𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟕

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   La nuit s'étire dans une étrange tranquillité, entrecoupée par le bruit lointain du vent soufflant à travers les arbres. Je me tourne légèrement sous les couvertures, essayant de trouver une position plus confortable, quand je sens le bras de Camille se poser sur ma taille.
Mon cœur rate un battement. Le contact est inattendu, et je reste figée, incertaine de ce qu'il vient de se passer. Est-ce un geste inconscient, ou... ? Avant que je ne puisse vraiment réfléchir, il se rapproche un peu plus, son torse pressé contre mon dos, sa chaleur m'enveloppant tout entière.
Je sens son souffle sur ma nuque, chaud et régulier, un contraste apaisant avec le froid de la nuit. Une partie de moi veut se détacher, se dégager de cette étreinte qui me trouble, mais une autre, plus profonde, trouve du réconfort dans cette proximité inattendue.
Camille ne dit rien, ne fait aucun commentaire. Il se contente de m'enlacer, son bras me maintenant doucement contre lui. Ses gestes sont loin de l'arrogance et de la provocation qui le caractérisent habituellement. Ici, dans ce chalet isolé, il semble différent, plus vulnérable peut-être.
Avec le temps, je me détends un peu, laissant ma respiration s'harmoniser avec la sienne. Je ferme les yeux, tentant de calmer mon esprit. Mais le poids de son bras autour de moi, sa présence si proche, rendent le sommeil difficile à atteindre. C'est comme si chaque seconde passée dans cette étreinte faisait monter en moi une tension que je n'avais pas anticipée.
Alors que les minutes passent, je sens sa main remonter légèrement, ses doigts effleurant ma peau sous le tissu de mon t-shirt. Mon souffle se coupe une seconde, et il semble le remarquer. Pourtant, il ne s'arrête pas, sa main se fige finalement juste sous ma poitrine, comme pour me tester, me pousser à réagir.
Je reste silencieuse, mes pensées embrouillées par un mélange d'appréhension et de désir. Pourquoi agit-il ainsi ? Est-ce simplement l'effet de la soirée, ou y a-t-il quelque chose de plus profond derrière ce geste ?
Après un moment, je prends une grande inspiration, essayant de calmer les battements affolés de mon cœur.

— Camille... murmuré-je à peine, ne sachant trop ce que je veux dire.

Mais au lieu de répondre, il resserre doucement son étreinte, me tenant un peu plus près, comme s'il voulait me rassurer ou, peut-être, simplement savourer ce moment partagé. Je ne sais plus quoi penser, mes émotions en ébullition sous la surface.
Finalement, le poids de la journée et de la soirée finit par l'emporter, et je sens mes paupières devenir lourdes. Malgré tout, je me laisse aller à cette étreinte, l'appréciant pour ce qu'elle est, sans chercher à comprendre plus loin.
Alors que je sombre enfin dans un sommeil agité, une partie de moi se demande si, au matin, tout cela ne paraîtra pas qu'un rêve étrange et déroutant, un moment volé dans la réalité compliquée de notre relation. Mais pour l'instant, je me laisse bercer par la présence réconfortante de Camille, m'abandonnant à cette nuit inhabituelle.e matin arrive doucement, les rayons du soleil perçant à travers les rideaux du chalet. Je sens Camille bouger légèrement derrière moi, son étreinte toujours aussi présente, presque possessive. Alors que je tente de me redresser pour m'extirper du lit, il resserre son bras autour de ma taille, m'empêchant de bouger.

— Ne pars pas encore, murmure-t-il, sa voix rauque et encore empreinte de sommeil. Je veux juste profiter un peu plus...

Il me tire un peu plus près, sa chaleur me réconfortant malgré moi. Mais cette fois, quelque chose en moi se réveille, une frustration longtemps refoulée.

— Camille, arrête, dis-je en repoussant doucement son bras. J'en ai marre de ces jeux.

Il semble surpris par mon ton ferme, et je me dégage de son emprise pour me lever, enroulant rapidement la couverture autour de moi. Camille se redresse sur un coude, son regard perplexe.

— Quels jeux ? demande-t-il en me fixant.

— Ceux où tu me fais tourner en rond, où tu m'attires et me repousses sans cesse. Je ne peux plus continuer comme ça. Un jour, tu es tendre et l'instant d'après, tu redeviens odieux. J'en ai assez.

My step brother | EN CORRECTION|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant