Sombre Faerie

Chapitre 17 : Cayla

Plongée dans l'atmosphère envoutante de la Faerie, je suis ébahie et pourtant, je me trouve encore plus captivée par le délicieux fae aux yeux émeraudes qui m'accompagne. Malgré la magie qui m'entoure et le froid qui s'infiltre peu à peu sous mes vêtements, le regard intense de Aron m'attire inlassablement et je ne parviens à détacher mes yeux de sa personne. Le fae incarne... la perfection. Il est le prince des contes de mon enfance, incarné.

Mes lèvres s'étirent en y pensant. Depuis mon arrivée dans leur monde, le fae me fait sourire, m'émerveille et me contente au-delà de ce que je pensais possible. Cet homme dépasse toutes mes attentes et la perspective imminente de nos chemins divergents me provoque un affreux pincement au cœur.

Je nourris l'espoir de pouvoir retomber un jour sur un gars comme lui une fois repartie sur Terre, mais je redoute également de ne jamais voir mon souhait s'exaucer et de passer à côté de l'occasion de goûter au plaisir de la chair avec un homme qui me plait vraiment – ce qui, avouons-le, n'était plus arrivé depuis bien trop longtemps.

Si je ne saisis pas cette opportunité maintenant, elle risque de m'échapper à jamais.

Mon cœur bat comme un fou dans poitrine. Je ne voulais pas franchir le pas avec Aron pour ne pas risquer de développer des sentiments, mais je crains désormais de regretter ce choix plus tard.

Serait-ce si mal de céder... juste une fois ?

Me mordillant la lèvre, le doute s'installe en moi, mais lorsque mes yeux croisent à nouveau ceux du fae, j'ai l'impression de voir s'y refléter la même hésitation. Alors, sur un coup de tête, je me rapproche de lui, mes lèvres se posant sur les siennes dans un geste impulsif mais irrépressible. La chaleur de son corps contre moi m'apaise presque instantanément, dissipant mes derniers doutes, et rapidement, ma main se perd dans ses cheveux blonds.

J'éprouve un certain plaisir à défaire sa tresse, anticipant avec satisfaction le moment où ses longs cheveux blonds viendront encadrer délicatement son visage.

Mon geste semble surprendre le fae et Aron, les sourcils haussés, s'écarte un instant.

— Tu as une idée du temps que je mets pour réaliser cette coiffure ? me demande-t-il, un rictus amusé aux lèvres, avant de réavancer lentement d'un pas vers moi avec une démarche de prédateur.

Instinctivement, je recule et heurte le tronc d'un arbre derrière moi. Je grimace sous la douleur. Cela ne m'étonnerait pas de retrouver un bleu demain matin.

— Pas la moindre, soufflé-je en affrontant Aron du regard, et pour être honnête... je m'en fous mais alors complètement !

Ma répartie le fait rire. Il grogne ensuite gentiment, avant d'empoigner une bonne partie de mes cheveux et de les tirer pour m'obliger à pencher la tête comme il le souhaite. Ses lèvres viennent alors doucement se poser dans ma nuque pour mordiller la peau avant de donner de délicieux petits coups de langue, qui me font frissonner.

— Vilaine, vilaine fille, chuchote-t-il, son souffle caressant la peau humide de mon cou.

Je gémis en le sentant déposer ensuite de doux baisers sur mon décolleté, puis le long de ma gorge. Il remonte lentement vers ma mâchoire et me frustre lorsqu'il se contente d'embrasser l'extrémité de mes lèvres. Tournant la tête légèrement, j'arrive à le surprendre et à capturer sa lèvre inférieure entre mes dents. Je la mordille légèrement à mon tour pour le punir de me faire attendre.

Je devine son sourire plus que je ne le vois, et d'humeur malicieuse, enfonce juste un peu plus profondément mes dents dans sa lèvre en réprimande.

— Putain... Cayla, tu joues un jeu dangereux, gronde dangereusement le fae, ses mains agrippant méchamment mes cuisses pour me coller encore davantage à lui.