Chapitre 8

8 1 7
                                    

🎶Grenade, Bruno Mars🎶

Le retour dans ce bureau me fait bizarre. Je me revois il y a une semaine dans l'innocence totale de ce qui allait se passer par la suite et il y en a eu des choses qui se sont passées. Je sais déjà que je ne suis plus la même personne malgré le court laps de temps. Mais aujourd'hui, enfin cette nuit, je suis ici pour qu'on me trouve un réel rôle dans ce gang.

-Salut Célestine, comment te sens-tu ?

-Ça va, Pourquoi tu voulais me voir?

-Les garçons ne t'ont pas dit, c'est bizarre marmonne-t-il dans sa barbe, enfin bref, je t'es convoqué parce que j'ai plusieurs membres du gang qui se plaignent que tu ne fais rien. Alors j'ai décidé que tu devais toi aussi être utile.

Il n'est pas censé être le chef et avoir ses propres avis sur la question. Il reprend comme s'il avait lu dans mes pensées.

-Après avoir eu ces retours je me suis questionné et c'est vrai que tu dois trouver une place. Alors comme tu es ma fille, je te laisse quand même un peu le choix. Donc qu'aimerais-tu faire à partir de maintenant?

-Rentrer chez moi mais je crois que cela ne sera pas possible.

Je dis ça tellement bas que je pense que personne n'a entendu mais quand je relève les yeux, je vois le regard accusateur de Marco et je me met à rougir en baissant mon regard vers l'élastique que je manipule depuis quelques minutes. Cela m'aide à diminuer mon stress et surtout à occuper mes pensées.

-Je veux bien être gentil avec toi Célestine mais il va falloir que tu y mettes du tiens aussi.

-Désolé, répondis-je très sèchement, mais la réalité est que je ne sais même pas si je veux faire quelque chose.

J'aimerais lui dire que le mieux pour moi serait de mettre une pause dans ma vie et surtout ne plus ressentir aucun sentiment, mais bon ça il ne pourrait pas me l'offrir.

Une larme solitaire coule sur ma joue et je m'empresse de l’essuyer. Je déteste pleurer devant des personnes même si ce sont des proches. Depuis que je suis petite c’est le cas et je n'ai pas d'explications sur la raison. La seule manière d’accepter de pleurer en public serait d’apprendre à parler de mes sentiments et c’est presque inimaginable pour moi de le faire surtout lorsque l’on voit le monde dans lequel j’ai atterri où les sentiments sont le plus grand point faible. Je tiens cette information des histoires que j'ai eu l'occasion de lire.

-T'es toujours avec nous? Et cette voix qui me sort de ces pensées est tout simplement Jess qui s'est rapprochée de moi et se tient sur le siège à côté.

-Heu…oui désolé, vous étiez en train de dire quoi ?

-Je te disais que je comprends ce que tu peux ressentir mais je n'y suis pour rien.

Un regard plus noir que j'ai n'existe pas. Je ne suis pas souvent énervée dans ma vie mais la fin de cette phrase me fait sortir de mes gonds.

-Rappelle moi qui est celui qui m'a arraché à ma vie paisible, qui est celui qui a tué mes parents, qui est celui qui m'a présenté un violeur. Alors c'est qui? parce que moi je vois que toi comme fautif donc commences pas à dire que tu n'y es pour rien.

J'explose en larmes. C'est trop pour moi. Je ne me reconnais pas face à la colère qui me fait fondre en larmes. J'en ai marre de tout, de moi, de ma vie, de ce monde. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça? Alors oui les choses ne viennent pas par hasard et ça je le sais mais pourquoi autant de trucs en même temps?

Une main se pose sur mon épaule et je reconnais Jess, je me jette dans ces bras et il me sert le plus fort possible. On reste comme ça plusieurs minutes jusqu'à ce que m'a crise de larme cesse et je décide de sortir du cocon qu'on s'est formé lui et moi malgré la peur d’affronter le regard de Marco. Jess tente de me consoler à travers ses yeux et je lui envoie toute ma gratitude pour ensuite tourner ma tête vers Marco. Il a ce regard fâché, mais je vois cette lueur de compassion au fond de ses yeux,et, il reprend la parole comme s’il venait de s’arrêter.

