𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎

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Le silence persiste dans la maison après le départ d'Indianna, un silence pesant que je peine à briser. Ma mère semble encore sous le choc, ses yeux fixés sur l'endroit où Indianna se tenait juste avant. Camille, quant à lui, reste assis à table, un air sérieux et pensif sur le visage.
   Au bout de quelques minutes, après que ma mère ait réussi à se ressaisir et ait commencé à ranger la table en silence, Camille se lève lentement, un soupir lourd échappant de ses lèvres. Je le regarde avec méfiance, me demandant ce qu'il va faire.
   Il s'approche de moi, une expression de regret sincère sur le visage. Je le fixe, perplexe, alors qu'il se met à parler d'une voix douce, presque hésitante.

— Alesha, je... Je suis désolé pour ce que j'ai dit tout à l'heure, commence-t-il, sa voix moins froide qu'à l'habitude. Je sais que ce n'était pas le bon moment pour faire ça, et je n'aurais pas dû m'en prendre à Indianna de cette manière.

   Je reste silencieuse, les bras croisés, mais je vois une lueur de sincérité dans ses yeux, une lueur que je n'avais pas vue jusque-là.

— Je ne suis pas en train de dire que je suis un bon gars ou que je fais toujours les choses correctement, continue-t-il. Mais je sais que ce que Indianna a dit t'a blessée, et je n'aurais pas dû laisser les choses aller aussi loin. Je... je n'aime pas te voir souffrir, même si je le montre mal.

   Il s'assoit à côté de moi, un geste qui, malgré la situation, me surprend. Le fait qu'il essaie de me réconforter après tout ce qui s'est passé est presque déconcertant. Je le regarde, les larmes encore présentes dans mes yeux, mais je fais un effort pour garder mon calme.

— Je ne comprends pas pourquoi tu te soucies de moi maintenant, murmuré-je. Tu as été si cruel ces derniers jours... Pourquoi devrais-je te croire ?

   Camille baisse les yeux, une expression de regret sincère se peignant sur son visage.

— Parce que je sais que je t'ai fait du mal, Alesha. Parce que je suis conscient que je peux être un idiot, et je veux essayer de réparer ça. Indianna, elle... elle a été hypocrite, mais ça ne veut pas dire que je dois en rajouter. Je sais que ce qu'elle a dit était inacceptable, et j'aurais dû être là pour toi, pas contre toi.

   Il prend une profonde inspiration, essayant de trouver les bons mots.

— Les choses que Indianna a dites, elles n'ont aucune valeur. Ce sont des mots, et les mots ne définissent pas qui tu es. Toi, tu es bien plus que ce qu'elle a pu dire. Et je m'excuse si je n'ai pas été là pour te le rappeler plus tôt.

   Je le regarde, surprise par sa sincérité. Une partie de moi veut rejeter ses excuses, mais une autre partie est touchée par le fait qu'il essaie vraiment de se racheter. Je soupire, la tension dans mes épaules se relâchant légèrement.

— Merci, dis-je doucement, bien que mes paroles soient hésitantes. C'est... compliqué, mais je suppose que c'est un début.

   Camille hoche la tête, un petit sourire sincère aux lèvres.

— C'est un début, oui. Et je vais essayer de faire en sorte que les choses soient plus faciles entre nous pendant ces trois jours.

   À ce moment, ma mère entre dans la cuisine, visiblement prête à partir. Elle nous jette un regard inquiet mais apaisé.

— Nous allons y aller maintenant. Camille, je compte sur toi pour veiller sur Alesha. Et toi, chérie, essaye de te reposer un peu ce soir. Nous serons de retour dans quelques jours.
   Je la regarde partir, un mélange d'émotions se bousculant en moi. Camille se tourne vers moi, une expression déterminée sur le visage.

— Allez, viens. On va regarder un film ou faire quelque chose pour te changer les idées. Ce soir, je ne veux pas que tu penses à tout ce qui s'est passé.

My step brother | EN CORRECTION|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant