Chapitre onze

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    Je n'ai dormi que trois heures à tout casser, j'étais bien trop préoccupée par la dispute avec mon père pour me concentrer sur autre chose. Mais aujourd'hui est un jour important, je passe du bureau au terrain et même si mon père n'est pas là pour me guider, je vais faire au mieux pour qu'il soit fier.

- Madame Stark nous sommes arrivés, m'indique Jarvis à travers le rétroviseur.

    Le majordome de mon père m'indique du menton le paddock qui n'attend que moi. Je mets en évidence mon pass VIP autour du cou et sors de l'habitacle. Une douce chaleur me fait frissonner. J'ai opté pour une tenue professionnelle, laissant mes robes et mes jupes au placard.

    Je marche dans le paddock avec courage, Natasha et Jarvis derrière moi pour assurer ma sécurité. Quelques visages surpris se tournent à mon passage, je leur souris en retour. Je m'arrête devant le garage rouge vif, un sourire sincère étire mes lèvres. Je ne dois pas tout gâcher.

- Bonjour, vous devez être le team principal de Ferrari. Enchantée, je suis Athéna Stark, représentante de Stark Industries.

    Le vieux monsieur au crâne dégarnit me serre la main tout en souriant.

- On me souffle dans l'oreillette que vous n'êtes pas seulement là pour la course je me trompe ?

    Un éclair de malice illumine ses yeux chocolats, je ne peux donc rien lui cacher.

- Nous verrons ça après la course, ris-je de bon cœur.

    La patron de l'écurie retourne à ses engagements et m'invite à prendre un casque pour assister à la course. Je n'en perds pas une miette. Je ne suis pas dans les monoplaces mais j'ai la sensation de prendre de la vitesse avec les pilotes. Ils se battent pendant une cinquantaine de tours, n'arrêtant jamais d'accélérer et dépassant les limites humaines. Cette course me rappelle pour quoi je travaille, pourquoi j'aime la vitesse et le sentiment de liberté qui parcourt nos veines quand on décharge nos émotions sur la pédale d'accélérateur.

Je me dois d'avoir ce contrat.

    Après la course, je patiente à l'extérieur du garage, attendant le patron de Ferrari. Quand l'homme finit par venir, je lui lance un sourire radieux qu'il me rend. Je l'invite au restaurant pour parler, il me suit sans rechigner.

- La course était monumentale, félicitations à vous pour le double podium, déclaré-je en m'installant derrière la table.

    Fred me remercie avec un clin d'œil.

- Je vais être franche Fred, pour vous faire gagner du temps mais aussi le mien. Je souhaiterais vous donner une collection Stark Industries à l'effigie de Ferrari. Du rouge, de la vitesse et surtout, du spectacle.

    Fred éclate de rire face à ma franchise rafraîchissante.

- Je vous aime bien vous. C'est d'accord mais j'aimerais qu'on parle du contrat.

    La suite du repas se fait avec légèreté et dans l'humour. Fred est un sacré bonhomme qui sait ce qu'il veut. Ça tombe bien moi aussi. À la fin de notre dessert, Fred se lève et m'offre une poignée de main, scellant une nouvelle collection qui fera tomber tous les grands fans d'automobiles.

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