Chapitre 12

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Hadès

Je regarde la montre sur mon poignet droit. Une heure trente-deux du matin. Je ressens de la fatigue dans tout mon corps. Mes jambes deviennent de plus en plus lourdes. Mes paupières se ferment toutes seules et le moindre mouvement me demande un effort considérable. Je veux dormir. Je dois dormir. Cela fait plusieurs jours que je ne dors que deux ou trois heures par jour par peur de ne pas voir Perséphone partir et de ne plus jamais la revoir et je veux la voir dormir. C'est le moment que j'attend le plus de toute la journée.

La regarder dormir me procure des émotions que je n'ai jamais connu auparavant. C'est comme des chatouillements au niveau de mon ventre.

Je regarde ses cheveux emmêlés sur son cousin et son petit ronflement. C'est le ronflement le plus mignon qui puisse exister. C'est comme si son ronflement ne veut pas déranger quelqu'un mais qu'il est obligé d'être là.

Aujourd'hui, j'ai passé un capte que je ne voulais pas passer. Cela ne me dérange pas de m'introduire chez elle quand elle n'est pas là pour connaitre le moindre des recoins de cette maison, mais je ne voulais pas rentrer quand elle dort. Pourtant je l'ai fait. Je suis au pied de son lit en train de la regarder. Et si je m'assois, je dors. Je suis dont obligé de rester debout devant elle. Tout ce que j'espère, c'est qu'elle ne se réveille pas durant la nuit. Si elle me voit là, comment réagirait-elle ? Et est-ce que j'aurais encore mes chances avec elle ?

Durant la nuit, je prend un décision mûrement réfléchi - ou pas -, je vais la kidnapper dès qu'elle sort de chez elle.

***

Quand le soleil se lève, vers huit heures du matin, je décide de quitter sa maison et de l'attendre devant son portail, hors de portée de sa vue.

J'espère juste qu'elle va sortir aujourd'hui, je ne tiendrais pas une autre nuit sans dormir neuf heures minimum.

Je me dirige vers ma camionnette qui se trouve à quelque mètre d'ici, caché à la vue de tout le monde. Ni Perséphone, ni des passant peuvent voir ma camionnette de là où ils sont. J'ai trouvé une cachette indétectable.

Quand j'arrive à la hauteur de la voiture, j'ouvre le coffre à deux porte et prend le premier outil qui me vient à la main, une pelle.

Je reviens aux portails en baillant et manque de trébucher sur un gravier à cause de la fatigue. J'ai vraiment besoin de sommeil, j'espère qu'elle va vite sortir.

Je pose la pelle à coté de moi et, toujours à l'aide des jumelles, je regarde ce que fait Perséphone. Quand je la vois dans son dressing en train de regarder ce qu'elle peut mettre, je sens l'impatience pondre en moi. Elle va enfin sortir et je pourrais dormir.

Quand elle sort dehors, je l'observe. Je fixe son visage et fait attention à tout ses traits. Tout ses petit défaut qui fait d'elle une femme merveilleusement belle. Tout ses défaut telle que son grain de beauté à gauche de son front ou encore son oreilles droite légèrement plus petite que son oreilles gauche. C'est tout ses petits détail qui font d'elle une personne unique que personne ne dépassera.

Je vois qu'elle commence à marcher un peu plus vite, comme si elle avait peur. De quoi as-tu peur, ma déesse ? De moi ?

Je la regarde courir, puis sprinter. Plus elle arrive vers moi, plus une soif de sang grandit dans ma bouche. J'ai envie de la gouter, de la boire, de la sentir, de la toucher. Je veux qu'elle ne soit à moi. A moi et à personne d'autre.

Quand elle arrive près du portail, je lui donne un gros coup de pelle, ce qui me brise le cœur. Désolé, ma déesse, je n'avais pas le choix.

Elle tombe lourdement sur le sol, cognant assez fort sa tête. Je relève instantanément sa tête pour être sur qu'elle n'a rien. Quand je vois que tout va bien, je la traine par les pieds, n'ayant pas de force de la prendre dans mes bras, et l'amène dans la camionnette. Malheureusement pour elle, comme ce n'était pas prévu, je n'ai pas pu lui mettre une couverture pour qu'elle soit mieux installé.

J'aurais du prévoir mon coup.

Pendant que je me rouspète mentalement, j'essaye de coucher Perséphone le mieux que je peux pour qu'elle n'ai pas trop mal. Avant de fermer les portes, je met un produit qui aide à dormir sur un mouchoir puis le dépose délicatement sur son nez pour qu'elle l'inspire et dort sans se réveiller. Je prend son sac à main et ferme les portes et lui donnant un baiser sur son front.

Je monte dans la camionnette, coté conducteur, et met le contact. Le moteur vrombit et je démarre.

Tout le long du chemin, je me répète que c'est une mauvaise idée. Je n'aurais pas du la kidnapper et que mes chances avec elle sont fini. Je ne pourrais plus jamais sortir avec elle. Elle va me détester. Comment veux-tu qu'elle m'aime après ça ? Je viens de lui donner un coup de pelle quand même.

Je savais que j'aurais du y réfléchir à deux fois avant. Pourquoi j'ai fais ça ?

-- PUTAIN DE MERDE !!! je m'énerve en donnant des coups au volant.

Où vais-je la mettre ? Dans mon appartement, c'est beaucoup trop risqué. Il reste l'autre maison qui est retiré de tout, mais c'est beaucoup moins confortable.

Après plusieurs minutes à peser entre le pour et le contre, je décide de la mettre dans la maison, je dois juste la nettoyer complètement et ça sera bon.

***

Après trois heure de route et aucun bruit à l'arrière, nous arrivons à la maison. C'est une petite maison, éloigné de tout dans une rue très peu fréquenté, aucun doute pour que quelqu'un la voit alors. La façade est jaune, décisions de moi plus jeune quand je l'ai acheté et une petite allée nous amène devant la porte en bois simple.

Je marche jusqu'au fond de la maison pour me rendre dans la cave. Je descend les marches en puissant dans mes dernières force pour ne pas tombé avec Perséphone dans les escaliers. Heureusement pour moi et Perséphone, j'ai déjà pensé à mettre un matelas dans la cave au cas où un cas comme celui-ci se présentait. Je n'ai jamais été jusqu'à là auparavant, mais il faut bien un début à tout.

Je dépose délicatement Perséphone, qui dort toujours, sur le matelas, la couvre d'une couverture pour qu'elle n'attrape pas froid et remonte les escaliers en fermant la porte de la cave à clé.

Je monte dans l'une des chambres à l'étage et m'écroule comme une merde sur mon lit, me laissant instantanément bercé par les bras de Morphée.

Toute ma sieste se résume à des rêves de Perséphone qui m'abandonne et ne veut pas de moi.

Hadès & Perséphone T1 : les dieux de l'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant