Chapitre 30

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Bonjour tout le monde,

comme je ne suis pas un monstre, je vous offre le chapitre suivant avec un peu d'avance.

Bonne lecture !

***

Lena

– On oublie tout ça si tu veux...

Une porte de sortie, voilà ce que m'offre Kara. Est-ce que j'ai envie de la prendre ? Oui. Mais j'ai encore plus envie de savoir ce que ça fait de l'embrasser. Est-ce que toutes ses sensations peuvent être encore plus intenses ? Ça semble pourtant impossible.

Je m'accorde encore une seconde d'hésitation avant d'arrêter de réfléchir. Je m'avance vers elle et pose mes lèvres délicatement sur les siennes.

Mais à peine le baiser entamé, je recule. Non, c'est impossible ! La déferlante de bonheur que je viens de ressentir ne peut pas être réelle. Les lèvres de Kara sont d'une douceur que je n'ai jamais ressentie. Elles ont un goût de fruits rouges qui rendent tous les autres baisers qui l'ont précédé fades. Ça n'a duré qu'une seconde et pourtant je sais que je ne pourrais plus jamais m'en passer. Mais je ne peux pas. C'est trop. C'est...

– Lee ?

Je regarde partout sauf Kara.

– Lee, je suis en face de toi.

– Ou... oui ?

– Tu viens de m'embrasser.

Je sens que je me mets à rougir violemment.

– Quoi ?

– Tu viens de m'embrasser. OK ça a été fugace, mais je suis certaine que tu m'as embrassée. Je ne risque d'ailleurs pas de l'oublier. Je crois que c'est le meilleur et le plus court baiser que j'ai jamais vécu.

Alors elle l'a ressenti elle aussi ? Ce tsunami de sensations ?

– Oui, non, peut-être... Je sais pas...

Kara me lance un sourire amusé mais pas moqueur.

– Je peux savoir pourquoi tu as fait ça ?

– Je sais pas...

– Alors t'embrasses les gens comme ça ? Sans raison ?

– Quoi ? Mais non, bien sûr que non !

– Donc, il y avait bien une raison à ce baiser ?

– Je... Peut-être que j'en avais envie.

Je baisse les yeux, incertaine, vidée de tout le courage qui me restait. À peine quelques secondes plus tard, je sens la main de Kara quitter la mienne pour venir se poser sur ma joue. Son pouce sous mon menton m'incite à relever la tête. Je croise alors le regard de la blonde juste avant que celle-ci ne s'avance vers moi, faisant s'emballer mon cœur et réveillant les papillons dans mon ventre qui n'en demandaient pas tant.

Nos visages presque. Kara fait doucement glisser son nez contre le sien, merveilleuse caresse qui me fait frémir.

– Si tu savais depuis combien de temps je rêve de faire ça, me chuchote-t-elle.

Je suis paralysée, cela semble trop beau pour être vrai. Alors elle en a autant envie que moi ?

La réponse vient sous la forme d'une paire de lèvres se posant sur les miennes. Le baiser est doux et j'y réponds avec bonheur. Les lèvres de Kara glissent sur les miennes en une danse sensuelle. Elles sont telles de la soie et je réalise que je pourrais très facilement devenir dépendante.

Le poids du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant