Saison 2 - Prologue

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Clara se regardait dans le miroir.

suis-je assez belle ?

Elle se tournait, toujours avec les yeux fixés sur son reflet, inspectant son corps couvert par cette magnifique robe noire qu'elle venait d'acheter à l'occasion de la fête à laquelle était conviée le soir même. C'était son ami Gabin qui l'avait conviée, elle ne devait pas le décevoir.
Ses fines jambes se tournaient, son corps aussi, et Clara s'analysait, pour vérifier qu'aucune anomalie ne pourrait venir gâcher tout son style.
Elle croisa son propre regard dans la glace, et esquissa un sourire, comme si elle venait de croiser le regard de quelqu'un d'autre.
Elle quitta des yeux son miroir, ravie de se trouver si belle, et alla s'assoir sur son lit. Elle s'enfonça dans le matelas, et se courba en grognant pour enfiler ses chaussettes
Tout en enfilant sa chaussette au pied gauche, elle tourna la tête vers sa fenêtre. Le temps était grisâtre, mais la météo n'annonçait pas de pluie et pas d'orage, donc normalement elle devait être tranquille. Mais elle allait prendre un parapluie malgré tout, au cas où la pluie arriverait sans crier gare, comme pour lui faire la surprise de gâcher toutes ses préparations.
Elle enfila ensuite ses talons, vérifia une énième fois sa coiffure dans la glace et, une fois satisfaite, descendit les escaliers de sa maison. Elle prit au passage son téléphone qui était posé dans la salle de bain, qu'elle avait abandonné là pendant qu'elle se changeait.

Elle arriva dans l'entrée, saisit son parapluie noir, et sortit de chez elle. L'air frisquet la fit frisonner, et elle sortit de son allée.

Les nuages menaçaient de faire tomber la pluie qu'ils retenaient, mais apparemment ils avaient décidé de ne pas la faire tomber. Pour l'instant.
Elle se hâta, sâchant qu'elle n'était pas en avance, le bruits de ses talons pendant qu'elle marchait se répercutant dans la rue.
Elle défilait à toute allure devant les maisons du quartier, dans la direction de la maison de Gabin, qui se situait à seulement un kilomètre de chez elle. Elle gardait un rythme de marche plutôt rapide, car même si elle n'allait pas courir, elle devait quand même se dépêcher.
Au loin, dans le ciel, elle voyait des nuages gris foncé, qui menaçaient de lâcher une averse sur la ville.
Elle croisa les doigts pour que si il pleuve, elle ne soit plus dehors. Elle avait mis du temps à se coiffer et à se préparer, elle n'allait pas se faire décoiffer par une pluie qui n'était même pas censée tomber.
Une légère brise faisait bouger les feuilles des arbres, et Clara pria pour que la brise ne vienne pas déranger sa coiffure. Elle avait déjà parcouru la moitié du chemin, et elle commençait à avoir un point de côté.
Elle ralentit légèrement le pas, afin de soulager cette douleur qu'elle avait au niveau des côtes, mais cela ne l'aida pas, et elle dut s'arrêter.

Elle s'arrêta brusquement, en plein milieu du trottoir. Elle repris son souffle, qui était saccadé depuis son départ de chez elle. Elle n'avait pas l'habitude de marcher à cette vitesse, et son corps lui rappelait qu'elle n'avait pas les capacités nécessaires pour marcher à cette vitesse.
Debout, elle analysa la rue dans laquelle elle se trouvait, dans sa tenue noire moulante. Elle était seule, mais il était déjà tard -- 21 heures -- donc les gens devaient déjà dormir. Enfin, c'était ce qu'elle se disait.
Elle avait mal aux côtes, la douleur ne disparaissait pas. Clara se massa, mais rien n'y faisait : la douleur persistait.
Elle souffla, agacée, puis décida de reprendre sa marche, plus lentement cette fois. À cause de ce point de côté ridicule, elle allait être plus en retard qu'elle ne l'était déjà à la soirée.
Un bruit de voiture provenant de derrière elle la fit se retourner, et elle aperçut une camionnette noire qui roulait dans sa direction. Elle se retourna, regardant devant elle afin d'éviter de tomber.
Le bruit de la camionnette s'intensifia, et soudain, le véhicule apparut dans le coin de son œil. Elle n'y prêta pas attention, ou du moins pas avant que l'engin s'arrête juste à côté d'elle, les deux roues du côté droit sur le trottoir.
Clara pressa le pas, mal à l'aise, mais un homme sortit de la camionnette du côté passager et saisit Clara par le cou.
Elle cria, mais l'homme ne lui laissa le temps de rien faire.
Il l'emporta à l'arrière du véhicule, où il la jeta sans ménagement.
Elle protesta, les larmes aux yeux, terrifiée, mais l'homme recouvrit son nez d'un coton imbibé de chloroforme, et Clara se débattit, refusa de se laisser faire.

Malheureusement, le produit fut plus fort qu'elle, et elle perdit connaissance.

𝐏𝐋𝐀𝐘 𝐃𝐄𝐀𝐃 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant