'oreillettes que Amaël leur a fournies. Elles vont ainsi permettre d'avoir une communication entre chaque groupe. Avant que Nathanaël sorte je le prends par le bras car j'ai vraiment peur pour la suite, j’ai un mauvais préssentiment.

-Fait attention à toi, j'ai envie que tu reviennes en vie et surtout d'avoir des concerts privés pendant le travail.

-T'en fais pas je vais revenir en vie. Souviens toi ce que je t'ai dit tout à l'heure si tu dois intervenir n'hésite pas.

Il me regarde et me procure tout le calme qu'il peut me donner. Mais je vois dans ses yeux et à ses mains qu'il triture qu'il est aussi stressé à l'idée de participer à cette mission. Je le prends alors dans mes bras quelques secondes avant de le laisser partir avec son groupe en me laissant dans le van accompagné d'Amaël qui ressent mon stress.

-T'en fais pas il y a seulement 30% de chance que ça se passe mal.

-Et c'est censé me rassurer ? Dis-je au bord du four rire nerveux.

Je le vois se renfermer sur lui-même et je me sens tout de suite coupable car il a lui aussi 18 ans et n'a pas eu de réel enfance avec des amis d'après ce que j'ai vu dans son dossier.

-Je suis désolé Amaël, je ne voulais pas te blesser. Et merci d'essayer de me rassurer.

-T'en fais pas tu as raison je suis nul pour rassurer les personnes. Lâche-t-il d'une voix effacée.

Il se replonge dans son ordinateur et je le laisse sans parler ce qui est une torture pour mon esprit.

Je le regarde basculer d'une caméra à une autre pour suivre les différents groupes et j'ai envie de briser le silence qui règne dans le van car mes pensées se font de plus en plus conséquentes. Ça ne va pas fonctionner. Il va y avoir des morts. Tu ne vas pas réussir à soigner quelqu'un si il est blessé.

Heureusement Marco entre à se moment dans le van et se met à parler ce qui me distrait.

-Alors mon grand qu'est ce que ça dit pour le moment ?

-Rien à signaler, tout le monde est prêt et aucun danger ne semble présent. Ils attendent le top départ.

-Très bien alors lance-le.

-GO! Crie Amaël à tous les membres via les oreillettes.

Je me penche à moitié à genoux au-dessus des épaules du génie de l'informatique afin d'avoir une vision sur les caméras pour suivre en direct ce qu'il se passe. En me voyant galérer à tenir ma position, Amaël se décale légèrement sur la droite pour me laisser une place à ses côtés. Cependant il n'y a pas d'échange de mots ni de paroles, mais, je comprends à ce geste qu'il ne m'en veut pas tant que ça pour tout à l'heure.

Je perçoit les différents groupes réparties sur l'écran via les différentes caméras. Celui dirigé par Mathias pénètre dans l'entrepôt chargé de la cargaison d'armes. Le gang en face commence à se dessiner doucement. Ils sont entre dix et vingt, tous grands, musclés et armés prêt à se défendre.

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