chapitre 2

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Luna lui donna un coup dans les côtes pour qu’elle se taise. Elles entendirent une voix dure.

Nala : Qui vient de nous insulter de vampire !

Becka se recula légèrement tandis que Nala entra, ses talons claquant sur le sol.

Nala : Ne me faites pas répéter !

Ses yeux noirs présageaient quelque chose de mauvais. Jessie voulut parler, mais son amie le fit à sa place.

Luna : C’est moi, je suis désolée, c’était de la curiosité.

Nala s’approcha nerveusement et la regarda de haut en bas, comme si elle n’était qu’une chose insignifiante.

Nala : Ce manque de respect ne restera pas impuni.

Becka : Écoute, Nala, ce n’est pas…

Nala : Ferme-la, toi !

Luna : Inutile de s’énerver.

Becka fut choquée, mais pas autant que Nala. Comment un simple humain pouvait-il lui parler ainsi ? Nala eut un sourire sadique et s’approcha de Luna, qui protégea Jessie en se plaçant devant elle. Becka, elle, baissa les yeux.

Jone en avait marre. Le seigneur devait revenir il y a un mois, mais cela n’avait pas pu se faire. Une réunion extraordinaire avait eu lieu dans les montagnes enneigées. Toutes les factions se disputaient des terres. Les vampires, les pires, n’étaient jamais satisfaits. Si seulement ils pouvaient être éradiqués… Mais les sorciers, eux, avaient prévenu que chaque entité dans ce monde devait exister. Les vampires, les démons… Ils étaient très peu en réalité, comparé aux sorciers. À quoi bon ? Il se mit à sourire sans joie. Lui, un mi-humain, mi-démon, une aberration comme une autre. Cela lui était égal, au fond. Il était le bras droit du seigneur, cela lui suffisait amplement. Il s’assit sur le canapé, un verre à la main. Il but une gorgée et pensa à Becka. Il ne savait pas pourquoi, mais depuis l’altercation qu’il avait eue avec Nala, elle l’évitait. Jamais il ne l’aurait remarqué auparavant, mais sa réaction face à Nala l’avait marqué. Comme si elle avait été choquée d’apprendre qu’ils avaient couché ensemble. Cela dit, lui aussi avait été choqué le lendemain en se réveillant avec cet énorme mal de tête. Il ferma les yeux, et le visage de Becka lui apparut au point que ses griffes noires sortirent étrangement.
Becka avait dans ses mains un plateau. Elle descendit les escaliers froids et sombres des donjons en faisant attention que rien ne se renverse. Elle longea le couloir humide jusqu’à arriver devant une porte. Un garde s’approcha en la regardant froidement.

… : C’est quoi ça ?

Becka : De la nourriture pour Luna
.
… : La prisonnière n’a pas de nom !
Elle le regarda froidement.

Becka : Ouvre-moi la porte.

Un autre garde posa sa main sur son épaule et regarda le plateau. Il était grand, et plusieurs cicatrices marquaient son visage, témoignages des combats et du temps.

… : De la soupe ? Elle n’a droit qu’à du pain et de l’eau. Tu sais très bien ce que tu dois faire pour que je lui donne, Bouboule.

Elle avala sa salive avec difficulté en entendant la braguette de l’homme se défaire. Une fois qu’il eut fini, il ouvrit les portes de la prison. Elle entra dans la cellule, forçant un sourire, puis s’approcha de Luna, qui était recroquevillée au sol en position fœtale. Becka posa le plateau sur le sol. Luna s’assit et fixa le plateau sans un mot. Becka lui offrit un sourire, mais Luna resta immobile.

MIN SJEL (Mon âme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant