𝟏𝟑 ¦ 𝐃𝐀𝐍𝐒 𝐋𝐄 𝐃𝐎𝐒

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     Le cours de HLP se terminait. Jean avait déjà rangé ses affaires. Il s'apprêtait à partir lorsque Madame Dork lui demanda de patienter. Elle souhaitait échanger quelques mots avec lui. Voilà qui ne disait rien de bon à Jean... Il se retourna vers Marco, qui le rassura d'un sourire.

     — T'en fait pas pour moi. Je t'attends de l'autre côté de la porte.

     Il se pencha vers son oreille et ajouta en chuchotant tout bas :

     — Crie si tu as besoin d'aide. Je volerais à ton secours !

     Jean étouffa un petit rire. Il fut contraint d'attendre que le reste de ses camarades quittent les lieux. Lorsque la salle fut vide, Madame Dork ferma la porte. Jean haussa un sourcil. En principe, les enseignant·e·s évitaient de s'enfermer seul·e·s avec un·e élève. Question de précaution. Jean fut très attentif aux mots qui sortirent de la bouche de Madame Dork.

     — Jean, je t'ai encore vu dessiner aujourd'hui. Je crois t'avoir déjà rappelé à l'ordre plusieurs fois. J'ai le sentiment que tu ne m'écoutes pas du tout. C'est très blessant, tu comprends ? Je trouve même qu'on frôle l'insolence. Que dois-je faire pour que tu te tiennes enfin correctement ?

     Jean soupira. Encore cette histoire. Il aurait dû s'en douter. Tout ceci n'était qu'une perte de temps.

     — Comme je vous l'ai déjà répété à de nombreuses reprises, je vous assure que je suis attentif en cours. Dessiner ne diminue pas mon attention. Au contraire, c'est ce qui me permet de rester concentré. Ce n'est pas parce que je ne vous regarde pas que je ne vous entends pas.

     — Je ne suis pas de cet avis. L'apprentissage du cours doit mobiliser tous tes sens.

     — Pour certain·e·s, peut-être. Mais pas pour moi. Je vous ferais d'ailleurs remarquer que mes notes sont amplement satisfaisantes. C'est pourquoi j'ai vraiment du mal à comprendre où se trouve le problème.

     — Le problème, c'est que je ne peux pas tolérer ce genre de comportement dans ma classe, trancha Madame Dork. Tes autres camarades n'ont aucune difficulté à suivre normalement. Il n'y a pas de raison pour que tu aies un traitement de faveur.

     Jean s'efforça de rester calme. L'enseignante était vraiment têtue comme pas possible.

     — Je ne vois pas en quoi la manière dont j'apprends vos cours vous regarde, dès lors que les cours en question sont effectivement appris. Je me moque bien de ce que font les autres. C'est ma technique. Et si vous voulez de plus amples informations à ce sujet, je vous invite à consulter Monsieur Shadis et Madame Teyber. C'est sur leurs conseils que j'ai trouvé cette manière de travailler. Sur ce, conclu-t-il en ouvrant la porte, je vous souhaite une bonne fin de journée.

     Le jeune homme quitta la salle de classe. Il jeta un coup d'œil à droite, puis à gauche. Mais aucune trace de Marco. Il fronça les sourcils. Son ami lui avait pourtant assuré qu'il l'attendait. À quelques mètres de là, Eren était en grande conversation avec quelques filles. Jean s'approcha du groupe.

     — Eren, l'interpela-t-il, t'aurais pas vu Marco ?

     — Il est parti avec Reiner. Ça doit bien faire dix minutes.

     Le visage de Jean se décomposa. L'instant d'après, il s'élançait déjà dans les escaliers.

 L'instant d'après, il s'élançait déjà dans les escaliers

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NOTE DE LYA
mes salutations, camarade.

Encore une fois, mention spéciale à ces deux profs de terminale (oui je suis très rancunière lol). On approche de la fin de cette petite histoire ! Des idées sur la chute ?

𝐋'𝐎𝐌𝐁𝐑𝐄 𝐄𝐓 𝐋𝐄 𝐑𝐄𝐅𝐋𝐄𝐓Où les histoires vivent. Découvrez maintenant