Becka était très mal. Elle s’en voulait vis-à-vis de Luna et même de Rick. Ils souffraient à cause de son comportement. Sa propre souffrance passait au-dessus de tout le monde, et c’était égoïste de sa part. Elle n’était pas comme ça ; au fond d’elle, elle l’aimait. Inutile de faire croire le contraire, inutile de le faire souffrir davantage. Il avait assez payé. Il fallait qu’elle lui parle, alors elle monta les escaliers rapidement. Elle fut essoufflée en arrivant en haut. Le manque d’exercice et son surpoids n’aidaient pas, mais ce n’était pas le moment d’y penser. Elle ouvrit la porte et entra dans la chambre. Il n’y avait personne. Pourtant, elle l’avait vu monter. Elle voulut faire demi-tour quand elle entendit une voix rauque dans la salle de bain. Elle s’approcha doucement et entendit John parler. Elle comprit à l’intonation de sa voix que son démon était là. Elle tendit l’oreille.John : Laisse-moi faire, ça va aller. Je ferai attention à lui et à elle aussi. Mais laisse-moi prendre le dessus. Ça ne sert plus à rien que tu sois là.
Elle fut choquée par ce qu’elle entendit. Elle posa sa main sur la poignée de la porte et l’ouvrit lentement. Il était face au miroir ; son démon était bien là, avec sa grande taille, ses muscles noirs, ses cornes sortant de ses épaules et ses griffes.
Becka : John ?
Le démon tourna son visage ténébreux, noirci par la colère. Ses yeux noirs et ses crocs étaient visibles. C’était bien la première fois qu’il était transformé à ce point. Elle entendit un rire grave.
John : Il n’est plus là ! C’est fini.
Le démon sortit de la pièce et la bouscula. Elle commença à avoir peur.
Becka : Attends, John, non…
John : FERME-LA !
Elle ne bougea plus, mais sa peur était visible, et le démon en était heureux.
John : Tu as gagné, l’humaine ! Il est parti, et toi aussi, tu te casses !
Il prit ses affaires très rapidement et les jeta dehors. Elle n’eut pas le temps de voir ce qu’il avait fait, en raison de sa vitesse. Il la prit par le bras et la tira, elle se mit à crier.
Becka : John, je t’en prie.
Il s’arrêta et approcha son visage du sien.
John : Qu’est-ce que tu ne comprends pas ! Il n’est plus là, fais-toi une raison !
Becka : Non ! Peu importe, je reste avec toi !
Il s’arrêta quelques secondes et se mit à rire.
John : Laisse-moi rire ! Tu ne voulais pas rester avec lui ; tu penses pouvoir rester avec moi, un démon ?
Becka : Oui !
Le démon lui prit le bras nerveusement et grogna. Elle grimaça ; sa prise était forte.
John : Tu es très amusante ! Je comprends pourquoi il t’aimait.
Il parlait au passé, et son cœur se serra douloureusement.
Becka : Peu importe qu’il ne m’aime plus ; moi, je vous aime.
Il fut surpris.
John : Qui ça ?
Elle se défit de lui et approcha sa main de son visage. Il ne bougea pas, mais était méfiant.
Becka : Vous, John et toi.
John : Personne n’aime les démons !
Elle posa sa main sur son visage.
Becka : Moi si, tu es lui et il est toi. J’ai besoin de vous deux.
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MIN SJEL (Mon âme)
RomanceEn Norvège, deux démons trouvent leur âme sœur chez des humains. Mais un sort puissant menace leur amour et plonge les mondes dans le chaos. Ils devront lutter ensemble pour rétablir l'équilibre.