-Maintenant que tu t'es calmée on peut parler tranquillement? Pour seule réponse j'hoche la tête, j'ai plus de force pour parler.

-D'accord, alors j'ai cru comprendre que tu voulais faire des études de médecine c'est bien ça ?

-Ouais.

-Et donc ça te dit de faire assistante du médecin que l'on compte dans notre groupe?

-Ouais.

Dans tous les cas je ne vois pas ce que je pourrais faire d'autres surtout qu'il ne m'a pas dit tous les postes possibles que je pourrais prendre.

-Par contre il y a du sang ? Il me sourit attendri face à ma voix qui n'est plus qu'un murmure.

-C'est une infirmerie donc oui tu pourras être confronté à du sang surtout si on a besoin de toi sur le terrain. Mais ne t'inquiètes pas pour le moment tu restera au chaud dans les locaux.

-D'accord et du coup je vais faire quoi concrètement ?

-Ça je ne sais pas encore, il faudra voir avec ton nouveau patron. Mais je pense que dans ce domaine il y a tellement de choses à faire que tu trouveras ton bonheur et puis en parallèle, il fait des recherches donc il aura sûrement besoin d’aide avec ça.

-J'espère, soufflais-je pour moi même, sinon je vais travailler avec qui ?

-Il s'appelle Nathanaël Niebianski, ça fait long mais t'inquiètes pas encore une fois Nathanaël est super gentil avec tout le monde donc je ne vois pas pourquoi ça se passerait mal avec toi. D'ailleurs ça te dit de le rencontrer et je te présente un peu la villa en même temps ?

-Ouais pourquoi pas.

On sort de son bureau Marco, Jess et moi. Il me montre toutes les pièces, il y a un salon où tous les membres peuvent boire un cou, jouer aux cartes, discuter et se détendre. Puis, à l'étage il m'a expliqué que l'on retrouve les chambres de tout le monde.

C'est d'ailleurs étrange que je ne dorme pas ici mais dans une dépendance, ça sera une question à poser la prochaine fois, parce que là, j'ai juste envie de retrouver mon lit et dormir en serrant le plus fort possible doudou.

Maintenant on descend et sur la gauche se trouve une énorme salle de sport avec des machines de cardio mais aussi des sacs de boxe, des machines pour la musculation et au centre un énorme ring de boxe. Puis, sur la droite, il m'explique qu'il y a une petite salle qui ne sert à rien avec à l'intérieur un autre ring. Je crois qu'ils aiment bien la boxe dans ce cartel. Et enfin, on arrive devant la porte qui mène à l'infirmerie.

Marco toque, sans réponse, il décide d'ouvrir la porte et là je tombe sur un brun en train sauter comme une grenouille tout en chantant du Bruno mars. Jess explose de rire et Marco est désespéré, il s'approche de lui et enlève le casque que le jeune homme a sur les oreilles. C'est pour cela qu'il ne nous voyait pas, il se stoppe net et nous regarde tous puis reste fixé sur moi. Nous restons un moment à nous regarder mais je baisse le regard la première.

-Tu peux pas arrêter de faire le couillon et te présenter à Célestine, rouspète Marco en rigolant.

-Enchanté, je suis Nathanaël Niebianski mais Nathanaël ou Nathe ça suffit.

-Salut.

Je crois sincèrement que je ne vais pas m'ennuyer avec ce phénomène durant mes journées.


✨️🦋🦋🦋🦋🦋✨️

Salut !

J'espère que ce chapitre vous a plu...

C'est assez compliqué pour Célestine qui n'a pas l'habitude de côtoyer la colère alors elle se sens submergée et va-t-elle réussir à gérer cette nouvelle émotion ?

Et puis, l'arrivée de Nathanaël à la fin !!! Pour une première rencontre il fait fort le petit...mais promis il sait être calme.

Rendez-vous demain !! 🫶🏻

(Hésitez pas à commenter et voter !)

The truth of a lifeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant