Chapitre 30

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Je me réveille, mais tout semble flou, irréel, comme si je flottais entre deux mondes

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Je me réveille, mais tout semble flou, irréel, comme si je flottais entre deux mondes. Où suis-je ? Mon esprit essaie de se raccrocher à quelque chose de tangible, mais tout est brouillé, comme si mes pensées étaient enveloppées dans du coton. Rien ne fait sens. J'ouvre les yeux, mais la pièce qui m'entoure est étrangère, ses contours indistincts, comme dans un rêve dont je ne parviens pas à m'échapper.

Je tente de rassembler mes souvenirs, mais ils se dérobent, insaisissables. Comment suis-je arrivée ici ? Combien de temps s'est écoulé ? Je ne trouve aucune réponse, juste un vide terrifiant. Le monde semble tourner autour de moi, et une angoisse sourde monte en moi, implacable. Adam, Mia, Léo… où sont-ils ? Pourquoi ne sont-ils pas là ? L'absence de leur présence me glace le sang, et la panique m'envahit, dévorant. Je suis seule, perdue, et je ne comprends rien.

Je veux bouger, fuir cet endroit, mais mon corps ne m'obéit pas. Les membres sont lourds, comme engourdis, et le simple fait de vouloir me lever me donne le vertige. Mes jambes tremblaient sous moi, menaçant de céder à chaque instant. Un goût amer me remonte dans la gorge, et mon estomac se retourne. Je lutte contre les nausées, essayant de garder un minimum de contrôle, mais c'est comme si mon corps m'échappait complètement.

Puis, je réalise où je suis. La pièce… Elle m'est familière, mais pas dans le bon sens. Je suis chez Owen. Mon cœur se serre, une vague de méfiance glaciale déferle en moi. Pourquoi suis-je ici ? Comment ai-je pu atterrir chez lui ? Rien n'a de sens. Owen n'a rien à voir avec moi… ou du moins, il ne devrait pas. Une peur froide me traverse, et des questions me martèlent l'esprit. Ai-je été manipulée ? Trahie ?

Je tente de me souvenir, de recoller les morceaux, mais il y a des trous béants dans ma mémoire, des fragments manquants qui m'effraient plus que tout. Qu'est-ce qui m'est arrivé ? Pourquoi est-ce que je ne me souviens de rien ? La terreur m'envahit complètement. Je suis vulnérable, seule dans cet endroit inconnu, avec cette sensation d'être en danger, sans savoir d'où il pourrait venir. Je ne sais plus à qui faire confiance, ni comment m'en sortir. Tout en moi crie qu'il faut fuir, mais je suis piégée, paralysée par la peur et la confusion.

Je frissonne, un frisson glacé qui me traverse soudain, et c’est là que je me rends compte… Je suis nue. Complètement. La panique, déjà omniprésente, se mue en une vague écrasante de terreur. Mon cœur s’emballe, chaque battement résonne dans mes oreilles comme un coup de tonnerre. 

Est-ce que Owen a profité de ma faiblesse ? Cette pensée me transperce comme un coup de poignard, laissant une douleur sourde et lancinante derrière elle. Mon estomac se tord, et une vague de nausée encore plus forte monte en moi, me submergeant. L'idée seule me donne envie de vomir. Mon esprit se débat, cherchant désespérément à rejeter cette hypothèse, mais elle s'incruste, insidieuse, refusant de s’effacer.

L'angoisse, déjà omniprésente, grandit en moi, se répandant comme un poison. Chaque seconde qui passe rend cette peur plus réelle, plus palpable. La possibilité que quelqu’un ait pu profiter de ma vulnérabilité, de mon corps, alors que j'étais inconsciente… c'est une pensée insupportable, un cauchemar éveillé. Je me sens souillée, trahie, et cette sensation d’impuissance m'écrase. Je suis envahie par une peur qui ne cesse de croître, menaçant de me submerger entièrement.

