chapitre 10

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Hello mes saucisses de dinde.
Pour information je vais faire un concours sur insta avec ce livre en cadeau pour ceux qui souhaitent participer.
(Je n'ai pas encore mis de date, sa dépendra de ma santé)
Xoxo




Jone commença à comprendre.

Rick : Il y a d’autres symptômes : un goût de cendre dans la bouche, des difficultés à respirer, une sensation d’étouffement par moments, et une mélancolie persistante. Bref, c’est comme vivre avec la moitié de son âme.

Jone : Mais je ne l’ai pas brisée, je n’ai…

Son frère posa sa main sur la sienne.

Rick : Malheureusement, tu l’as dit, et elle l’a entendu.

Jone : Quoi ? Mais je n’ai jamais dit une telle chose.

Rick : Tu as dit que tu n’en voulais pas. Ça suffit pour la briser.

Jone : Mais attends, je ne le pensais pas, c’était les autres qui me fatiguaient.

Rick : Peut-être, mais c’est ainsi. Elle n’a plus que la moitié d’une âme. Crois-moi, ta souffrance n’est rien comparée à la sienne.

Jone se cacha le visage dans ses mains, désespéré.

Rick : Les mots ont toujours des conséquences. C’est pourquoi il faut bien les choisir avant de parler.

Jone : Il y a forcément un moyen de réparer ce que j’ai fait ? il le suppliât du regard.

Rick : Peut-être que si tu lui montres ton amour, tu pourrais réparer les choses. Je n’ai jamais entendu dire qu’une âme brisée pouvait être réparée, mais tu n’as rien à perdre. Fais attention, si elle accepte ton rejet en profondeur, ce sera fini.

Rick fronça les sourcils.

Rick : Tu souffriras bien pire que la mort, et comme nous sommes immortels, ce sera encore plus terrible pour toi. Ton démon prendra le dessus pour toujours.
Jone ferma les yeux.

Rick : Si c’est le cas, tu ne reviendras jamais.

Becka se tenait devant la cheminée, mais malgré la chaleur des flammes, un froid glacial l’envahissait toujours. Mélania, debout derrière elle, lui tendit un verre de thé brûlant. Becka en prit une gorgée, mais le goût était si amer qu’elle ne put s’empêcher de grimacer.

Becka : Si la décomposition d’un corps avait un goût, je suis sûre que ce serait celui-ci.

Mélania lui sourit doucement.

Becka : Je suis désolée.

Mélania : Tu n’as pas à l’être, mon enfant. Tu n’es pas responsable de tout ça.

Becka : Peut-être que si, finalement…

Mélania : Arrête, tu te fais du mal. Nous avons tous une destinée que la Lune nous a tracée. Le chemin peut être difficile, mais la destination est inévitable.

Becka posa sa tasse au sol, l’obscurité commençant à tomber. C’était le moment pour elle de sortir, pendant que le clan devait être en train de dîner. Elle voulait éviter les regards, ceux de moquerie qui pourraient se poser sur elle. Son poids, elle pouvait encore le supporter, mais pas cela. « La bouboule rejetée » deviendrait sûrement son nouveau surnom. Une fraction de seconde, elle se demanda ce qu’il faisait, et cette pensée lui provoqua une douleur vive, semblable à une décharge électrique.
Elle ferma les yeux et grimaça sous l’intensité de la souffrance. Prenant son sac en toile, elle se dirigea vers la porte, mais avant de sortir, elle se tourna vers Mélania.

Becka : Est-ce que ça va s’arrêter un jour ?

Mélania : Malheureusement non.

Elle acquiesça et partit. Mélania devait être sincère avec elle, sans embellir la situation ni lui faire croire en des jours meilleurs. Elle avait cru cela pendant des siècles. Mélania prit le médaillon qu’elle portait, l’ouvrit, l’examina brièvement, le referma, l’embrassa et le remit contre sa poitrine. Becka s’engagea dans le couloir sombre et humide menant aux cachots. Étonnamment, cette fois-ci, elle n’avait pas de plateaux. Les gardes la regardaient avec mépris.

… : Tu sais ce qu’il faut faire pour entrer.

Elle le fixa dans les yeux.

Becka : Oui, je sais. Absolument rien ! Ouvre cette porte.

Le garde sourit avant de lui asséner une gifle si violente que du sang jaillit de sa bouche. Becka le regarda à nouveau, sans pleurer, son visage impassible. Un autre garde ordonna d’ouvrir la porte. Becka entra, suivie de deux gardes. Elle s’approcha de Luna, recroquevillée au sol, les yeux cernés et pleins de larmes. Becka, émue par cette vision, sortit une robe de son sac et la tendit à Luna.

Becka : Mets ça. On s’en va.

Luna la regarda, assise, perplexe. Allait-elle être libérée ? Becka se redressa et fixa les gardes.

Becka : On s’en va toutes les deux.

… : Je ne crois pas !

Becka : Je ne te demande pas ton avis. J’ai dit qu’on s’en va.

Un garde esquissa un sourire sadique. Becka répondit par un sourire étrange.

… : Tu veux partir avec elle ? Très bien. Il te faudra endurer les coups de fouet pour cette liberté.

Elle le fixa dans les yeux, choquant les gardes par sa réaction.

Becka : Vas-y, si ça t’amuse de battre une femme.

Le garde grimaça et la retourna de force avant de déchirer le dos de sa robe. Luna tenta de se lever pour intervenir, mais retomba au sol, paniquée. Becka, implacable, ferma les yeux au premier coup de fouet, serra les dents au deuxième. Luna pleura, mais Becka demeura figée, le visage impassible, les yeux plissés par la douleur.

MIN SJEL (Mon âme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant