Chapitre 3 : Danger !

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Je cours en descendant les escaliers Ouest, traverse le couloir et monte précipitamment l'escalier Nord. J'entre dans ma chambre et enfile mon short de sport noire, un débardeur noir également, ainsi que mes vieilles baskets hypra confortables. Je récupère un énorme chouchou à froufrous posé sur le bord du lavabo pour m'attacher les cheveux en les ramenant en une queue de cheval haute. Puis, je pars au pas de course, mon portable à la main. Alors, oui, je sais, mon téléphone ne me sert pas à grand-chose, car il n'y a ni réseau ni wifi dans cette école complètement paumée. Mais que voulez-vous, je fais partie de la génération Z alors m'ont téléphone est un prolongement de moi-même. Non sincèrement, c'est seulement que j'en ai besoin pour avoir l'heure car je n'ai pas de montre. Et sait-on jamais... peut être que durant notre excursion dans les montagnes, j'arriverais à capter une barre d'H+.

Je suis à la lettre les faibles indications que Jason m'a fourni. Effectivement, il ne m'a pas menti, deux immenses panneaux en bois indiquant "Bibliothèque d'Alambria" pointent dans une direction. J'emprunte alors le petit chemin qui longe la falaise et la vue est à couper le souffle. Le soleil brille dans le ciel et réverbère dans la rivière en contrebas. J'entends un grondement qui devient de plus en plus fort au fur à mesure de ma progression sur le sentier. Au détour d'un virage, je découvre une majestueuse cascade qui jaillit fièrement des rochers et éclaboussant ci et là le chemin. Mes camarades sont réunis debout attroupés autour du professeur en face de la cascade, au pied d'un bâtiment somptueux, où il est inscrit en lettre capitales "Bibliothèque d'Alambria, 1802". L'édifice tout entier est appuyé sur de puissantes colonnes cylindriques qui n'ont rien à envier à celles du Panthéon. Je rejoins Aude et les autres discrètement, en priant pour que le professeur ne remarque pas mon retard.

« Désolée, je pensais que tu avais l'emploi du temps, je n'ai pas pensé une seconde à te dire de mettre tes affaires de sport. » me souffle-t-elle.

« Ne t'inquiète pas, regarde. Ni vu ni connu. » dis-je en lui souriant.

Achevant ses instructions le professeur conclu :

« Bon surtout, je vous rappelle qu'à aucun moment vous ne devez vous retrouver seul! Répartissez-vous en six équipes de quatre et suivez les inscriptions présentent dans la pochette que je vais vous distribuer. Chaque groupe devra suivre un trajet différent et récupérer un objet de la couleur de son équipe et uniquement de sa couleur. »

« Aimée viens avec moi, on est avec James et Charles. Axelle se met avec Céleste et ses sbires. » dit Aude.

Nous attendons notre tour afin de récupérer la pochette contenant la direction à prendre ainsi qu'une boussole.

« Yey, nous sommes l'équipe des verts. Vert comme la forêt devant nous. » s'exclame Aude.

Sans commentaire...

« Rendez-vous ici dans 1h30 avec ou sans votre objet. »

Nous commençons à nous enfoncer dans la forêt avec les cinq autres équipes. L'air est frais, j'avais oublié que nous sommes en altitude et par conséquent je regrette de pas avoir pris une veste.

« Bon on va de quel côté. » dis-je à l'attention du groupe, faisant face à un embranchement.

« Attends Attends Aim, on ne s'improvise pas guide forestier du jour au lendemain. » dit Aude, la carte dépliée sous les yeux. « Euh 1 2 3... 4, non... euh troisième et dernier chemin. A droite toute. »

« Tu es sûre de toi Aude ? Non parce que je ne veux pas faire partie de l'équipe des looser, ma chérie. » dit Charles, en levant les yeux au ciel et en soufflant de façon exagérée.

« On n'est pas des looser Charles, alors suivez-moi ! » réplique Aude en empruntant le chemin situé tout à notre droite.

Nous commençons à courir à petites foulées en suivant Aude qui ouvre la voie.

« Qu'est-ce qu'il t'est arrivé au dos ? » me dit James, pendant que nos deux camarades nous devancent.

« Oh... euh... un accident, mais je préfère ne pas en parler. »

Mince, je n'ai pas fait attention que mon débardeur laissait apparaître dans mon dos le début de ma cicatrice. Je me mords si fort à l'intérieur des joues en repensant à l'accident que je sens le goût métallique du sang se répandre dans ma bouche. Aude et Charles se sont arrêtés devant nous pour consulter la carte, mais je suis tellement perturbée et sonnée par mes propres souvenirs, que j'oublie le précipice qui se trouve sur ma gauche.

« Aimée ! ATTENTION... NON. »

« Oh, non... Aimée ! »

« AIMEE le précipi... »

Soudain, je sens mon pied gauche quitter le sol et mon corps plonger. Je tente de me rattraper à l'arbre juste à côté de moi, mais j'échoue pitoyablement. Je me mets à crier, comprenant que je vais mourir écrasée 100 mètres plus bas. Je ferme les yeux et accepte mon tragique sort.


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