Chapitre 22 : Les bas fonds

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Chapitre extrême (Violence sexuelle et description graphique gore) 


Les bas-fonds de la capitale étaient un labyrinthe de ruelles sombres et de passages étroits, un monde souterrain où la lumière du jour n'avait jamais pénétré. Les ténèbres étaient denses, presque palpables, et l'air était lourd d'une puanteur insupportable. Une odeur de mort flottait dans l'atmosphère, mélange nauséabond de pourriture, de chair en décomposition, et de crasse humaine. Marie avançait lentement, ses pieds trébuchant sur des pavés inégaux recouverts de saleté, sa respiration haletante et saccadée.

Chaque pas qu'elle faisait semblait l'entraîner plus profondément dans ce cauchemar, un monde où la lumière ne pénétrait jamais, où l'espoir s'était éteint depuis longtemps. Elle sentait la sueur couler le long de sa colonne vertébrale, se mêlant à la crasse qui recouvrait sa peau. Ses vêtements étaient sales, imbibés d'humidité et de la crasse qui s'infiltrait partout dans ce lieu maudit.

Les murs des bâtisses délabrées qui l'entouraient étaient couverts de moisissures et de traces de sang séché, des marques sombres et inquiétantes. Des mouches bourdonnaient autour d'elle, attirées par l'odeur putride de la mort et de la décomposition. Les mouches semblaient presque vivantes, s'agglutinant en nuages noirs qui s'éparpillaient seulement lorsqu'elle passait, pour se reformer aussitôt après.

Les cris de douleur et de désespoir résonnaient dans l'air, perçant l'obscurité comme des lames aiguisées. Des cris de femmes, d'enfants, des gémissements rauques de malades agonisants. Marie pouvait entendre des pleurs étouffés provenant de l'intérieur des maisons, des gémissements de douleur et de souffrance qui semblaient ne jamais s'arrêter. Des échos sinistres, des murmures de folie qui se répandaient à travers les ruelles comme une mélodie morbide.

Elle marcha plus loin, ses yeux peinant à s'adapter à l'obscurité épaisse. Ses pas étaient précautionneux, ses pieds glissant parfois sur des surfaces inconnues. Elle ne voulait pas imaginer sur quoi elle marchait, mais elle savait que c'était des restes humains. Elle sentit un frisson glacial parcourir son échine, son cœur battant à tout rompre dans sa poitrine.

Des rats, gros et gras, se faufilaient entre les décombres, leurs petits yeux noirs brillants de malice et de faim. Ils grouillaient dans chaque coin, leurs dents aiguisées mordillant les restes pourrissants, se disputant des morceaux de chair en décomposition. Certains étaient si audacieux qu'ils s'aventuraient presque à ses pieds, semblant prêts à mordre au moindre faux pas.

Marie sentait la terreur monter en elle à chaque instant. Elle passa devant une maison délabrée, ses fenêtres brisées, des planches clouées de travers sur l'une des portes. Une odeur insoutenable s'en échappait, une combinaison de moisissure et de décomposition. Elle pressa son écharpe contre son nez, essayant de bloquer l'odeur qui lui retournait l'estomac. Ses mains tremblaient, ses pas devenant de plus en plus incertains.

Dans la pénombre, elle aperçut des portes marquées de croix rouges, signe sinistre d'une maladie ou d'une condamnation. Les cadavres étaient empilés devant, certains à moitié couverts de chiffons, d'autres laissés nus à pourrir dans la ruelle. Des corps en décomposition, gonflés par les gaz de la mort, la peau déchirée par endroits, laissant apparaître les os et les organes pourrissants. Les mouches bourdonnaient autour de ces macabres piles, se posant sur la chair morte, leurs ailes vibrant avec un bourdonnement sinistre.

Marie sentit son cœur se serrer dans sa poitrine. L'horreur de cette vision la submergeait, un désespoir profond envahissant chaque fibre de son être. Elle se força à avancer, à ne pas regarder les visages déformés par la mort, les yeux vides qui semblaient encore la fixer. Elle trébucha sur un pied nu qui dépassait d'une pile de corps, et un cri étranglé s'échappa de sa gorge.

𝕃'𝔥𝔢́𝔯𝔦𝔱𝔦𝔢̀𝔯𝔢 𝔢𝔱 𝔩𝔢 𝔠𝔞𝔭𝔦𝔱𝔞𝔦𝔫𝔢 (𝕃𝕖𝕧𝕚 𝕩 𝕆𝕔)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant