Chapitre 7

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La journée de compétition s'achève enfin, longue et éprouvante, mais elle se termine par des moments de gloire et de célébration. Les athlètes de l'équipe de France sont euphorique, et l'idée de sortir pour fêter les victoires se répand rapidement parmi eux. Lorsqu'un nageur de l'équipe propose d'aller en boîte de nuit pour célébrer, je me pose un instant. Une soirée en dehors du cadre professionnel semble être le moyen idéal de décompresser et de découvrir un autre aspect de cette aventure.

Je retrouve les autres dans le hall de l'hôtel, où l'excitation est palpable. Léon, visiblement fatigué mais toujours souriant, annonce qu'il préfère rester à l'hôtel pour passer un coup de fil à Éléonor. Il est impatient de partager les détails de la journée avec elle, malgré la distance qui les sépare.

— Tu lui passeras le bonjour de ma part, dis-je.

Je lui adresse un sourire complice, promettant de transmettre ses salutations. Je me dirige ensuite vers le groupe de nageurs prêts à sortir. L'atmosphère dans le hall est animée, les voix se mélangent en un brouhaha joyeux, et les éclats de rire se font entendre alors que nous nous dirigeons vers la sortie.

La nuit est encore jeune lorsque nous arrivons devant le club. La file d'attente est déjà animée, et les lumières néon du club éclairent les visages impatients des fêtards qui attendent leur tour. L'air est chargé d'une énergie vibrante, et je sens l'anticipation croître à mesure que nous nous rapprochons de l'entrée. Une fois à l'intérieur, l'ambiance est électrisante : la musique résonne à plein volume, les basses vibrent à travers le sol, et les lumières stroboscopiques créent des motifs éblouissants dans la pièce.

Je me laisse emporter par cette atmosphère festive. Après un premier verre, je commence à me détendre, les tensions accumulées au cours de la journée se dissipant peu à peu. La chaleur du club, combinée à l'effet de l'alcool, crée un environnement où il est facile de se laisser aller. Je danse avec les autres, laissant les rythmes entraînants de la musique guider mes mouvements.

Au bout de quelques verres, je me sens de plus en plus légère, mes inhibitions s'évanouissant progressivement. Un nageur étranger, un athlète séduisant aux cheveux bruns ondulés et aux yeux pétillants, engage la conversation avec moi. Il a un charme indéniable, son sourire est engageant et son humour rafraîchissant. Ses compliments sont à la fois subtils et flatteurs, et je suis rapidement charmée par son attention et sa convivialité. La conversation s'écoule naturellement, et je le trouve de plus en plus attirant à mesure que la soirée avance.

Nous nous rapprochons de la piste de danse, où les corps bougent en parfaite synchronisation avec la musique. La chaleur du club et l'alcool renforcent notre complicité. Nous dansons de plus en plus près, nos mouvements deviennent plus intenses et plus intimistes. La proximité est électrique, et je commence à sentir une attirance croissante pour lui, mes pensées se concentrant uniquement sur ce moment présent.

La soirée avance, et l'atmosphère devient plus intimiste. Nous nous dirigeons vers un coin plus tranquille du club, où la musique est légèrement moins forte. Le coin est éclairé d'une lumière tamisée qui crée une ambiance plus privée. Alors que je me penche pour l'embrasser, une collision soudaine me ramène à la réalité. Maxime, qui semble avoir surgit de nulle part, se cogne contre nous avec une intention à peine dissimulée.

— Oh, pardon ! s'exclame-t-il avec une fausse innocence, ses yeux brillants d'une lueur amusée. Je ne voulais pas vous... interrompre.

Son intervention est tellement inattendue et brusque que je me redresse, le cœur battant, surprise et contrariée. Maxime affiche un sourire moqueur, comme s'il avait réussi à gâcher un moment juste pour son plaisir. Le nageur étranger, visiblement agacé, le regarde avec un mélange de confusion et de mépris. Je tente de reprendre mes esprits, essayant de comprendre ce qui vient de se passer.

— Très drôle, Grousset. Tu as besoin de lunettes ? dis-je, la voix teintée de sarcasme et de frustration, essayant de garder mon calme malgré la gêne que je ressens.

Maxime ne répond pas immédiatement. Il se contente de me lancer un sourire suffisant, comme s'il était satisfait d'avoir perturbé notre moment. Il semble amusé par la situation et se tourne vers le nageur étranger avec un air de défi.

— Tu m'a barrer la route , Langlois. Profite bien de la soirée.

Avec un air de légèreté calculée, Maxime se détourne, laissant derrière lui un mélange de frustration et de malaise. Le nageur étranger, visiblement énervé par l'interruption, murmure quelque chose que je n'entends pas avant de s'éclipser dans la foule.

Je me retrouve seule, un mélange de frustration et de confusion se mélangeant dans mon esprit. La soirée, qui avait pourtant commencé de manière si prometteuse, est brusquement entachée par cette intrusion. Je prends une grande respiration, essayant de chasser la tension accumulée et de retrouver le plaisir de la fête.

Je décide de retourner dans la foule, espérant que me réimmerger dans l'atmosphère festive et danser avec les autres me permettra de mettre cette gêne derrière moi et de reprendre le contrôle de ma soirée. Peut-être que les rythmes entraînants de la musique et les interactions avec d'autres personnes me permettront de retrouver un équilibre.

Mais au fond, je sais que les tensions avec Maxime ne sont pas près de s'estomper. Son intrusion ce soir est une nouvelle démonstration de ses provocations, et je devrai probablement faire face à d'autres défis avec lui dans les jours à venir. Pour l'instant, je me concentre sur le présent, cherchant à profiter de la soirée malgré l'ombre laissée par son interruption. La musique continue de résonner, et je m'efforce de retrouver la joie et la légèreté de cette nuit qui avait pourtant si bien commencé.

Au bord du bassin - Maxime GroussetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant