Chapitre 3

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Perséphone 

A l'aube, je me fait réveiller par mon réveille. Mes esprit encore dans les vapes, je n'arrive pas à savoir tout de suite où je me trouve. Je regarde autour de moi et remarque le mur rouge avec une cheminée et un cadre photo dessus. Une photo de mon père et moi jouant à la balançoire quand j'étais petite. Voilà, je me souviens où je suis. Je suis chez mon père. Cela fait deux jours maintenant que je dors chez mon père, ne voulant pas me retrouver seul face à l'immense maison qu'il avait acheté un an plus tôt.

Aujourd'hui, c'est le jour de la lecture du testament. Le moment que je redoute le plus. Quand la lecture sera fini, Louis sera totalement mort. Il ne pourra plus revenir.

Chaque jours, quand je me réveille, j'espère toujours qu'il est là, à côté de moi. Mais quand son avocat aura lu le testament, je saurai qu'il est mort et qu'il ne reviendra plus.

Je monte dans la salle de bain pour prendre une douche et m'habiller. C'est ma première douche depuis deux jours. J'allume le pommeau de douche. Le temps d'avoir de l'eau chaude, je me déshabille et lance ma playlist. La première musique lancée est I Love You So de The Walters. Cette musique était la notre. Celle de Louis et moi. On s'est rencontré grâce à celle-ci dans un bar où l'on pouvait faire du karaoké. Quand j'avais demandé cette chanson au DJ, il l'a mis et j'étais la seule paumée à chanter, Louis avait donc décidé de venir m'aider en chantant avec moi, depuis je ne la vois plus comme avant.

Pendant que je pleures le temps que la musique est finit, ne voulant pas l'enlever, j'entend mon père descendre les escaliers pour se rendre au rez-de-chaussée.

La musique décide enfin de se finir pour mettre Déjà Vu de Olivia Rodrigo et j'essaye d'oublier la mort de Louis en chantant assez fort. J'ai toujours adorée la musique. Une passion transmise de génération en génération. Mon grand-père était un grand musicien, mon père un adorateur inconditionnelle de la musique et puis moi, aimant simplement chanter dans mon coin de temps en temps, mais quand même une grande fan.

La musique n'a pas le temps de finir que je sors de la douche. Je m'essuie en continuant de chanter tellement faux que cela pourrait rendre un sourd encore plus sourd.

J'ai dis que j'aimais la musique, pas que je chantais bien.

Quand je redescend, j'y trouve mon père avec son éternel tasse de café à la main. Que ferait-il sans ? Je lui fait un bisou sur le haut de son crâne dégarnie et, sans le vouloir, fixe la porte d'entrée en espérant voir Louis y pénétrer.

-- Que se passe-t-il, ma chérie ? demande mon père en se levant de la chaise sur laquelle il était assis, venant me rejoindre.

Je regarde moi père, revenant au moment présent en me rappelant que Louis ne pourra plus venir ouvrir cette porte comme il a fait tant de fois après l'une de nos disputes pour venir s'excuser.

Mon père me fixe de ses yeux bleu océan, les mêmes que moi. D'après lui, le seul héritage que j'ai eu de ma mère ce sont mes cheveux blond et mes joues qui se creusent quand je souris sincèrement. Et tout le reste vient de lui. Surtout mon caractère. Mettre un têtus qui n'assume pas ses tort et une prépubère qui veut avoir raison à tout prix, ça crée des dispute qui peuvent durer plusieurs jours.

-- Non.. Non, rien, bafoué-je, tu veux que je te fasse le petit déjeuner ?

Je lui donne mon plus beau sourire, essayant d'être la plus crédible possible, mais à cause de ses maudites fossettes, il remarque très vite que je mens, mais préfère ne rien dire. Il sait très bien que je ne parlerais pas si je n'en ai pas envie.

Hadès & Perséphone T1 : les dieux de l'enferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant