Les Passions de Sarah - Tome IV

Confrontations - 19

La porte du café s'ouvrit brusquement, et je tournai la tête pour voir qui entrait. Mon cœur se serra de terreur lorsque je vis Viny. Son sourire narquois et son regard malveillant confirmaient mes pires craintes. Il s'approcha de notre table avec une démarche assurée, prenant place en face de moi avec une nonchalance calculée.

- Bonjour, Sarah, dit-il d'une voix doucereuse, ses yeux brillants de malice. Je suis content de te voir.

Mon esprit tourbillonnait, tentant de comprendre ce qui se passait.

- Qu'est-ce que tu veux, Viny ? demandai-je, ma voix tremblante malgré mes efforts pour paraître forte.

Ce fut Kevin qui répondit.

- Oh, Sarah, tu es vraiment naïve. Ce que je veux moi, c'est te faire payer pour ce que tu as fait. Tu pensais vraiment que tu pouvais me tromper sans conséquences ? Que tu pouvais jouer avec mes sentiments et t'en sortir indemne ?

Je lançai un regard effaré à Kevin.

- Kevin ? C'est toi qui l'as amené ici ?

Il hocha la tête lentement.

- Ah, enfin un peu de lucidité. Mais il est trop tard pour des négociations. Tu vas apprendre que chaque action a des conséquences, et je vais m'assurer que tu ressentes chaque douleur, chaque humiliation que tu m'as infligée.

Je regardai autour de moi, cherchant une issue, une manière de fuir cette situation cauchemardesque. Mais Viny était là, avec sa présence menaçante, et Kevin, était complice de ce piège. L'étau se resserrait autour de moi, et je savais que je devais trouver une solution rapidement, ou faire face à des conséquences inimaginables.

Kevin, apparemment menacé au début par Viny et ensuite désireux de se venger de moi parce que je l'avais manipulé, avait organisé cette mascarade pour me faire venir ici. Le regard de Kevin, autrefois rempli de douceur, était maintenant empreint de rancune. Viny, imbu de lui-même, se complaisait dans son rôle de bourreau, me décrivant avec une satisfaction malsaine comment il allait à nouveau me faire souffrir.

- Sarah, tu vas redevenir ma chose, déclara-t-il avec un sourire cruel. Je vais refaire de toi ma femme de ménage, mon esclave sexuelle, tout ce que je veux. Tu vas payer cher pour m'avoir humilié en public. Tu te souviens de ce verre d'eau que tu m'as cassé sur la tête ? Chaque goutte de ce verre, tu vas la payer.

Ses paroles me terrifiaient. Mon corps entier tremblait de peur et d'angoisse. Utilisant toute mon adresse, je tentai discrètement d'envoyer un message à Étienne pour lui donner ma localisation. Mon cœur battait à tout rompre alors que je tapais rapidement sur mon téléphone caché sous la table. Je dus faire vite, consciente que le moindre faux mouvement pouvait attirer l'attention des deux hommes. J'appuyai sur « envoyer » sans être certaine que le message était parti correctement.

Je devais gagner du temps, à tout prix.

- Je dois aller aux toilettes, dis-je, espérant pouvoir m'éclipser et trouver un moyen de m'enfuir.

Viny secoua la tête avec un sourire moqueur.

- Pas question, ma chère. Tu restes ici. Et ne va pas croire que tu trouveras de l'aide ici, nous sommes tous potes ici.

Je restai figée sur ma chaise, mon esprit tournant à toute vitesse pour trouver une solution.

- Alors, peut-être que nous devrions parler un peu. Je veux comprendre pourquoi tu fais tout ça, Viny. Qu'est-ce que tu cherches vraiment ?

Il éclata de rire.

- Ce que je veux ? Je veux te voir souffrir. Je veux te faire souffrir, te baiser, t'humilier comme il y a quelques mois. Et je vais m'assurer que tu ne puisses jamais t'enfuir. Je vais peut-être te mettre enceinte tiens.

Je devais continuer à parler, à le distraire.

- Mais pourquoi ne pas simplement me laisser tranquille ? Tu pourrais tourner la page et vivre ta vie. Qu'est-ce que tu gagnes à me garder ici contre mon gré ?

Viny s'appuya en arrière, un sourire narquois sur les lèvres. «

- Tu ne comprends toujours pas, n'est-ce pas ? Ce n'est pas seulement une question de vengeance. C'est une question de pouvoir. Je vais te montrer qui est le maître ici. Tu te souviens de tes jours chez moi ? Tu t'en souviendras avec nostalgie quand tu verras ce que je réserve. Je te garantis que tout le quartier va te passer dessus petite pute et même plus que ça.

Kevin restait silencieux, son visage affichant un mélange de regret et de détermination. Je savais que je ne pouvais pas compter sur lui pour m'aider. Il était autant prisonnier de cette situation que moi, enchaîné par ses propres choix et les manipulations de Viny.

Je tentai une autre approche.

- Viny, peut-être que nous pouvons trouver un compromis. Tu veux me faire souffrir, mais tu pourrais obtenir bien plus en me laissant partir. Je pourrais te donner de l'argent, ou n'importe quoi d'autre que tu veux.

Son sourire s'élargit, mais il secoua la tête.

- Ton argent je l'aurais de toutes façons, Sarah. Ce que je veux, c'est toi. Et je vais t'avoir, que tu le veuilles ou non.

Le temps passait, et je sentais l'urgence croître. Je devais trouver un moyen de m'échapper avant que Viny ne décide de m'emmener quelque part où je ne pourrais plus m'enfuir. Mes pensées se tournaient vers Étienne, espérant de tout cœur qu'il avait reçu mon message et qu'il arriverait à temps.

- Tu sais, dis-je, essayant de garder ma voix stable, « tout ce que tu fais ne fera que créer plus de problèmes pour toi. Si tu me gardes ici contre ma volonté, tu finiras par attirer l'attention des autorités. Es-tu vraiment prêt à risquer ça ?

Viny haussa les épaules, indifférent.

- Les autorités ? Tu penses vraiment qu'elles viendront te chercher ici ? Tu es seule, Sarah. Personne ne sait où tu es, et personne ne viendra te sauver. Et d'ailleurs tu n'as personne. Tu as passée des mois chez moi sans que personne ne vienne aux nouvelles, tu n'as personne, tu es une moins-que-rien.

Chaque mot qu'il prononçait était comme un coup de poignard, mais je devais continuer à parler, à le distraire.

- Peut-être que tu as raison, dis-je doucement, mais tu sous-estimes les gens qui se soucient de moi.

Il leva un sourcil, amusé.

- Oh vraiment ? Et qui donc ?

Je pris une profonde inspiration.

- Isabela !