Chapitre 18 : District Bourgeois

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Le bâtiment où ils s'étaient réfugiés était situé au cœur d'un district très bourgeois à l'intérieur du Mur Rose, loin du bruit et de l'agitation des couches plus populaires de la ville. Les murs de pierre du bâtiment étaient ornés de moulures délicates, et les fenêtres, grandes et élégantes, offraient une vue sur les rues pavées où passaient des carrosses tirés par des chevaux bien nourris. À l'intérieur, le décor était sobre mais raffiné, avec des meubles en bois sombre et des tapis épais qui étouffaient le son des pas.

Marie, vêtue d'une robe bleue simple mais élégante qui montrait qu'elle était une femme de bonne famille, se tenait dans une petite cuisine à l'arrière du bâtiment. Ses cheveux bouclés et coupés au carré encadraient son visage, quelques mèches tombant gracieusement sur son front alors qu'elle se concentrait sur la préparation du thé. Ses mouvements étaient précis et méthodiques, ses mains fines manipulant les feuilles de thé avec soin.

Dans le salon adjacent, Levi était assis sur un fauteuil, les bras croisés, ses yeux gris fixés sur Marie d'un air blasé. Il observait chacun de ses mouvements, sa présence imposante contrastant avec la tranquillité relative de la pièce. Quelques soldats de confiance se trouvaient également là, des hommes triés sur le volet par Erwin, des visages familiers tels que Hanji et Moblit, qui venaient de les rejoindre après avoir pris soin de quelques affaires en dehors du bâtiment.

Marie repensait à la soirée et à tout ce qui s'était passé. Les images de la réception, les visages des nobles, les soldats brutalisant les jeunes filles dans la rue, tout cela tournait dans son esprit comme un tourbillon. Elle se secoua légèrement, essayant de chasser ces pensées de sa tête. Elle prit un plateau avec des tasses et une théière fumante, puis entra dans le salon.

Elle s'approcha de Levi, son regard cherchant un signe de réaction sur son visage, mais il la fixait toujours avec la même expression impénétrable. « Du thé ? » demanda-t-elle doucement, tendant une tasse vers lui.

Levi haussa un sourcil, prenant la tasse sans un mot. Il huma le thé avant de porter la tasse à ses lèvres, ses yeux ne quittant pas Marie. « On dirait que t'as enfin appris à faire quelque chose d'utile, gamine, » dit-il d'un ton sec, mais il y avait une lueur de satisfaction dans ses yeux.

Marie rougit légèrement, mais avant qu'elle ne puisse répondre, la porte s'ouvrit brusquement et Auruo Bossard entra dans la pièce, affichant un sourire arrogant. « Alors, qu'est-ce qu'on a là ? Du thé ? » lança-t-il, se dirigeant droit vers Marie. « J'espère que tu sais le faire correctement, » ajouta-t-il avec un air condescendant. « Parce que si c'est aussi mauvais que ton sens de l'orientation, on est mal barrés. »

Marie leva les yeux vers lui, un sourire ironique se dessinant sur ses lèvres. « Je ne suis peut-être pas douée pour beaucoup de choses, » répondit-elle calmement, « mais je peux vous assurer que je sais préparer le thé. C'est tout ce qu'on nous a appris dans cette fichue école pendant un an. »

Auruo haussa les épaules, imitant la posture et le ton de Levi de manière exagérée. « Eh bien, peut-être qu'on devrait te laisser faire ça plus souvent, alors, » dit-il, se voulant impressionnant. Mais en tentant de reproduire l'attitude détachée de Levi, il se mordit la langue, comme d'habitude. « Ah, putain ! » s'exclama-t-il, portant une main à sa bouche.

Levi, observant la scène, eut un sourire sarcastique. « Sérieusement, Bossard ? » grogna-t-il. « T'essaies encore de jouer au dur ? T'es qu'un putain de clown. »

Auruo se redressa, essayant de retrouver un peu de dignité malgré sa maladresse. « Je... je faisais juste une remarque, c'est tout. »

Marie étouffa un rire, amusée par la scène. Mais avant qu'elle ne puisse ajouter quelque chose, Hanji entra dans la pièce, un large sourire sur le visage. « Ah, Auruo ! » s'exclama-t-elle avec enthousiasme. « Je vois que tu es déjà en train d'emmerder Marie. Tu sais qu'elle est la sœur du major, n'est-ce pas ? »

𝑻𝒉𝒆 𝑯𝒆𝒊𝒓𝒆𝒔𝒔 𝒂𝒏𝒅 𝒕𝒉𝒆 𝑪𝒂𝒑𝒕𝒂𝒊𝒏 (𝑳𝒆𝒗𝒊 𝒙 𝑶𝒄)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant