Chapitre 29

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La semaine en Nouvelle-Calédonie touche à sa fin, et il est temps pour moi de retourner à la réalité. La douce brise qui caresse mon visage à l'aéroport semble me murmurer des adieux. Les bagages sont déjà enregistrés, et j'attends maintenant le moment de m'embarquer pour le vol qui me ramènera chez moi, où l'attend l'anniversaire de mon frère. Malgré la tristesse qui m'envahit à l'idée de quitter cette île magnifique et les moments précieux passés avec Maxime, une certaine excitation de retrouver ma famille commence à monter en moi.

Alors que je fais la queue pour passer les contrôles de sécurité, j'entends des pas derrière moi. Je me retourne et vois Maxime, le regard déterminé, se frayer un chemin à travers la foule. Un mélange de confusion et de surprise m'envahit.

— Grousset ? Qu'est-ce que tu fais ici ? lui demandai-je, les yeux écarquillés.

Il arrive à ma hauteur, un sourire en coin qui trahit une détermination évidente.

— Je t'accompagne, répond-il simplement.

Je fronce les sourcils, perplexe. L'horloge de l'aéroport indique que mon vol est imminent, et l'idée de Maxime m'accompagnant me semble presque surréaliste. Sa famille est encore là, et je ne comprends pas pourquoi il choisirait de me suivre jusqu'à l'aéroport.

— Mais, tu dois rester avec ta famille. Il y a encore tant à faire avec eux. Pourquoi venir avec moi ?

Il secoue la tête, un air résolu sur le visage.

— Non, je préfère venir avec toi. Ce n'est pas une question de rester avec ma famille. C'est plus compliqué que ça.

Je tente de comprendre, mais la confusion persiste.

— Mais... Pourquoi ? lui demande-je, me sent perdue.

Maxime, visiblement agacé par ma persistance, se penche légèrement vers moi. Il attrape mes mains dans les siennes, ses yeux cherchent les miens avec une intensité qui me fait battre le cœur plus fort.

— Qu'est-ce que tu n'as pas compris dans mes gestes et mes mots ? lui demande-t-il, sa voix se faisant plus douce mais empreinte d'une émotion palpable.

Je reste muette, mes émotions se bousculent en moi. La vérité me frappe soudainement, mais je peine à l'accepter pleinement. Avant que je ne puisse répondre, il prend une profonde inspiration, ses yeux cherchent les miens avec une honnêteté brute. Il se rapproche, réduisant la distance entre nous, et ses mots viennent comme une déclaration que j'avais à peine osé espérer.

Alice, ce n'est pas assez clair pour toi ? Je t'aime, d'accord ? Depuis le mariage de Léon et Éléonor, tu m'as fait perdre la tête. Tu es la seule qui me tient tête et j'aime ça. J'aime quand tu m'envoies chier, j'aime... j'aime tout ce que tu es. Chaque moment passé avec toi m'a montré à quel point je tiens à toi, et ça ne me laisse plus de place pour douter.

Ses mots sont comme un torrent, débordant de toutes les émotions qu'il a retenues pendant cette semaine. Le poids de ses déclarations me touche profondément. Mes yeux se remplissent de larmes, non pas seulement de tristesse mais de reconnaissance et d'un bonheur qui naît doucement. Je ressens un mélange de joie et de vulnérabilité, et je laisse les larmes couler librement.

Maxime, voyant mes larmes, se penche vers moi avec une douceur qui contraste avec la passion de ses paroles. Il essuie délicatement une larme qui roule le long de ma joue avec le bout de son pouce. Sa main est chaude et réconfortante contre ma peau, et je sens un frisson de chaleur se répandre en moi.

Il se penche doucement et dépose un baiser sur mes lèvres, un baiser qui est à la fois tendre et intense. Ce n'est pas un simple baiser d'au revoir, mais une promesse, une déclaration de ses sentiments profonds. Ses lèvres se pressent contre les miennes avec une douceur qui me fait frémir. Son souffle chaud contre ma peau est un réconfort puissant, et il murmure dans un souffle chargé d'émotion :

— Qu'est-ce que tu m'as fait, Princesse ?

Sa voix est remplie de passion et d'une sincérité brute, comme s'il essayait de comprendre comment je suis devenue si essentielle pour lui. Ses mots me touchent profondément et résonnent en moi avec une intensité que je n'avais pas anticipée.

Je suis submergée par l'émotion, incapable de répondre immédiatement. Au lieu de cela, je me blottis contre lui, cherchant la chaleur de son étreinte pour me rassurer. Maxime me serre contre lui, ses bras autour de moi, et je sens son cœur battre contre le mien. Il me caresse le dos, sa main glissant doucement sur ma peau, comme pour m'assurer que chaque instant compte.

Nos baisers se font plus insistants, plus pressants, comme pour combler le vide entre nous avant la séparation. Maxime garde sa main sur ma joue, son regard plongé dans le mien avec une tendresse qui me réchauffe le cœur. Ses gestes sont remplis de l'amour qu'il exprime, et il continue à murmurer, presque pour lui-même :

— Je ne veux pas que ce soit la fin, Alice. Je veux que tu sois à mes côtés, que nous découvrions ensemble ce que nous avons.

Je prends une profonde inspiration, me sentant en paix malgré la tristesse du départ imminent. En me détachant légèrement, je lui souris à travers mes larmes, reconnaissant la profondeur de ses sentiments.

— Je ne veux pas non plus que ce soit la fin, Champion. On verra bien où tout cela nous mène.

Nous nous séparons à contrecœur, le cœur lourd mais empli de l'espoir de ce qui pourrait venir. Alors que je me dirige vers la porte d'embarquement, je jette un dernier regard en arrière. Maxime se tient là, un sourire empreint de détermination et de tendresse sur le visage. 

Au bord du bassin - Maxime GroussetOù les histoires vivent. Découvrez maintenant