Just Pretend

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Trois mois plus tard: Vendredi 2 février

Noah ouvrit les yeux lentement, laissant la lumière du matin filtrer à travers ses paupières. Ses doigts se mirent à caresser machinalement la couette, appréciant la sensation réconfortante et douce du tissu contre sa peau. Il inspira profondément, savourant l'odeur fraîche et apaisante de la lessive qui imprégnait ses draps. Cette odeur était un symbole de renouveau, un parfum de liberté retrouvée. C'était sa première nuit dans ce lit depuis longtemps, sa première nuit depuis son séjour en centre de désintoxication. Trois mois. Trois mois qui l'avaient métamorphosé.

Ces trois mois avaient été un voyage intérieur intense et éprouvant. Il se rappelait encore de son premier jour au centre, le sentiment de peur et de désespoir qui l'avait submergé. Mais chaque jour avait été une bataille, une victoire remportée contre ses démons. Il avait affronté ses faiblesses, ses peurs, ses regrets, et chaque pas en avant avait été un pas vers sa guérison.

Noah se redressa lentement, s'appuyant sur ses coudes. La chambre était baignée d'une lumière douce, les rayons du soleil dessinant des motifs délicats sur les murs. Il se sentait différent, transformé. Il était enfin redevenu celui qu'il était, avant que l'alcool et la drogue n'envahissent sa vie, avant que ses choix destructeurs ne l'entraînent dans un tourbillon de chaos. Plus une seule goutte d'alcool, plus un seul joint, plus rien. Il ne restait à présent plus que le souvenir de ses déboires, des souvenirs qui, bien que douloureux, lui rappelaient le chemin parcouru.

Ses amis avaient été sa bouée de sauvetage dans cette tempête. Il se souvenait de chaque visite, chaque coup de fil, chaque mot d'encouragement qu'ils lui avaient prodigués. Ils l'avaient soutenu quand il était au plus bas, croyant en lui même quand lui n'y croyait plus. Leur présence avait été une lumière dans l'obscurité, une ancre qui l'avait empêché de sombrer complètement. Il leur devait tout. Leur amour et leur amitié l'avaient aidé à se reconstruire, à retrouver la force de se battre pour sa vie.

Noah posa les pieds sur le sol et se leva, ressentant une énergie nouvelle couler en lui. Chaque matin serait désormais un nouveau départ, une nouvelle chance de vivre pleinement. Il se dirigea vers la fenêtre et ouvrit les rideaux, laissant le soleil inonder la pièce. Dehors, le monde semblait rempli de promesses et d'opportunités. Il était prêt à les saisir, prêt à écrire un nouveau chapitre de son histoire, un chapitre de résilience et de renaissance.

Il ferma un instant les yeux et pensa à Leyanna. Son image envahit son esprit, comme un souvenir doux et amer à la fois. Il pensait à elle chaque jour depuis son entrée dans le centre de désintoxication et l'absence de nouvelles de sa part le hantait. Leyanna s'était tout simplement évaporée de sa vie, disparaissant sans laisser de trace, comme le goût de l'alcool qui s'estompe avec le temps, comme l'odeur d'un joint qui se dissipe dans l'air. Elle était devenue un fantôme, une ombre dans les méandres de sa mémoire, un vestige de son passé tumultueux.

Noah regrettait profondément la manière dont leur relation s'était effondrée. Il se rappelait des disputes alimentées par l'alcool, des paroles blessantes prononcées sous l'emprise de la drogue, des moments où il avait choisi ses vices plutôt qu'elle. Chaque souvenir était une piqûre de regret, un rappel douloureux de ce qu'il avait perdu par sa propre faute. Leyanna méritait mieux, elle avait toujours mérité mieux et il en prenait pleinement conscience maintenant qu'elle n'était plus là.

Les premières semaines au centre de désintoxication avaient été particulièrement difficiles. Chaque jour, il s'attendait à voir un message d'elle, à entendre sa voix. Mais le silence de Leyanna était assourdissant. Peut-être avait-elle décidé qu'elle ne pouvait plus supporter ses choix destructeurs, qu'elle devait se protéger en s'éloignant de lui. Il ne pouvait pas la blâmer pour cela. Pourtant, l'absence de son soutien avait creusé un vide dans son cœur, un vide qu'il peinait à combler malgré tous ses efforts pour se reconstruire.

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