Je suis assez longue à la détente et même si ça m'énerve de l'assumer, Jason a raison. C'est vrai, je ne peux pas m'apitoyer sur mon sort et faire souffrir mes amis. Alors, même si je n'ai pas de force pour vivre toute seule, je vais le faire pour eux.
Se persuader d'aller bien pour l'être.
Je suis un peu stressée à l'idée de sortir de ma chambre, d’autant plus que je ne connais presque pas l’appartement dans lequel je me trouve étant donné que je ne suis allée que dans la salle de bain et les toilettes. Alors je reste collée à la porte pour voir s' il y a du mouvement. Mais rien.
Allez Célestine tu vas y arriver.
En ouvrant la porte, je tombe sur…rien du tout. Pas un chat dehors. Je me dirige donc dans la salle de bain pour prendre une bonne douche afin de me rafraîchir. Ça fait cinq jours que je ne me lave pas. Je sais c'est beaucoup et pour ma défense je n'avais pas la force de bouger de ma chambre et puis j'ai été habitué à bien pire.
J'appréhende le miroir car je sens que j'ai fondu. D'un côté ça ne me dérange pas car mon ventre à toujours été un problème avec lequel je me battais régulièrement, mais en même temps, mon corps porte les séquelles de mon enfermement.
A trois j'ouvre les yeux et je redécouvre mon corps. En effet, mon ventre a bien diminué. Une brûlure en forme de goutte d'eau est placée sous mon sein gauche et des petites cicatrices sont disposées un peu partout sur mon corps. La pire de toute est dans mon dos, entre mes deux omoplates, j'ai une marque de 5 centimètres qui est le vestige du clou positionner sur le mur en dessous de la “fenêtre” dans la cave.
C'est le premier inventaire et je ne passe pas plus de temps sinon je vais pleurer et ce n'est pas le but. Alors je cours dans la douche puis enfile un cargo noir et un sweat.
N'étant pas très douée avec les mots, je vais m'excuser par des actes.
C'est pour cette raison que je suis dans la cuisine à six heures du matin pour leur préparer un bon petit déjeuner. Il m’arrive de galérer à trouver les ustencils et les ingrédients, mais ouvrir tous les placards en grand m’aide grandement. Alors je fais ma cuisine avec toutes les portes ouvertes. Heureusement je suis petite donc aucune chance de me cogner.
J'espère juste qu'ils ne vont pas dormir trop longtemps étant donné qu'ils sont rentrés il y a cinq heures.
La table se remplit peu à peu d'œufs brouillés, de bacon, de salade de fruits et je suis en train de finir les pancakes.
J'espère que ça leur plaira.
Jess est le premier à entrer. Il me sourit en me remerciant mais quelque chose en lui est changé, il est plus distant. Mais, je ne peux même pas lui en vouloir car je le comprends totalement. Découvrir des vérités sur son passé n'est pas simple.
-Raiponce est enfin sortie de sa tour, ironise Mathias en prenant un pancake.
-Euh ouais. Répondis-je tout doucement.
-Putain mais c'est une turie ce truc. C'est toi qui les as fait ?
-Oui.
-Bravo, maintenant tu m'en feras tous les jours.
-Merci mais nan.
Lui aussi est bizarre, d'habitude il n'est pas aussi gentil avec moi.
-C'est quoi qui t'as piqué toi? C'est pas normal que tu sois aussi enjoué. Dit Jason en arrivant dans la cuisine.
-Rien, laisse moi être heureux si je le veux.
-T'es bizarre, il prend un pancake et le mange, ils sont pas extraordinaire quand même, ils sont dans la moyenne.
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The truth of a life
De TodoCélestine est une rêveuse qui aime plonger dans ses livres pour fuir ses démons quotidiens. Seulement, un soir, elle va être engloutie dans l'univers de ses histoires dû à un secret de famille. Elle va y découvrir la noirceur de ce monde où la pitié...