Chapitre 39

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J’ai pas envie d’imaginer qu’il est complice avec elle. C’est sûrement égoïste de ressentir cette émotion, mais, elle m’a tellement fait souffrir que je ne m’imagine pas que Jess aille la voir.

Pourtant je le comprends, il vient de découvrir sa mère et il avait l’air tellement triste de pas savoir qui sais, alors, je comprends qu’il tient à ce lien.

Une bonne partie de la nuit, je cogite là dessus. Petit à petit, mon cerveau reconnecte tout, la distance qu’il a instauré avec tout le monde, les sorties sans avoir de mission, sa poussé de colère à la dernière réunion où il a assisté.

Leur discussion n’avait rien de bizarre, rien ne laisse penser que Jess s’est alliée avec elle. C’était juste un jeune homme qui essayait tant bien que mal de nouer un quelconque lien avec sa mère biologique et comprendre pourquoi elle l’a abandonné à la naissance. Clarissa était d’ailleurs très heureuse de lui parler et de lui raconter différentes anecdotes sur sa grossesse et l’accouchement, ce qui les a fait rigoler tous les deux.

Si je n’avais pas côtoyé Clarissa pendant plusieurs mois, je serais très heureuse pour Jess car les liens familiaux sont importants. Je sais de quoi je parle. Cependant, le fait que ce soit elle qui constitue ce lien me fait peur, c’est la pire de tous ceux qui sont venus me voir.

-Salut ma poupée, tu sais que tu fais des ravages auprès des hommes, tout le monde veut te voir.

Ce surnom n’a rien d’amical car son seul but est que je devienne sa “poupée sexuelle”.

-Aujourd’hui c’est jour de repos, aucun homme ne viendra te voir, je serais la seule avec toi.

Elle sort de sa valise différents ustensiles pour me rendre “belle et désirable”. C’est-à-dire, de la cire parce que la repousse du poil est plus lente, des jouets et des sous-vêtements tous plus petits les uns que les autres.

Autant ne rien porter c’est la même chose.

Elle commence à appliquer de la cire sur mon entrejambe, puis mes jambes, mes aisselles et pour finir toutes les petites zones sur mon corps ou des poils peuvent se loger. C’est une séance de torture car la cire est beaucoup trop chaude et me crée des plaques rouges sur tout le corps. Une fois fini, elle m’enfile les sous-vêtements, comme une poupée, et je n'ai même pas la force de rouspéter car depuis deux jours je ne mange pas et les hommes sont de moins en moins doux ce qui me crée une véritable fatigue physique.

C’est comme si ma faiblesse ne les atteignait pas et les excitait encore plus, alors je me laisse faire car je suis condamnée à rester ici. Sauf si un miracle arrive.

Quand je pense qu’elle en a fini avec moi, elle soulève sa jupe et se rapproche de ma tête. Instinctivement je la baisse mais sa main l’empoigne pour placer ma bouche juste devant son sexe.”

Un bruit de chute me sort de ce mauvais souvenir que j’aimerai enterrer comme tous les autres qui se bousculent dans mon esprit.

Mon vase est en train de déborder et j’ai besoin qu’une fissure se face pour enlever le surplus d’eau.

C’est pour ça que tu vas voir Marco entre autres.

Oh punaise j’avais oublié ce rendez-vous, je me dépêche donc de me lever et enfile rapidement les vêtements qui traînent sur la chaise avant de sortir de ma chambre. Je croise tous les garçons sur le canapé et en voyant les visages de Jason et Jess je me doute que le bruit venait d’eux. Je ne prends pas plus de temps à les contempler et attrape un croissant avant de descendre dans le bureau de Marco.

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