Toxic - Prophecy

16. La magie élémentaire

June était réveillée bien avant l'aube. Elle n'arrivait plus à dormir. Elle était dérangée par des interférences de plus en plus parasitant. De plus, les nouveaux enjeux la préoccupaient énormément. La géante de feu sait que l'on n'a rien si on ne prend aucun risque. Pour assurer la victoire de Muspelheim, elle se doit de le faire.

Elle devait trouver les faiblesses et les forces d'Asgard.

Elle devait se rapprocher de Sigyn.

Elle devait se rapprocher de Loki.

Et elle devait, à l'aide des informations récoltées, semer la discorde dans le couple en passant par les femmes de la cour qui colporteront pour elle les rumeurs.

June doit se montrer patiente et vigilante, car elle vient de se lancer dans une voie semer d'embûches et qui demande beaucoup d'attention. Mais elle sait qu'elle peut y arriver.

Déterminée, June quitta ses appartements. Elle se dirigea à la bibliothèque royale. La jeune femme n'avait pas fait de détour pour se rendre dans la cour d'entraînement où normalement, elle s'entraîne une heure tous les matins. Elle préférait se rendre directement au lieu de rendez-vous, ne sachant pas vraiment à quoi s'attendre de la part du prince Loki. Mais s'il lui a demandé de venir à la bibliothèque, ce n'est certainement pas pour se battre. Par précaution, elle préférait s'économiser, mais cela ne l'empêcha pas de porter sa tenue de combat Eldjönar. Sa vie à Muspelheim lui a bien fait comprendre qu'il faut être prêt à tout, peu importe l'endroit et le contexte.

La jeune femme marcha tranquillement en direction de la bibliothèque royale. Elle avait entendu de nombreuses choses à son sujet : qu'elle paraissait aussi grande que le palais une fois qu'on était à l'intérieur. Que chacun des murs étaient recouverts d'or. Que les livres étaient enchantés et qu'ils lévitaient jusqu'à celui qui le cherchait. Que tous les livres des neufs royaumes s'y trouvaient. Que l'on pouvait y trouver de vieux livres datant du premier roi d'Asgard... Tant de choses qui font rêver... et probablement autant de mensonges... June y croyait en étant enfant. Mais les enfants sont facilement impressionnables. Elle arriva devant la grande porte en or qui gardait en sécurité tout ce savoir. Sur cette imposante porte, elle vit gravée l'arbre de vie : Yggdrasil. June prit le temps de le regarder un moment. Plusieurs rumeurs courent à son sujet également : il n'existe pas. Ce n'est qu'une légende. Ce n'est qu'une histoire pour enfant. L'arbre ne relie pas les neufs mondes. L'arbre est caché dans chacun des royaumes... Pour June, l'arbre n'était qu'une métaphore utilisée par les rois d'Asgard. Ce qui leur permet de garder une certaine influence sur les autres royaumes. Pour elle, ce n'était qu'une métaphore, qu'une stratégie politique d'Asgard.

June détacha son regard de la porte et la poussa délicatement et entra.

Lorsqu'elle entra, elle fut impressionnée par la grandeur des étagères et la beauté de cet endroit. June ne s'attendait pas du tout à trouver une telle merveille derrière cette porte portant recouverte d'or et de gravures exceptionnellement fines. Son regard s'attacha à la moindre chose qu'il croisa. Les couleurs, la luminosité, la place... Il y avait tellement de chose à analyser... La rousse n'arrivait pas à évaluer, même approximativement, le nombre d'étagères. Elle n'arrivait pas à voir combien de niveau comportée chaque étagère. Elle était stupéfaite de voir que des livres étaient disposés aussi haut et que pour les atteindre, il fallait se risquer à monter sur une échelle. La bibliothèque était spacieuse et haute de plafond, mais surtout, June était impressionnée par le magnifique escalier en or qui rejoignait le second étage, plus petit que le rez-de-chaussée. L'escalier tournait sur lui-même et le bois recouvert d'or avait des marques naturelles qui le rendaient d'autant plus magnifique. Quelques bijoux ornaient les rambardes. Le second étage était une mezzanine permettant de laisser une partie du rez-de-chaussée s'élever encore plus. June resta immobile un long moment avant d'oser s'avancer de quelques pas, toujours subjuguer par la beauté de la bibliothèque royale.