Chapitre 24

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  -Je serai tout ce que tu voudras, mon amour...

Non, Gabriel Attal n'était pas sourd, il avait bien entendu.
Non, Gabriel Attal n'était pas en proie à je ne sais quelle hallucination, c'était bien réel.
Oui, Gabriel Attal avait feigné ne rien entendre alors que son cœur se comblait de joie et d'amour.

Il était heureux car aujourd'hui, l'italien lui avait montré un nombre incalculable de preuves d'amour. Ce n'étaient pas de grandes choses, mais c'était signé Jordan Bardella. Le Premier Ministre était plus qu'heureux que son partenaire qui appréhendait tant cette mise à nu, l'avait fait tant de fois de son plein gré. Certes, ce n'était pas les mots que l'on avait banalisé dans chaque relation, mais c'était ce que c'était et c'était le plus important.

Alors, même s'il était seul dans son canapé dans le meilleur pâtissier, un sourire ne voulait guère se décider à quitter ses lèvres. Il entendait le clairement des casseroles entre elles, l'eau couler, les placards s'ouvrirent dans sa cuisine et cela lui provoqua un bien fou. Avec Jordan à ses côtés, tout semblait beaucoup plus facile.

-Qu'est-ce que tu prépares ? questionna le macroniste, incapable de ne pas entretenir une conversation avec son partenaire.
-Euh il te restait des morceaux de poulets donc je fais ça avec du riz et un style de sauce provençale, ça te va ?
-Bah bien sûr ! Je ne vais pas faire mon compliqué.
-Gabriel Attal est toujours compliqué, accusa le président du RN.
-Mais ! Je ne te permets pas !
-Crois-tu encore réellement que j'attends une quelconque permission ?
-Tu devrais pourtant ! A 28 ans, on est encore un gamin !

Jordan pesta dans sa barbe, un grommèlement qui ne passa pas inaperçu par le Premier Ministre qui se mit à rire.

***

-Il est 6h, Gab ! Faut se réveiller !

Bien sûr, à la place d'un réveil électronique, aujourd'hui matin, il avait Bardella. Il n'était pas certain que ce soit pour un mieux...

-Nannnn...J'ai pas envie...
-Mais t'as pas le choix, expliqua l'italien, un sourire dans la voix.
-Ok, ok, c'est bon. Je vais me lever, abdiqua le Premier Ministre, bien conscient qu'il n'avait pas le temps de traîner autant.
-Matignon n'attend personne ! Va te laver, je prépare le petit dej, assura le plus jeune.

Gabriel lui sourit, réellement heureux d'un réveil du ce genre. Bien sûr, lui et le matin faisaient toujours deux, mais lui et le matin avec Jordan Bardella passait un peu mieux.

-Embrasse-moi, d'abord, demanda le trentenaire de façon presque autoritaire.
Un sourire dans la voix, Jordan dit, d'un ton bien trop provocateur alors que le soleil pointait à peine le bout de son nez :
-À vos ordres, chef.

Sans plus attendre, il donna le baiser tant désiré à son amant, mélange de passion et de douceur. Ils avaient beau avoir exécuté cet acte un nombre incalculable de fois, l'effet perdurait. C'est ce qui prouvait leur amour si magique, certainement.

Quand le macroniste se leva du lit alors que le président du RN y était toujours allongé, il ne put s'empêcher de faire la grimace et de jurer.

-Qu'est-ce qu'il y a ? questionna l'italien, ne se cachant pas en train de mater l'homme qu'il aimait.
-Déjà, commença le plus vieux d'une voix qui révélait son énervement, il fait un froid de canard dans cette chambre le matin ! De deux, j'ai des putains de courbatures ! A cause de qui ? Bah oui, on se le demande vraiment ! J'en ai aucune idée ! Laisse-moi réfléchir...de toi ! accusa-t-il pas très sérieusement.

-Eh ! T'es aussi coupable que moi dans cette affaire ! se défendit le plus jeune, un rire étouffé dans le fond de sa gorge.
-Arrête de te moquer de moi ! dit le plus petit d'une voix qui trahissait son amusement.
-Mais je me moque pas ! J'ai même pas rigolé !

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