Chapitre 6 : La calme avant la tempête...

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Je fais couler l'eau chaude sur ma peau, ferme les yeux et repense à la semaine que je viens de passer entre les quatre murs de l'infirmerie

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Je fais couler l'eau chaude sur ma peau, ferme les yeux et repense à la semaine que je viens de passer entre les quatre murs de l'infirmerie. J'ai découvert des choses que je pensais improbables voire carrément irréelles. Je n'arrive toujours pas à digérer toutes ces informations pour le moins invraisemblables. Tout cela n'est rien en comparaison du tragique sort que monsieur Andrews a subi par ma faute. Je suis traumatisée et là le mot me semble faible, pour qualifier ce que je ressens, mais je suis traumatisée du meurtre que j'ai commis. J'ai tué mon ancien professeur. Monsieur Harcourt et tous les autres peuvent bien dire ce qu'ils veulent, volontairement ou non je l'ai tué. J'ai ôté la vie à cet être humain, à ce père de famille... Qui suis-je pour avoir le don de choisir qui vit et qui meurt ? Un "don" cela me fait rire amèrement... Un "don" n'est -ce que pas une bénédiction du ciel, pour faire le bien autour de nous ? Je suis une meurtrière, meurtrie par le poids de son crime. Et je mérite largement mon tourment... Un goût amer se répand dans ma bouche, me sortant de mon malaise. Je viens de me mordre la lèvre inférieure si violemment, qu'un long filet de sang se propage dans la douche, allant finir sa course jusque dans l'orifice d'évacuation. Après m'être lavée, je revêts un crop-top à l'effigie d'ACDC ainsi qu'un short de sport, pour la suite de la matinée. Le temps de me maquiller, j'ouvre la porte débouchant dans la chambre à la volée et tombe nez à nez avec Aude et Axelle. Cette dernière, que je n'ai pas revu depuis l'incident, se liquéfie à ma vue et sort pratiquement en courant. Je reste comme ahuri, ne sachant que dire, que faire... Je ne m'attendais pas à la voir ici et redoutais depuis que j'avais appris ce qu'il s'était passé de devoir l'affronter. Je savais qu'il fallait que j'ai une conversation avec elle, déjà pour lui présenter mes excuses et pour lui expliquer ce qu'il s'était passé. Si je lui expliquais pourquoi j'ai perdu le contrôle, peut-être qu'elle me pardonnerait un jour... Seulement cela signifiait que j'allais devoir parler d'Evan et j'en étais incapable.

« Ne t'en fais pas Aimée... Il faut juste que tu trouves le bon moment pour lui parler et elle finira par accepter ton pardon. » dit Aude d'une voix assurée.

« Je n'en suis pas si sûre et je la comprends parfaitement... »

Je suis également certaine que si les autres savaient ce que j'avais fait à monsieur Andrews, plus jamais ils ne me regarderaient pareil et plus jamais ils ne voudraient rester avec moi. A cet instant, je remercie intérieurement le directeur et Mia d'avoir gardé le secret.

« Allez aujourd'hui tu retournes à la vie en collectivité ma belle, alors c'est partie allons petit-déjeuner ! » dit-elle pleine d'entrain, en se précipitant vers la sortie. « Oh et ce soir on fait une virée nocturne beauté alors j'espère que tu as de quoi te mettre en bombe ! »

« Une virée nocturne ? »

« Oui, ce soir on sort ! »

« Je croyais qu'il y avait un couvre-feu à 23h00? »

« Rhoooo, ne me dis pas que tu n'as jamais fait le mur Aimée ? »

« Ni mur, ni de maison... je le jure... » dis-je en plaçant une main sur mon cœur de façon théâtrale.

AlambriaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant