Chapitre 17

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Perséphone

Je regarde Hadès fermer la porte qui se trouve en haut des marches et mes pleures redouble. Un mal de crâne me submerge et je commence aussi à avoir mal aux yeux à force de pleurer. J'ai très certainement mon mascara coulé et les yeux rougis. Mes cheveux sont gras et je ne peux même pas vérifier à cause de mes mains attachés.

Je regarde la nourriture par terre, mais surtout le steak qui a atterrie pile en face de moi. Je peux le regarder mais pas le toucher ni le manger. C'est le pire sentiment que je peux avoir. J'entend mon estomac gargouillé et je décide tout de même d'essayer de prendre le morceau de steak avec mes pieds. Même si ils sont sales, ça ne me dérange pas tant que je mange. Je préfère encore manger ça avec de la saleté plutôt que de manger avec lui. Plutôt mourir que de faire n'importe quoi avec lui.

Tout en essayant de prendre mon morceau de steak, je repense à son visage et j'essaye de me souvenir de l'endroit où j'aurai pu le croiser. Je m'en souvient pas du tout. Je creuse dans mes souvenirs et d'un coup, je me souviens. J'arrête d'essayer de prendre la viande et je ne bouge plus. 

-- Le supermarché. murmuré-je à moi même. 

Ca y est, je m'en souvient. La première fois que je lui ai parlé c'est au supermarché quand j'ai demandé un paquet de pâtes. tout ce qui m'arrive actuellement, c'est de ma fautes et uniquement la mienne... Louis n'y est pour rien.

Si je n'avais pas été à ce supermarché ce jour-là, si je n'avais pas été dans ce rayon ce jour-là et surtout, si je ne lui avait pas parlé ce jour-là, tout ceci ne serais jamais arrivé.

Pour une fois, j'attend mon kidnappeur redescendre pour lui demandé si c'est bien là-bas qu'on s'est vu pour la première fois. J'aimerais penser à autre chose, avoir vraiment peur de lui, mais je n'y arrive pas. J'ai peur de lui, mais pas comme une personne normale quand elle se fait kidnapper. J'ose le défier malgré tout. 

Mais ce n'est pas pour autant que je ne veux pas partir le plus vite possible et partir très loin pour ne jamais le revoir. 

Je regarde autour de moi, espérant voir une horloge apparaitre soudainement pour au moins savoir l'heure mais, bien sur, en vain. Il n'y aucune horloge ici. 

En continuant de chercher désespérément un quelconque moyen de savoir l'heure, je trouve à la place une clé. Une clé au fond de la pièce. D'abord, je pense que c'est une hallucination et que la folie prend possession de moi, mais plus je regarde la clé, plus elle parait réelle. Mais pourquoi a-t-il laissé une clé dans la cave ? Aucune idée mais on s'en fout. C'est mon seul moyen de sortir, il ne faut pas que je rate cette opportunité. Avant ça, il faut que je sache si c'est une clé qui ouvre mes chaines ou la porte du sous-sol. 

Avec le peu de luminosité qu'il y a dans le sous-sol, j'essaye de regarder le bout de la clé pour voir si ça irait mieux à une chaine ou à une porte. Comme je ne vois rien, je décide d'abandonner cette recherche et j'essaye simplement de me détacher de mes chaines.

Voyant que mon ravisseur ne descend plus, je tire fort sur mes chaines pour essayer de me détacher. Des marques rouges apparait sur mes chevilles et une vive douleur de brulure me faire grincer les dents, mais je décide d'ignorer les douleurs et de tirer fort avec mes pieds pour me détacher. 

Voyant que cette technique ne marche pas, je décide à la place d'essayer de détacher mes mains. Cela serait plus facile pour défaire les chaines de mes pieds après. J'essaye d'abaisser mes mains en enroulant mes doigt entre eux. en espérant que ça marche, c'est ma dernière chance de survie. Même si je dois me caser quelques doigt, ce n'est pas grave. On peut perdre des doigt, mais pas une vie. Je ne veux pas mourir. Je n'ai pas l'impression que mon ravisseur pourrait me faire du mal, je ne sais pas pourquoi je pense ça, mais j'en suis persuadé. Tout à l'heure, avec le repas, il aurait pu me frapper s'il voulait. Au lieu de ça, il a simplement lancer mon assiettes sur le mur.

Quoi ? Pourquoi je pense ça ? Bien sur que oui qu'il peut me faire mal à tout moment. Il sait que j'ai peur de lui, je lui donne deux ou trois jours avant qu'il me frappe, me tue ou pire, qu'il me viole.

Je dois absolument faire attention à lui, je ne sais pas ce qu'il est capable de faire. Même si j'arrive à me détacher, qui me dit qu'il ne va pas entendre du bruit et me tuer ? Je dois pas pendre la situation à la légère.

Tout en réfléchissant, je continue de tirer pour défaire mes mains, même si mes poignets me font douloureusement mal et que j'ai l'impression qu'on me met un briquet sur mes poignet sans boucher. 

Le seul moyen qu'il me détache de son propre plein gré, ça serait de le manipuler. Faire semblant de le comprendre, qu'il peut me faire confiance et don qu'il peut me détacher. Mais qui me dit que ce n'est pas lui qui va réussir à me manipuler ? A manipuler la manipulation ? Il va peut-être me faire croire qu'il me faire confiance pour mieux me tuer après. Malgré tout, c'est la seule solution que j'ai trouvé. Je n'ai pas le choix. En plus, ses cordes ne sont pas confortable. La prochaine fois qu'il kidnappera, je lui conseillerai de mieux choisir ses chaines. 

Tout à coup, une idée géniale me vient en tête. Comme j'ai pu comprendre, cet homme m'aime. Il est fou de moi. Je vais donc le rendre encore plus fou de moi en jouant de mes charmes. Je pense qu'ainsi, il me laissera remonter à la surface et de là je pourrais fuir.

Pour ça, il faut qu'il vienne. Et j'ai une idée.

Je commence à gigoter de tout les sens, faisant le plus de bruit que les chaines me le permette. S'il y a autant de bruit, il est obligé de descendre pour voir ce qu'il se passe. 

Allez vient, fils de pute.

Hadès & Perséphone T1 : les dieux de l'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant