𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏

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   Je rentre dans mon appartement, les pensées tourbillonnant dans ma tête comme un tourbillon incontrôlable. Les lumières sont éteintes, et la solitude de mon espace me frappe de plein fouet. Je me dirige vers la cuisine, mes pas lourds, et j'attrape une bouteille d'alcool sans même vérifier de quel type il s'agit.
Je débouche la bouteille et en prends une grande gorgée, le liquide brûlant dévalant ma gorge, cherchant à anesthésier la douleur et le désespoir que je ressens. Je m'effondre sur le canapé, laissant tomber la bouteille à mes pieds, puis je laisse les larmes couler librement, sans retenue. Les pensées de ce choix impossible me hantent, me broient le cœur. La douleur est telle que je n'arrive pas à voir clair, chaque goutte de larmes symbolisant un fragment de ma détresse.
En quête de distraction et d'une échappatoire, je me dirige vers mon bureau. J'ouvre l'ordinateur portable, les doigts tremblants, et me mets à chercher un billet d'avion. Paris semble à des années-lumière, mais c'est là-bas que je pourrais échapper à tout cela, loin de cette situation qui me consume.
Les heures passent alors que je cherche désespérément un vol, cherchant à échapper à la réalité qui m'écrase. Je trouve enfin une option qui me semble convenir et me laisse emporter par un mélange de soulagement et de confusion. Le simple fait d'acheter un billet me donne un semblant de contrôle, une illusion de fuite de cette décision déchirante.
En attendant la confirmation du vol, je prends une autre gorgée de l'alcool, le goût amer me rappelant que cette solution temporaire ne fait qu'ajouter à la confusion. Je suis seul, perdu entre les souvenirs d'Alesha et l'incertitude de mon avenir. L'alcool ne fait qu'accentuer ma tristesse, et malgré tout, il est impossible de faire taire le cri de mon cœur.
Je reste là, la bouteille vide à mes côtés, les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur. Le billet est réservé, mais cela ne me donne pas de réponses, seulement un chemin vers un nouvel endroit où je pourrais essayer de recoller les morceaux. La nuit avance, et je sais que ce n'est qu'un répit, un éloignement temporaire des tourments qui m'assaillent.
Je prends l'avion, chaque minute dans l'air m'apparaît comme une éternité. Le vol est long, et l'angoisse me ronge. Chaque turbulance, chaque secousse, chaque instant me rappelle à quel point je suis loin de tout ce qui m'est cher, et l'incertitude de ce que je vais trouver me tourmente encore plus.
Lorsque je descends de l'avion à Paris, je me sens à la fois soulagé d'être arrivé et pris par une tension fébrile. J'attrape rapidement un taxi, pressé de retrouver une certaine forme de contrôle sur ma vie. Je me précipite vers l'hôpital, mon cœur battant à tout rompre. Les rues défilent, mais mon esprit est occupé uniquement par le visage d'Alesha et par la douleur que je ressens.
Mais avant même que j'aie le temps de réaliser ce qui se passe, un accident survient. Un conducteur distrait, un bruit assourdissant, et soudainement je suis projeté au sol. La douleur envahit mon corps, et je suis envahi par une brume de confusion. Les passants se précipitent pour m'aider, et une ambulance arrive rapidement. Je suis transporté à l'hôpital, mais la frustration et la panique n'ont pas diminué.
À mon arrivée à l'hôpital, je suis pris en charge par les médecins qui s'affairent autour de moi. La douleur est intense, mais l'angoisse pour Alesha est encore plus forte. Je me débats, me redresse malgré la douleur, et je fais tout pour attirer l'attention des médecins.

— Vous devez m'écouter ! Crie-je, ma voix brisée par la panique. C'est Alesha qui doit être soignée avant tout ! C'est elle qui est en danger ! Elle doit être la priorité !

Les médecins tentent de m'apaiser, mais je continue de protester, de crier, de me battre contre les bras tendus pour m'aider. Je ne peux pas rester là, immobilisé, alors que je sais qu'Alesha est en train de souffrir. Mon monde se résume à cette salle d'hôpital, et tout ce que je veux, c'est que les gens autour de moi comprennent l'urgence de la situation.

— Vous ne comprenez pas ! C'est une question de vie ou de mort ! Je dois la voir ! Elle doit être sauvée !

Malgré leurs tentatives pour me calmer et me soigner, je ne me laisse pas faire. Les médecins, bien que préoccupés par ma condition, doivent maintenant faire face à mon désespoir et à ma détermination. Je me bats pour obtenir ce que je considère comme juste, ignorant la douleur qui me parcourt et la situation dans laquelle je me trouve.
Le chaos règne, et je suis en proie à une tourmente intérieure qui semble ne jamais vouloir s'arrêter.
Alors que je continue de crier et de me débattre, les médecins finissent par me calmer en m'administrant des sédatifs. La sensation de lourdeur envahit mes membres, et mon champ de vision devient flou. Je me laisse aller, mes yeux se fermant sous l'effet des médicaments, mais ma détermination reste intacte. Même dans cet état, je pense à Alesha, espérant que quelqu'un s'occupe d'elle comme je l'exigeais.
Lorsque je me réveille dans une chambre d'hôpital, la lumière artificielle me fait mal aux yeux. Ma tête est lourde, et la douleur physique est persistante, mais rien ne m'atteint autant que la pensée d'Alesha. Je regarde autour de moi, cherchant des réponses, mais le désespoir est toujours là.
Je m'efforce de me lever, malgré les efforts du personnel médical pour me maintenir au lit. Je veux savoir ce qu'il advient d'Alesha, si elle reçoit les soins nécessaires, si elle est en sécurité. Mais chaque mouvement est un effort, et chaque pensée est un tourment.
Un médecin entre dans la pièce, son visage empreint de sérieux.

My step brother | EN CORRECTION|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant