My step brother | EN CORRECTION|

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟏

   Le soir tombe doucement sur la maison, enveloppant tout dans une ambiance plus calme après la journée tumultueuse. Je prends une douche, me change en vêtements confortables, et me prépare mentalement à une soirée tranquille. Camille semble vouloir se détendre aussi, mais ses intentions ne sont pas aussi claires que je l'aimerais.
Lorsque je descends dans le salon, je le trouve affalé sur le canapé, regardant la télévision. Il a l'air décontracté, mais je remarque une lueur malicieuse dans ses yeux. Il me fait signe d'approcher avec un geste de la main.

— Viens t'asseoir, dit-il avec un sourire suggestif. On pourrait regarder un film ensemble.

Je hoche la tête et m'assois à l'autre bout du canapé, essayant de maintenir une distance raisonnable. Camille semble bien décidé à changer cela.

— On n'a pas besoin de rester à l'autre bout du canapé, tu sais, lance-t-il en décalant légèrement vers moi. On pourrait être un peu plus proches, juste pour profiter du film.

Je lui adresse un regard sceptique mais ne réponds pas. Camille, cependant, prend cela comme un feu vert. Il se rapproche doucement, posant une main sur le dossier du canapé près de moi. Je ressens une légère pression, un geste à peine perceptible mais assez pour me mettre mal à l'aise.

— Pourquoi es-tu si distante ? me demande-t-il en tournant la tête vers moi, un sourire charmant aux lèvres. Je pensais qu'on pouvait être un peu plus proches sans que ça pose de problème.

Je tente de rester calme et de ne pas céder à l'inconfort croissant.

— Camille, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée. Tu as déjà été assez provocateur aujourd'hui.

Il hausse les épaules avec une fausse innocence.

— Je ne fais que proposer un peu de proximité. On peut être amis, non ? Juste un peu de proximité, rien de plus.

Il se déplace un peu plus près, son bras frôlant le mien. Je me déplace légèrement pour maintenir une certaine distance, mais il semble prendre cela comme une invitation à se rapprocher davantage. Il pose doucement son bras sur le dossier du canapé, à côté de moi, comme s'il cherchait à créer une barrière physique qui me contraint à lui accorder plus d'espace.

— Regarde le film, il est vraiment intéressant, dit-il en tentant de changer de sujet. Ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de se détendre comme ça.

Je m'efforce de me concentrer sur le film, mais l'armure de calme que j'essaie de garder est ébranlée par la présence insistante de Camille. Ses gestes deviennent de plus en plus audacieux ; il trouve des excuses pour toucher légèrement mon épaule ou ajuster sa position pour se rapprocher davantage.

— Tu sais, je trouve que tu es vraiment courageuse de supporter tout ça, murmure-t-il en se penchant un peu plus près. Avec tout ce que tu traverses, tu restes une personne formidable.

Son ton est plus doux que d'habitude, et je ressens une vague de chaleur dans ses paroles, mais cela ne parvient pas à effacer l'inconfort que je ressens. Sa proximité physique devient étouffante, et j'essaie de détourner les yeux pour éviter de me perdre dans ses intentions ambiguës.

— Camille, je suis fatiguée. Je pense que je vais aller me coucher, dis-je en me levant.

Avant que je puisse me déplacer, Camille attrape doucement mon bras, son geste plein de sollicitude mais aussi de possessivité.

— Ne t'en va pas maintenant, s'il te plaît. Reste un peu plus longtemps. Je veux juste profiter de la soirée avec toi. On peut parler, rire, passer un bon moment ensemble.