J'ai du mal à me réveiller aujourd’hui. Je me sens de plus en plus affaiblie psychologiquement. Ça fait plus deux mois que la vidéo a été tournée et toujours aucune nouvelle. Peut-être que je ne compte pas tant que ça. Plus rien ne me retient dans ce monde alors je pense qu'inconsciemment je me laisse mourir à petit feu. Après tout, le ciel m'apporterait plus de joie qu'ici, je pourrais retrouver mes proches mais aussi veiller sur ceux que j'aime et qui ont compté dans ma vie. Soit mes amis de mon ancienne vie et ceux de celle-ci.
C'est son jour. Mon cœur se met à tambouriner de manière à ce que je n'arrive plus à ressentir ce qu'il se passe autour de moi. Il s'amuse de ma faiblesse chaque fois qu'il vient me voir. Un peu comme mon angoisse et croyez-moi, l'angoisse est une amie gentille à côté.
Mes perceptions sont de plus en plus troubles, mais, je n'arrive pas à contrôler le flux de sentiments. Le bracelet de Nathanaël ne fonctionne pas. D'habitude il m'aide à me connecter, mais là, rien. Puis, d'un coup, des coups de feu se font entendre en haut et je loupe une respiration.
Je vais mourir. En ai-je envie? Pourquoi plusieurs coups de feu? Que se passe-t-il?
Ne pas savoir ce qu'il se passe augmente mon angoisse et en plus de mes questionnements par milliers qui fusent dans ma tête, je ressens des tremblements dans mes mains. Je suis collée contre le mur et j'essaie de me rattacher au froid que je sens dans mon dos mais aussi aux sensations granuleuses de celui-ci.
J'arrive à percevoir des bruits provenant de l'escalier. C'est discret et ça ne ressemble pas à ses pas. Après c'est peut-être pour être discret vu l’ambiance. Je ne sais pas.
La porte de ma cellule s'ouvre et j'ai un sursaut incontrôlé, mais, pas de panique totale. Un homme commence à pénétrer dans ma cellule et je n'arrive pas à distinguer sa silhouette malgré mon regard posé sur lui. Pour moi ils se ressemblent tous quand je suis dans cet état. Parce que oui c'est pas la première fois, en ce moment je fais énormément de crises d'angoisses mais je crois que celle-ci est la pire.
-Hey, c'est moi Nathanaël.
Nathanaël? Pourquoi serait-il là? Nan c'est pas lui, mon cerveau commence à me jouer des tours, ce n'est pas possible. A peine commence-t-il à avancer vers moi que je crie sans vraiment de contrôle. Je vois cette silhouette s'arrêter et elle commence à me parler en s'asseyant doucement.
Au fur et à mesure qu'il me parle, je comprend de mieux en mieux ce qu'il me dit. Sa parole est de moins en moins noyée dans le torrent de mes pensées et je commence à me rassurer en comprenant que Nathanaël est vraiment devant moi à me parler.
J'ai envie de pleurer, de me jeter dans ses bras pour voir si c'est réelle et que je ne suis pas en train d'halluciner mais mon corps est incapable de bouger. Le brouhaha de mes pensées a largement diminué contrairement à mes tremblements.
Il s'approche et m'aide à me mettre debout et on sort doucement de la cellule avec le peu de force qu'il me reste.
Ce qui est drôle c'est qu'à ses côtés j'ai l'impression de retrouver un peu de mes forces ou bien c'est juste le fait de rentrer à la maison qui me fait cet effet.
En sortant je tourne la tête à droite et j'aperçois Jess pointant son arme sur Clarissa. Mon corps se colle à celui de Nathanaël qui me rassure tant bien que mal et m'aide à monter les escaliers, suivit de Jess qui nous sépare de Clarissa.
-Bouge pas où je te descends. Et crois moi j'en ai envie après ce que t'as fait subir à ma sœur.
-Parce que tu serais prêt à tuer ta mère peut-être ?
Et là, le monde s'arrête l'espace que quelques secondes. Je suis déjà en haut des marches et Nathanaël me pousse vers l'extérieur tandis que Jess se pétrifie sur place. J'ai envie de le rejoindre mais à peine je vais pour bouger, mes jambes me font comprendre que je ne peux pas me déplacer sans aide.
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The truth of a life
RandomCélestine est une rêveuse qui aime plonger dans ses livres pour fuir ses démons quotidiens. Seulement, un soir, elle va être engloutie dans l'univers de ses histoires dû à un secret de famille. Elle va y découvrir la noirceur de ce monde où la pitié...