Chapitre vingt

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   Depuis cet incident à la clinique, je me noie dans le travail pour ne plus y penser. Le lendemain de l'attaque, je me suis réveillée dans une chambre d'hôpital, une seconde fois. La réaction de mon père défile dans mon esprit.


Flashback

- A quoi tu pensais en allant la voir ? Qu'elle t'embrasserait après avoir essayer de te tuer !? s'égorge mon père.

   Je ne suis levée que depuis une heure et il commence déjà à me sermonner. Je tripote nerveusement la tige plantée dans mon bras, Pepper le remarque et prend la main de Tony, l'ordonnant silencieusement de me ménager.

- Elle a fait une erreur chéri, elle avait juste besoin de réponses.

- Les cadavres ne demandent jamais à leur tueur des réponses, contre-t-il, irrité.

   Je lève les yeux au ciel sous le regard noir de Tony.

- Tu as peut-être quelque choses à rajouter jeune fille ?

- Je ne suis pas un cadavre, pas encore. Tu ne veux jamais parler des sujets qui fâchent. Je tournais en rond dans ce bureau ! J'en voulais plus.

- Oh non princesse, ne me rejette pas la faute sur moi. J'ai fauté pour ta mère mais je ne suis pas responsable de la situation. Tu ne m'as jamais demandé où elle se trouvait.

- Tu me l'aurais dit ?

- Bien sûr que non !

   Je lève de nouveau les yeux aux ciel, ce qui met en rogne mon père.

- Les gens doivent te tuer à chaque fois que tu souhaites des réponses ?

- Elle n'était que la victime dans cette histoire papa.

   Pepper fronce les sourcils et m'écoute attentivement tandis que Tony s'affale dans un fauteuil, la tête entre les mains.

- On a menacé son fils, elle n'avait pas d'autre choix que de me tuer pour le revoir.

- Qu'est devenu cet enfant ?

- Il est mort, dis-je amèrement.

   Pepper retient quelques larmes. Je fixe intensément mon père pour y déceler une réaction, était-il au courant ? Son regard perdu répond à ma question, il n'était pas au courant de cette partie là.

- Et tu l'as crue ? lâche calmement Tony.

- Elle semblait sincère, c'est pour ça qu'elle m'a attaquée, elle m'a tenue responsable de sa mort.

- Les fous sont prêts à tout pour sortir d'un trou Nana, tu es la seule qui puisse alléger sa peine dans cette clinique, bien sûr qu'elle a inventé cette histoire.

- Je la crois, dis-je avec confiance.

- Vous êtes pareilles finalement, deux grandes folles, grogne mon père.

   Ma mâchoire se serre dans un craquement sinistre.

- Depuis qu'on est influents, tu es devenu obsédé par l'image de Stark Industries. Le coup du magazine avec Sinclair n'était pas une marque d'amour mais une décision pour la société. Tu es prêt aujourd'hui à me faire taire pour qu'on ne me voit pas comme la folle dingue de la famille. T'es qu'un connard.

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