𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎

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   L'obscurité a envahi la maison, et un étrange pressentiment s'est installé en moi, me tenant éveillée bien après l'heure à laquelle je devrais normalement dormir. Le silence de la nuit est interrompu par un léger bruit au rez-de-chaussée. Je me redresse dans mon lit, mon cœur battant plus vite. En hésitant, je me lève pour aller voir ce qui se passe.
En descendant les escaliers, je remarque la porte d'entrée ouverte, et avant même que je puisse réagir, une main ferme se place sur ma bouche. Mon père. Il me tire brutalement dehors, m'emmenant vers une vieille camionnette garée à l'ombre des arbres. Je tente de crier, de me débattre, mais c'est inutile. Il est bien trop fort, et je suis terrifiée.
Je me retrouve attachée à une chaise dans un endroit sombre et humide, une vieille cave qui sent la moisissure et la terre. Mon père, le visage déformé par la rage, me regarde avec un sourire sadique.

— Tu pensais vraiment t'en sortir, Alesha ? Tu pensais que tu pouvais simplement m'oublier, m'effacer de ta vie comme si je n'avais jamais existé ?

Je tente de répondre, mais la peur m'étouffe. Tout ce que je peux faire, c'est le regarder, les larmes coulant silencieusement sur mes joues.

— Maintenant, tu vas comprendre ce que c'est que de me défier, dit-il en sortant un téléphone de sa poche. Il compose un numéro, et je vois l'expression de triomphe dans ses yeux alors qu'il attend la réponse.

— Allô, répond la voix inquiète de ma mère de l'autre côté du fil. Mon cœur se serre à l'entendre.

— Salut, chérie, répond-il avec une voix mielleuse, pleine de sarcasme. J'ai quelqu'un ici qui voudrait te dire bonjour.

Il dirige le téléphone vers moi, mais avant que je puisse dire quoi que ce soit, il frappe ma tête durement, me faisant presque perdre conscience.

— Tu sais quoi faire si tu veux revoir ta fille en un seul morceau, ajoute-t-il froidement avant de raccrocher.

Il se tourne de nouveau vers moi, le sourire cruel toujours accroché à ses lèvres.

— Tu vas payer cher pour m'avoir tourné le dos, Alesha.

Les heures passent dans une lenteur insupportable, chaque minute est une éternité. Il m'interroge, me menace, et finit par me frapper, me laissant à peine consciente. Je sens le désespoir m'envahir, la douleur et la terreur devenant insupportables.

Soudain, un bruit sourd retentit à l'extérieur, suivi de plusieurs autres. Des voix, des cris, et finalement, une explosion secoue la maison. Mon père, paniqué, se tourne vers la porte de la cave, mais avant qu'il ne puisse réagir, la porte explose sous l'impact. Camille entre, son visage déformé par la rage, et avant que je puisse dire quoi que ce soit, il se jette sur mon père.
Ce qui s'ensuit est un tourbillon de violence. Camille frappe mon père avec une force que je ne lui avais jamais vue. Chaque coup résonne dans la pièce comme le glas de la fin pour cet homme qui m'a tant fait souffrir. Mon père tente de riposter, mais il est clairement dépassé par la colère de Camille.
Finalement, Camille en finit, laissant le corps de mon père inerte sur le sol. Il se précipite vers moi, défait mes liens avec une précipitation désespérée. Mais au moment où il me prend dans ses bras, je sens mes forces m'abandonner, la douleur et la terreur ayant eu raison de moi.

— Alesha, reste avec moi ! hurle-t-il, la panique dans la voix, mais je sombre dans un voile noir, inconsciente.

Les sirènes résonnent au loin, mais je ne les entends plus. La dernière chose que je ressens, c'est la chaleur de Camille qui me serre contre lui, essayant de me maintenir éveillée.Je me réveille dans un lit d'hôpital, le corps lourd et l'esprit encore embrumé par les événements. J'ai survécu, mais à quel prix ? Et quel sera le prix à payer pour tout ce qui s'est passé ?

My step brother | EN CORRECTION|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant