My step brother | EN CORRECTION|

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟐

   Les premiers jours au chalet se passent relativement bien, mais une tension commence à se manifester. Je me rends compte que, malgré le calme apparent, il me manque quelque chose pour me sentir pleinement chez moi. L'idée d'adopter un chien me traverse l'esprit comme une solution possible pour combler ce vide.
Un après-midi, alors que nous déjeunons, je lance le sujet à Camille :

— Camille, j'ai réfléchi. Ce chalet est vraiment beau, mais je pense qu'un chien pourrait vraiment améliorer notre vie ici. Ça pourrait être une bonne compagnie et ça me ferait sentir plus à la maison.

Camille me regarde avec un sourire en coin, comme s'il n'avait pas du tout envie de discuter de ce sujet.

— Alesha, tu sais, nous avons déjà beaucoup à gérer. Je ne pense pas qu'un chien soit une bonne idée en ce moment. Nous avons besoin de temps pour nous adapter.

Je fronce les sourcils, mon impatience montant. J'avais espéré qu'il soit plus réceptif à l'idée, mais il semble totalement désintéressé.

— Camille, tu ne comprends pas. J'ai vraiment besoin de ça. J'ai envie d'un peu de réconfort, quelque chose de vivant autour de moi. Nous sommes dans un endroit si calme, et un chien pourrait vraiment faire la différence.
Il lâche un soupir, les yeux roulant légèrement.

— Alesha, je t'ai déjà dit que ce n'est pas le bon moment. De plus, tu es déjà ma chienne, non ? On a suffisamment à faire sans ajouter une autre responsabilité.

Le commentaire me frappe comme une gifle. Mon sang ne fait qu'un tour, et je sens la colère monter en moi. Le fait qu'il minimise mon désir et le compare à quelque chose de aussi dégradant me met hors de moi.

— Quelle est cette remarque ?! s'échappe-t-il de ma bouche, ma voix tremblant de colère. Tu me parles comme si je n'étais qu'une possession pour toi ! C'est tellement irrespectueux et injuste !

Camille se redresse, surpris par ma réaction mais visiblement pas vraiment conscient de l'ampleur de la situation.

— Calme-toi, Alesha. Je ne voulais pas te vexer.

— Non, tu ne comprends pas ! Tu as toujours ce besoin de me rabaisser, de me traiter comme si je n'étais rien de plus qu'un jouet pour toi ! Je suis fatiguée de ton comportement !

Je me lève brusquement, ma colère prenant le dessus. Je fais les cent pas dans la pièce, essayant de maîtriser mon tempérament mais la frustration me submerge.

— Tu penses que je ne vois pas ce que tu fais ?! Tu te comportes comme si tu étais le centre de mon univers et que je devrais me contenter de ce que tu m'offres sans jamais rien demander en retour. C'est égoïste et ça me rend folle !

Camille reste silencieux un moment, semblant digérer ce que je viens de dire. Puis, il se lève, ses yeux montrant un mélange de frustration et de tristesse.

— Alesha, je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Peut-être que je suis maladroit dans ma façon de réagir, mais je ne suis pas sûr de savoir comment gérer tout cela. Peut-être que j'ai eu tort.

Il me regarde avec un air de regret sincère, mais la douleur et la colère continuent de bouillonner en moi. Je ne sais pas quoi répondre, l'émotion m'envahissant.

— Peut-être que tu devrais réfléchir à tout ça, Camille. Parce que je ne peux pas continuer à vivre comme ça, dans cette relation où je me sens moins qu'une vraie partenaire. Je veux être entendue et respectée.

Je prends une grande inspiration, cherchant à calmer ma colère. Je me tourne pour quitter la pièce, espérant que cette confrontation lui donnera matière à réfléchir et nous permettra de trouver un équilibre plus sain.
La tension dans la pièce est palpable. Camille, avec son attitude distante et dédaigneuse, a réussi à faire monter en moi une colère que je peine à contenir. L'injustice que je ressens est telle que je ne peux plus rester calme.
Je me lève brusquement, mes mains tremblant de rage. Les paroles de Camille résonnent dans ma tête, et je sens que mon indignation atteint un point de non-retour. Sans réfléchir, je me dirige vers lui.