Toxic - Prophecy

31. Revenu des ombres

June : Je ne comprends toujours pas ce que j'ai pu faire de travers. Soupira-t-elle agacée. Êtes-vous certain d'être objectif Tarjei ?

Tarjei : Bien sûr ! Je suis professeur d'art, et cela, depuis des siècles. Jusqu'à maintenant, je ne me suis jamais trompé sur les erreurs et les réussites de mes élèves. Si l'œuvre est déficiente, c'est inévitablement à cause de son concepteur.

La jeune femme se retint de soupirer d'agacement pour la énième fois. Elle en avait assez d'entendre qu'elle s'était trompée sur tel ou tel point. Et surtout, elle en avait assez d'entendre les jérémiades de son professeur qui prend un grand plaisir à utiliser des figures de styles à tort et à travers, mais aussi à faire durer le suspens sur les défauts de sa toile. June n'avait pas toute la journée, mais apparemment Tarjei n'en avait que faire. Il prenait le temps de parler, encore et encore, laissant la géante de feu dans le brouillard total en train de se mordre les doigts d'impatience et notamment d'énervement. Tarjei est un ase d'un âge avancé. Il possède des cheveux châtains et des yeux bleus. Il est grand et élancé. Il laisse également pousser sa barbe, ce qui lui donne un air de vieux sage selon lui. Il est gentil, patient, créatif, minutieux, pointilleux, lunatique et particulièrement agaçant quand il s'agit d'expliquer les erreurs de production. Mais ce dernier point n'est que l'avis de June.

Après une demi-heure à patienter et à rester attentive, June obtient enfin les explications qu'elle attendait. Tarjei pris son temps, mais à cet instant cela alla à June qui prit le temps d'écouter et de noter ce qu'il disait. Après cela, elle quitta son cours et rejoignit sa chambre dans laquelle elle y déposa son petit carnet avant d'ouvrir une lettre qu'elle venait de recevoir.

Depuis qu'elle est Jarl, ses journées sont bien plus remplies. Surtout avec la menace des autres royaumes qui grandissent tranquillement. Ils profitent de l'incapacité du Bifröst pour se renforcer et se rebeller avec force contre Asgard. De temps en temps, June doit entraîner des soldats. Au début, elle entraînait également les jeunes recrues, mais elle a décidé de décliner cette responsabilité, sachant qu'elle n'y arriverait pas sans arrêt. De plus, elle assistait une fois par mois à la réunion des Jarls qui se déroulaient dans la petite salle de réunion du palais. Elle se prononçait peu, mais lorsqu'elle prend la parole, tout le monde l'écoutait. Qu'ils décident de suivre sa vision des choses ou de suivre celle d'un autre importe peu à la géante de feu. Du moment qu'Asgard ne s'effondre pas.

Après avoir lu sa lettre, elle en ouvrit une seconde et vit que sa professeure de chant, Linnea, lui confirma qu'elle chantera au banquet qui se tiendra au retour du prince Thor de Midgard. Étant donné que ses cours de chant ne lui servaient pas à grand-chose et qu'elle avait un potentiel qui méritait d'être exploité et montré à tous, selon Linnea, June s'est laissé convaincre de partager sa voix harmonieuse. Et cette lettre le confirma.

Elle rangea ses lettres dans la petite malle prévue pour son courrier professionnel comme personnel. Une séparation permettait de ne pas les mélanger. Elle a trouvé cette malle chez un vieil antiquaire qui venait de l'exposer publiquement. Lorsqu'elle la vie, June sut qu'elle lui serait grandement utile. La jeune femme décida par la suite d'aller prendre l'air en allant s'occuper de son étalon Eldfängd. Elle ne se baladait plus avec lui et elle savait qu'en allant le voir, ce manque de sorti lui serait légèrement pardonné en échange d'un bon brossage et de quelques friandises succulentes. Mais alors qu'elle sortait une magnifique carotte, June entendit deux soldats échanger au sujet de Loki. Chose exceptionnelle ! Surtout venant des gardes. Elle décida donc de tendre l'oreille pour comprendre ce qu'il se passait de nouveau au sein du palais.

« Apparemment, Loki s'est fait la malle. »

« Il est encore en vie ? »

« Et il aurait tenté de prendre le contrôle de Midgard avec... une étrange armée... Bien évidemment, il a lamentablement échoué ». Ria l'ase