𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟓

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   Camille soupire profondément, comme s'il portait un poids immense. Il détourne le regard, le visage marqué par la fatigue et la résignation. Pendant un instant, le silence entre nous devient insupportable, chargé d'une tension que je ne sais pas comment briser. Puis, il secoue la tête, ses yeux se voilant d'une tristesse que je ne lui avais jamais vue auparavant.

— C'est bon, Alesha... Je lâche l'affaire, murmure-t-il finalement, sa voix brisée. — Je peux plus continuer comme ça, à me battre pour quelque chose qui ne mène nulle part.

Je sens mon cœur se serrer, comme si ses mots venaient de faire éclater quelque chose en moi. Je veux protester, lui dire qu'il se trompe, que je suis prête à tout pour nous, mais les mots restent coincés dans ma gorge.

— Non, Camille, attends... laisse-moi t'expliquer, dis-je en essayant de rattraper la situation, mais ma voix tremble, trahissant mon désespoir.

Il me regarde, mais son regard est différent cette fois. Il n'y a plus de colère, plus de désir de se battre. Seulement une sorte de calme résigné, celui de quelqu'un qui a décidé de tout laisser tomber.

— Alesha, c'est fini, répond-il doucement. — Je t'ai aimé comme un fou, j'ai tout essayé, mais je peux plus continuer à me détruire pour quelque chose qui ne fonctionne pas.

Je sens les larmes monter, et je m'avance vers lui, posant ma main sur son bras, désespérée de le retenir. Mais il retire doucement sa main, comme pour me dire que c'est vraiment terminé.

— S'il te plaît, Camille... je t'en prie... ne pars pas, je murmure, la voix cassée par les larmes.

Il esquisse un sourire triste, et secoue la tête.

— Je ne pars pas, Alesha, c'est toi qui dois comprendre que c'est toi qui me perds. Je te souhaite de trouver ce que tu cherches, mais ce ne sera plus avec moi.

Avec ces derniers mots, il tourne les talons et s'éloigne, me laissant seule avec ce vide immense qui grandit en moi. Je me laisse tomber sur le canapé, les larmes roulant sur mes joues, impuissante à le récupérer alors que je sens mon monde s'effondrer.
Après un long moment de silence, je reste là, assise, dévastée, alors que Camille s'éloigne. Je ne peux pas accepter que tout se termine comme ça, pas après tout ce qu'on a traversé. Je me redresse, essuyant rapidement les larmes de mon visage, et je me précipite vers lui avant qu'il ne quitte la pièce.

— Attends ! Camille, ne pars pas comme ça, dis-je, la voix chargée de désespoir.

Il s'arrête, les épaules légèrement affaissées, mais il ne se retourne pas tout de suite. Je peux voir la lutte intérieure qu'il mène, le conflit entre ce qu'il veut et ce qu'il pense être la meilleure solution pour nous deux. Finalement, il se retourne lentement pour me faire face, ses yeux révélant la douleur et la confusion qu'il ressent.

— Alesha, je... je ne sais plus quoi faire, murmure-t-il, ses mots lourds de sincérité. — Tout ce que je veux, c'est que les choses aillent mieux, mais à chaque fois que j'essaye, ça finit toujours mal. On se blesse mutuellement, et je déteste ça.

Je m'approche de lui, hésitante, mais déterminée à ne pas le laisser partir comme ça.

— Camille, on peut encore y arriver. On n'a pas besoin de tout abandonner, dis-je, la voix tremblante d'espoir. — Il faut juste qu'on trouve un moyen de se comprendre, de... d'arrêter de se faire du mal.

Il me regarde intensément, cherchant peut-être une lueur d'espoir dans mes yeux, quelque chose qui puisse le convaincre que tout n'est pas perdu. Je prends une grande inspiration et continue :

My step brother | EN CORRECTION|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant