𝑻𝒉𝒆 𝑯𝒆𝒊𝒓𝒆𝒔𝒔 𝒂𝒏𝒅 𝒕𝒉𝒆 𝑪𝒂𝒑𝒕𝒂𝒊𝒏 (𝑳𝒆𝒗𝒊 𝒙 𝑶𝒄)

Chapitre 7 : Le chien noir

La nuit enveloppait la ville de son manteau sombre, et les ruelles du district étaient plongées dans une pénombre inquiétante. Les rares lampadaires qui éclairaient les rues projetaient des ombres allongées sur les murs de pierre. Au bout d'une ruelle étroite, une lueur vacillante émanait d'une taverne bruyante, une enseigne usée se balançant doucement dans le vent. L'atmosphère était lourde de rires gras, de murmures étouffés, et de la musique d'un violon jouant une mélodie entraînante.

Erwin Smith, le visage dissimulé sous un capuchon sombre, s'avança vers l'entrée du bâtiment. Sa cape noire, tirée haut sur sa tête, dissimulait ses traits familiers, mais sa stature imposante trahissait un homme de pouvoir et de respect. Il poussa la porte de la taverne, et l'intérieur bruyant l'enveloppa instantanément. L'endroit était un bordel de quartier, rempli de femmes qui se dandinaient autour des tables, cherchant à attirer l'attention des clients.

En entrant, plusieurs têtes se tournèrent dans sa direction, intriguées par la silhouette imposante qui venait de franchir le seuil. Erwin s'avança calmement vers une table au fond de la salle, à l'abri des regards directs. Il s'assit, posant ses bras sur la table en bois, son regard perçant scrutant la pièce sous le bord de son capuchon.

Quelques femmes s'approchèrent de lui, leur curiosité piquée par cet homme mystérieux. L'une d'elles, aux cheveux blonds bouclés et aux lèvres rouges comme des cerises, lui lança un sourire aguicheur. « Hé, bel inconnu, » dit-elle d'une voix suave en s'approchant. « Qu'est-ce qu'un homme comme toi vient faire ici, seul ? » Ses doigts effleurèrent son bras, tentant de capter son attention.

Une autre femme, brune avec un corsage qui laissait peu de place à l'imagination, se pencha près de lui, ses yeux brillaient d'une convoitise non dissimulée. « Tu sais, » murmura-t-elle, « nous pourrions te tenir compagnie... te faire oublier tes soucis... »

Erwin ne réagit pas, son visage restant impassible sous l'ombre de son capuchon. Son silence et son indifférence les laissèrent déconcertées, mais elles ne se découragèrent pas facilement. Son allure mystérieuse ne faisait qu'ajouter à son attrait, mais il était clair qu'elles n'obtiendraient rien de lui ce soir. Finalement, elles abandonnèrent et se retirèrent, déçues mais intriguées, jetant des regards en arrière tandis qu'elles s'éloignaient.

Erwin restait immobile, son regard toujours vigilant. Il ne bougea que lorsque la porte de la taverne s'ouvrit à nouveau, laissant entrer une autre silhouette encapuchonnée. L'homme traversa la salle bruyante avec assurance, s'approchant de la table d'Erwin. Lorsqu'il arriva, il retira son capuchon, révélant le visage grave de Nile Dawk, un vieil ami et maintenant un contact précieux.

Nile s'assit en face d'Erwin, ses yeux se posant immédiatement sur le visage caché du major. « Erwin, » murmura-t-il en guise de salutation, sa voix grave à peine audible au-dessus du brouhaha ambiant.

Erwin hocha la tête, baissant légèrement son capuchon pour révéler ses traits sérieux. « Nile, » répondit-il avec un signe de tête.

Nile sortit un petit morceau de papier de sa veste, le tenant devant lui d'une main ferme. « J'ai fait ce que tu m'as demandé. » Il posa le papier sur la table entre eux. Dessus, un croquis du cristal que Marie portait autour du cou, dessiné avec une précision minutieuse.

Erwin le regarda avec intensité. « Et qu'est-ce que tu as trouvé ? »

Nile soupira, jetant un coup d'œil autour d'eux pour s'assurer que personne n'écoutait leur conversation. « Pas grand-chose, malheureusement. Tous les registres concernant la famille de Marie... » Il fit une pause, choisissant ses mots avec soin. « Tous brûlés. Il n'y a plus aucune trace de cette famille nulle part dans les archives des brigades. C'est comme s'ils n'avaient jamais existé. »