Chapitre 11

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Perséphone

Je me lève d'un coup rapide de mon lit. J'ai encore fais ce cauchemar. Le même depuis plusieurs jours. La petite fille violé, la mort des parents de Louis et la mort de Louis, tout ça commis pas un seul et même homme : l'inconnu. L'inconnu du supermarché.

Pourquoi suis-je obsédé par lui ? C'est vrai qu'il était beau avec ses muscle apparente à travers son t-shirt blanc, mais son sourire m'a également fait peur. Son sourire était malsain et n'avait rien de gentil ou même de bienveillant. Cela se voyait. S'il avait pu, il m'aurait tué sur place. Alors, pourquoi je pense encore à lui ? Pourquoi hante-t-il encore mes nuits et pourquoi, quand j'atteint l'orgasme, le premier visage que je vois c'est lui ?

Voyant que des milliers de questions sans réponses cours dans mon esprit, je décide d'aller prendre mon petit-déjeuner et de penser à autre chose.

En ouvrant le réfrigérateur pour prendre le beurre, je le vois compétemment vide. Il ne reste plus rien.

-- Forcément, la dernière fois que tu as fait les courses, c'était quand tu as vu le beau métisse qui te fait peur. me grondé-je seule à voix haute.

Je remonte dans ma chambre pour m'apprêter.

Devant mon dressing, je reste une bonne dizaine de minutes, ne sachant pas quoi mettre. Soit j'opte pour une robe d'été longue avec des sandales, ou alors une jupe avec un crop top. Maintenant que Louis est mort, je peux - enfin - m'habiller comme je le souhaite sans devoir lui demander si cela lui convient. Avec lui, je pouvais ni mettre des jupes, ni mettre des crop top ou tout habille pouvant pouvant montrer mon ventre ou mes épaules, ou alors, si je voulais mettre une robe, elle devait être en dessous des genoux. Auparavant, je trouvais ça normal, mais depuis qu'il est mort et que j'y pense, je vois à quel point il pouvait être toxique avec moi.

J'opte finalement pour une robe bleu assez simple et des sandales laissant apercevoir mes orteils - même ça, Louis ne voulais pas.

Avant de sortir, je regarde une dernière fois ma chambre et un mauvais pressentiment surgit. Un pressentiment que je n'avais plus eu depuis la mort de Louis. Un pressentiment qui me crie "Ne sort pas ! Ne fait va pas au magasin, reste enfermé chez toi et barricade la porte !" J'essaye de faire taire cette petite voix et l'ignore. Après tout, cela fait plusieurs jours qu'elle me crie qu'une personne m'observe et que je suis en danger, pourtant je ne vois personne et rien ne m'ai encore arrivé.

Pourtant, avant de prendre mon sac à main, j'hésite à l'écouter. Et si cette voix avait raison ? Et si je suis en danger ? Louis était un homme riche et puissant dans l'Etat, cela ne m'étonnerais pas avait des ennemis qui pourrait probablement vouloir ma mort pour X raison.

Je met cette idée de côté, essaye de ne plus y penser et sort de la maison. Malgré le grand soleil et les vingt-cinq degrés dehors, je n'ai jamais eu aussi froid. Les arbres tout autour de la maison me font tous peur et le chemin jusqu'au portail ne m'a jamais paru aussi long.

Je regarde toujours par dessus ma tête, ne pouvait pas m'empêcher d'avoir l'impression qu'on m'observe. Je pourrais me faire passer pour une folle, mais je suis sûr que je ne suis pas seule ici, dans ma propriété privée.

J'entend les oiseau chanter, les feuilles des arbres bougé à cause du vent, des écureuils rongé des bouts de bois. Tout des petits détails banal mais qui, aujourd'hui, me font peur. J'ai l'impression qu'on va me sauter dessus à tout moment et me tuer.

Et je sais pertinemment que, quand je vais passer le portail, plus rien ne va m'arriver. Comme si c'est ce portail qui peut me protéger de la dangerosité de cette maison. Pourquoi le portail est si loin ?

Je commence à faire de la marche rapide, tenant mon sac à main comme si un faucon viendrai le voler, jusqu'à faire de la course.

Quand j'arrive au portail, je suis en sprinte. Je suis au niveau du portail et...

Noir.

Plus rien.

Une vif douleur arrive dans mon crâne.

La douleur est tellement insupportable que je pourrais m'arracher la tête.

Je veux ouvrir mes yeux, mais c'est trop compliqué. Voir impossible. Après plusieurs tentative, j'y arrive enfin. Enfin, à moitié.

Je vois simplement le ciel complétement bleu, sans l'ombre d'un nuage.

J'essaye de relever la tête, en vain. Tout ce que je peu sentir, c'est quelqu'un qui me train par les pieds. N'ayant aucune force, je ferme deux secondes les yeux.


***


-- Papa, pousse moi plus fort ! crie la petite fille que j'étais il y a plus de quinze ans.

Mon père me poussait pour me faire balancer depuis ma balançoire. Il riait fort. Et moi aussi. C'est l'un de mes souvenirs d'enfant que je ne veux pas oublier. Un simple moment entre mon père et moi. Pourtant, je m'en souviens très bien. Ce jour-là, mon père n'était pas dans son assiettes habituelles. Il était comme... Stressé. Petite, je n'y avais pas fait attention, mais avec mes yeux d'adulte, je vois bien qu'une chose clochait.

-- On doit y aller maintenant, il commence à se faire tard. m'avait dit mon père avec la voix qu'il utilise seulement pour moi.

Nous sommes partit après ça, et, sans savoir pourquoi, mon cerveau à décider de supprimer la suite de ce souvenir.


***


J'ouvre un peu les yeux. Cette fois, je me trouve dans une camionnette, les mains attaché. J'essaye de faire un mouvement, mais je vois que mes pieds sont également attaché. La fatigue l'apporte encore, et je ferme les yeux


***


Maintenant, je me trouve dans une prairie. Je cours à nouveau vers un monsieur que je ne connais pas. Pourquoi je cours après lui ? Et où est mon père ? Il soulève ma robe, enlève ma petite culotte. J'essaye de débattre mais je n'y arrive pas.

Attend, et si la petite violée dans mes rêves c'était moi ?


***


Je suis toujours dans la camionnette qui roule assez vite. Malheureusement, il n'y a aucun carreau, je ne peux donc pas essayer des faire des gestes pour qu'on me voit. Après tout, je n'aurai pas la force de le faire. La personne qui conduit la voiture à du m'injecter un produit pour que je dorme.

j'essaye de lutter contre le sommeil qui reprend possession et, après plusieurs minutes, je n'ai plus la force et laisse le sommeil l'emporter.


***


Cette fois, je suis couché par terre en train de pleurer et de crier pour que mon père m'entende. Je suis complètement déshabiller. Je n'ai plus de robe, plus de chaussures et pire encore, je n'ai plus de culottes. Seul la nudité m'habille.

Après plusieurs minutes à pleurer et à crier le mot "papa" pour la millième fois, je le vois revenir.

Je vois toute sa culpabilité naitre sur son visage. Je vois qu'il regrette.

Je n'avais seulement que huit ans, et on m'a pénétré.

Mais pourquoi je ne m'en rappelais plus ? C'est pas une chose qu'on oublie. Enfin je crois.

Je n'avais que huit ans et on m'a violé.


***


J'étais la petite fille de mes cauchemars.

Hadès & Perséphone T1 : les dieux de l'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant