Chapitre 50

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La nuit qui suit est une horreur. Je suis allongée dans mon lit à pleurer les larmes qui ne sont plus dans mon corps et en contrepartie je suis épuisée. Cependant, impossible pour moi de fermer les yeux car je n’ai ni doudou, ni Nathanaël pour me prendre dans leurs bras et capturer une partie de la noirceur qui réside dans ma tête.

Pleins de souvenirs de mon enfance refont surface et je suis partagée entre la tristesse et la joie. Je regrette certains mots que j’ai pu écrire dans cette lettre, car, malgré tout, mes parents ont veillé à ce que je ne manque de rien, que ce soit en nourriture ou en vêtements. J’ai aussi eu l’occasion d’avoir des crises de larmes dues aux fous rires que l'on a pu partagés ensemble et des beaux anniversaires comme on était la plupart du temps en vacances.

Mais, je devais le faire, je devais faire sortir cette légère rancune que je garde au fond de moi pour réduire ce bocal d’émotions qui a commencé à se déverser il y a deux mois.

Je consulte mon téléphone et il est déjà deux heures du matin et je ne dors toujours pas. Une notification de message est arrivée il y a une heure et je ne l’avais pas vue.

Nathanaël:
Hey, je ne sais pas si tu dors déjà car il est tard en France, mais sache que je pense fort à toi et j’espère que tu as réussi à lire ta lettre sans trop de mal…

Célestine:
Hey, oui il est tard et je n’arrive pas à dormir et oui je l’ai lu même si ça à laissé un vide en moi

La minute qui suit je reçois un nouveau message, à croire qu’il attendait que je réponde depuis tout à l’heure.

Nathanaël:
Tu veux que je t’appelle?

Célestine:
Comme tu veux

-Hey ma guerrière comment tu vas?

Je rigole face à ce surnom, j’ai l’impression que tous les jours je vais en avoir un nouveau.

-Ca va et toi?

-Moi je vais bien mais je pense que si tu n'arrives pas à dormir c’est que tu ne vas pas si bien que ça.

Il a pas tord, mais j’aime pas en parler et encore moi au téléphone. Pour moi c’est presque un supplice d’appeler parce que je ne sais jamais quoi dire surtout quand je dois prendre un rendez-vous.

-T’as raison, mais j’ai pas trop envie d’en parler au téléphone.

-Okay, bah t’en fais pas, dans tous les cas, on se voit demain donc tu pourras m’en parler si tu veux. J’ai réservé ma journée rien que pour toi, dit-il avec un air fier.

-C’est très aimable à vous très cher.

Nous rigolons tous les deux et il me rassure avec quelques mots et me félicite de l’avoir fait.

-D’ailleurs, vous partez quand?

-Et bien, je regarde l’heure et ça fait déjà une demi-heure qu’on discute j’ai pas vu le temps passer. On part dans deux heures trente autant te dire que je ne vais pas dormir longtemps si je m’endors.

-Je vais te laisser et essayes de fermer les yeux ne serait-ce que trente minutes pour éviter que tu ne t'écroules demain.

Il raccroche et je tente de m’endormir pendant seulement quelques heures.

Ça fait cinq minutes qu'on vient d'arriver à la villa et Nathanaël est le premier à venir à notre rencontre. Il me prend dans ses bras et l'émotion remonte, mais je la contient tant bien que mal.

-Bon allé les amoureux vous pouvez y aller j'ai fini avec vous.

Je rougis et lui souris.

-Merci Marco.

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