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Joao

Claquant la portière derrière moi, je passais une main sur mon front suant en soufflant longuement

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Claquant la portière derrière moi, je passais une main sur mon front suant en soufflant longuement. Je n'étais clairement pas fait pour le métier de déménageur et de ce fait, j'étais vachement reconnaissant envers les dizaines de mecs qui avaient fait des allers-retours entre Madrid et Barcelone pour transporter mon mobilier.

Devant moi se dressait ma nouvelle maison, une belle baraque de quatre cents mètres carré habitables qui me faisait saliver d'avance. Les hauts portails noirs cachaient le contenu du jardin et me permettaient de garder un peu d'intimité malgré les quelques logements proches du mien.

J'avais eu une galère le mois dernier avec mon agent immobilier et j'avais failli me retrouver à la rue avant que la saison ne commence si ce petit bijou ne s'était pas présenté sur le marché.

- Tu te mets bien toi.

Esquissant un sourire, j'essuyais une tape dans le cou de Miguel qui riait en contemplant mon nouveau logement. Il avait été à mes côtés tout au long de mon déménagement et je lui avais promis qu'en terme de remerciement, il aurait le droit de squatter chez moi autant de fois qu'il le voudrait.

Si seulement il savait qu'il n'avait pas besoin de me donner des services pour avoir ce "privilège".

- Joao m'avait dit que le quartier était sympa, avouais-je en jetant un coup d'œil à ma cour devant la maison. Il n'avait pas tort.

- C'est clair. Stylé les palmiers.

Plongeant mes mains dans les poches de mon jogging, je tournais ma tête vers la droite pour observer les grands arbres plantés dans la pelouse et, sans savoir comment, mes yeux se retrouvaient happés par une silhouette. Fermant précautionneusement sa porte d'entrée, une grande brune farfouillait dans son sac à main avant d'insérer les clés dans la serrure et de balayer ses cheveux longs en arrière.

Comme hypnotisé, je ne pouvais que la suivre des yeux et la voir finalement disparaître derrière le grand mur en béton qui séparait nos deux maisons quand elle descendait les escaliers de son perron. Le cœur battant, j'entendais le moteur de sa voiture à travers la muraille nous divisant et bientôt, un véhicule s'élançait dans la longue allée du quartier.

- Oh ? Joao, je te parle là.

Miguel dut me secouer encore quelques secondes avant que je ne repose les pieds sur terre et me rende compte que je venais littéralement de fixer ma nouvelle voisine. J'avais envie de croire que c'était à cause de ma récente - dixième - rupture avec Magui si je m'intéressais aussi rapidement à une autre femme mais, celle-là, elle semblait résonner différemment dans ma poitrine.

Le soleil tapait vachement plus fort à Barcelone qu'à Madrid.

- Ouais, tu me disais ? balbutiais-je en secouant la tête avant de reporter mon attention sur mon meilleur pote.

𝘴𝘩𝘰𝘳𝘦 𝘣𝘳𝘦𝘢𝘬 - T4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant