Confrontations - 5

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La gifle d'Isabela n'était pas violente. Elle avait dû vouloir me frapper sans me faire mal pour me calmer. La confusion provoquée par la gifle ne dura même pas deux secondes. La main sur la joue, regardant le sol alors qu'Isabela était devant moi. Je me suis jetée en un éclair sur elle, l'embrassant à pleine bouche.

Mon cœur battait la chamade et je craignais de recevoir à nouveau une correction mais Isabela ne fit rien et me rendit mon baiser. Je sentais comme un poids immense qui s'enlevait de mes épaules et je me suis mise à l'embrasser passionnément, inondant sa bouche et son cou de baisers. La veille j'avais envie de l'embrasser sur le cou comme elle l'avait fait avec moi mais elle ne me laissa pas l'occasion.

L'instant passionné sembla durer une éternité pendant laquelle Isabela et moi nous nous embrassames à en perdre haleine. Mes mains parcouraient ses hanches et j'ai essayé de caresser son dos mais elle m'arrêta dans mon mouvement sans arrêter les embrassades. Le message était clair, elle n'allait pas encore me permettre de la toucher là où elle gardait son secret, mais je pouvais déjà toucher son corps, chose que je n'avais pas la veille.

Dans un dernier élan de courage, j'ai posé mes mains sur sa poitrine généreuse et je me suis attendue à ce que la foudre me frappa mais Isabela me laissa faire. Et pendant de longs moments, je pus profiter de ses beaux seins, même si le tissu de la robe me séparait d'un contact réel.

- Je t'aime Isabela, dis-je entre deux baisers.

Elle me prit par les cheveux.

- Non mais tu vas arrêter de dire des conneries ?

Elle me poussa vers le canapé le plus proche et se mit à m'arracher mes vêtements. Je respirais de plus en plus fort, éprouvant un immense plaisir d'être à elle. Elle se mit entre mes cuisses et se mit à me lécher. C'était la première fois que je pouvais la voir faire, la veille, elle l'avait fait alors que j'étais sur le dos, la croupe offerte. Maintenant je pouvais la voir faire et je pensais caresser ses cheveux et son visage alors qu'elle me donnait du plaisir.

Le premier orgasme arriva vite, et un deuxième ensuite, j'étais totalement aux anges, Isabela se leva pour m'embrasser longuement avant d'introduire ses doigts dans ma chatte. Je profitais du plaisir qu'elle me donnait, et je profitais également du nouveau droit qui m'était attribué, le fait de pouvoir la toucher, la caresser de partout tant que ça n'impliquait pas son dos.

La présence de sa robe me frustrait terriblement, m'empêchant de profiter pleinement d'elle mais je savais qu'il n'y avait rien à faire de ce côté-là. Ce qui comptait pour moi, c'était que j'étais en train de coucher avec Isabela, le reste n'avait aucune importance à mes yeux.

Après de longs ébats passionnés et de multiples orgasmes, Isabela était allongée sur le canapé, encore habillée de sa robe. J'étais allongée contre elle, toute nue, essayant de reprendre mes esprits après le plaisir intense que je reçu d'elle. Isabela ne disait rien et se contentait de caresser mon épaule nue avec un doigt.

Quelques minutes plus tard, je me suis retournée je me suis blottie face à elle pour la regarder en face mais elle semblait regarder un coin du plafond.

- Isabela !

- Quoi ? Répondit-elle sans me regarder en face.

J'hésitais un instant ensuite je dis :

- De quel coin d'Espagne viens-tu ?

Elle tourna son regard vers moi et fronça les sourcils.

- Qu'est-ce qui te fait croire que je viens d'Espagne ? Me demanda-t-elle sèchement.

- Ton accent, tu as un léger accent Espagnol quand tu parles et...

- Je ne suis pas Espagnole, m'interrompit-elle.

Un silence gênant s'installa. Ce fut elle qui lui brisa.

- Par ailleurs, l'Espagnol n'est pas ma langue natale, j'ai juste grandi en Espagne.

Mon cœur se mit à battre plus vite, Isabela s'ouvrait à moi. C'était la première fois qu'elle me parlait de son passé.

- Tu viens d'où alors ? Demandai-je en essayant d'avoir l'air détachée.

- De très loin Sarah.

La réponse me laissa sur ma faim.

- Dans ce cas, c'est quoi ta langue d'origine ?

- Aucune importance, répondit-elle sur un ton sec, ça fait très longtemps que je l'ai oubliée.

Je sentis que l'atmosphère de la pièce se détériorait.

- Je ne veux pas te mettre mal à l'aise Isabela, murmurais-je, si ça te gène de parler de toi, je ne poserais plus de question.

- Très bien, ne pose plus de questions alors.

Sa phrase me frappa comme un coup de poing mais j'étais trop satisfaite pour m'arrêter là.

- En fait, dis-je, tout ce qui m'intéresse c'est toi Isabela. Je suis amoureuse de toi, je veux te faire plaisir.

Je dis ça tout en plongeant ma bouche dans son long cou magnifique et en lui caressant son bras.

- Oh ferme-la Sarah, c'est incroyable les bêtises que tu peux me sortir.

Je sentais la respiration d'Isabela devenir irrégulière à mesure que je léchais son cou et que je la caressais, ce qui me procura une très grande satisfaction.

« Je suis en train de lui donner du plaisir ! ».

Encouragée par sa respiration et surtout par sa permissivité, je me mis à la caresser ailleurs que sur son bras, tout au long de son corps, avec une seule idée en tête, arriver à son intimité pour la faire jouir. J'étais terriblement nerveuse à mesure que ma main glissait « innocemment » le long de son corps magnifique. J'avais peur qu'à un moment donné elle se ravise et qu'elle me rejette, mais Isabela me laissait faire.

Bientôt, je caressais sa cuisse alors que je lui embrassais la poitrine. Plus que quelques centimètres et j'allais réussir. Ma main glissa doucement sous sa robe et je pus toucher sa culotte de ma main. Elle me sembla brûlante. J'étais encore plus excitée qu'elle et flattée d'avoir réussi à l'exciter autant. Quand soudainement, on frappa discrètement à la porte de l'appartement.

Une demi-seconde plus tard Isabela me rejetait comme un jouet et se levait en ajustant sa robe.

- Tu restes ici, me dit-elle en pointant son index sur moi, tu ne bouges pas, tu restes tranquille et tu ne fais pas de conneries.

Je hochai rapidement la tête et Isabela disparu du salon. J'entendis la porte s'ouvrit et la voix d'Etienne qui disait :

- Viny semble avoir changé de domicile Madame. Je n'ai pas réussi à le trouver.

- Dommage, répondit Isabela, merci d'avoir essayé Etienne, va te reposer, je trouverai un autre moyen.

- Bien, bonne nuit Madame.

- Bonne nuit Etienne.

La porte se referma et Isabela apparu devant moi. J'étais encore nue, en train de l'attendre pour reprendre là où nous nous sommes arrêtées.

- Tu es encore nue toi ? Dit-elle avec irritation. Va dans ta chambre, j'ai à faire.

- Mais Isabela, laisse-moi te...

- Va dans ta chambre je te dis.

- Pfffff.

« Etienne, tu es un gros con, pensai-je ».

Enervée et frustrée, je pris mes affaires et je suis allée dans ma chambre. Isabela ne me rejoignit pas ce soir-là. 

Les Passions de Sarah - Tome IVOù les histoires vivent. Découvrez maintenant