Owen fait soudain son apparition, et mon visage se décompose. Il est si calme, presque serein, tandis qu’il s’avance vers moi. Chaque pas qu'il fait resserre l'étau autour de mon cœur. Je veux crier, je veux fuir, mais je suis paralysée par la peur. Mon corps, encore affaibli, refuse de m’obéir. Il se penche vers moi, son visage si près du mien que je peux sentir son souffle sur ma peau. L'horreur me submerge alors qu'il tente de m’embrasser. Je lutte, je pousse contre lui, mais mes forces sont dérisoires face à sa détermination. Il est à quelques millimètres de mes lèvres, et mes larmes commencent à couler, brûlantes, sur mes joues.

Ma respiration s'accélère, le monde rétrécit autour de moi, se concentrant sur cet instant terrifiant. Mais soudain, un bruit fracassant retentit, et la porte d’entrée est défoncée. Un espoir surgit, fugace, mais Owen continue de forcer, ignorant ce qui se passe autour de lui. Juste avant qu'il n’atteigne mon visage, il est projeté en arrière avec une violence qui me fait sursauter.

Adam et Léo sont là, leurs visages transformés par une rage que je ne leur ai jamais vue. Ils tiennent Owen avec une telle force que l’expression de ce dernier change en un éclair, passant de la sérénité à la peur.

Adam, le regard brûlant de haine, saisit Owen par le col et crache, sa voix vibrante de colère :

 Adam :  Tu ne la touches pas, connard, tu m’entends ? Qu’est-ce que tu lui as fait ? RÉPONDS-MOI !

L’expression d’Adam me terrifie. Je n’ai jamais vu une telle fureur dans ses yeux, ni chez lui, ni chez Léo. C’est une facette d’eux que je ne connais pas, une violence qui me glace le sang. Mais malgré la peur qu’ils m’inspirent, je sais qu’ils sont là pour me protéger, pour me sauver de cet enfer. Les larmes continuent de couler sur mes joues, mais cette fois, elles sont mêlées à un sentiment de soulagement écrasant. Ils sont venus, ils m’ont trouvée, et Owen… Owen ne pourra plus rien contre moi. 

Owen, toujours avec son sourire narquois, se penche vers Adam, son regard glacial se fixant sur lui. Il dit d'une voix glaciale : — Tu veux que je te dise ce que j’ai fait à ta chère et tendre Elïana ? Bien… pourtant, à la voir nue dans le lit, cela devrait te donner un petit scénario, n'est-ce pas ?

Il incline la tête sur le côté, comme s’il trouvait cette situation amusante, mais son sourire est tout sauf rassurant. Ses paroles sont une claque dans le visage, chaque mot semble s'enfoncer comme une lame dans la douleur déjà insupportable que je ressens.

Léo, dont la colère est palpable, ne supporte plus cette provocation. Il se jette sur Owen avec une violence qui me fait sursauter, saisissant son cou avec une force désespérée. La rage de Léo est dévorante, une réaction désespérée face à la cruauté d'Owen.

Adam, quant à lui, est figé, pétrifié, son visage blême. La colère, la douleur, et l'horreur se mêlent en lui, le laissant incapable de bouger. Je le vois, là, immobile, et ça me brise le cœur.

Je me redresse péniblement, mes forces sont à peine suffisantes pour me maintenir debout. Chaque mouvement est une épreuve, mais je parviens à me diriger vers Adam. Lorsque j'atteins enfin ses bras, il m’enveloppe immédiatement, me couvrant avec son t-shirt. Le tissu est doux contre ma peau, un maigre réconfort contre la brutalité de la situation.

Adam me serre contre lui, un soutien silencieux dans ce chaos. La chaleur de son étreinte est un baume sur mes blessures émotionnelles. Je me laisse aller dans ses bras, tremblante, les larmes continuant de couler. Le monde autour de nous semble s’effondrer, mais en ce moment de crise, l’amour et la protection d’Adam sont le seul refuge que je trouve.

Léo : Je te préviens, toute cette conversation était sur écoute donc ont va rester la tous les deux en attendant les flics sac a merde et ne t’avise plus jamais de toucher ni a mon amie ni de celle que j’aime tu m’entends ? 

Owen hoche la tête enfin pétrifier par la peur, ce qu’il mérite tout bonnement, tandis que Adam me porte jusqu’à sa voiture, une fois dedans Adam roule a une vitesse folle jusqu’à l’hôpital le plus proche mais encore une fois ma vision se trouble, mes membres semblent lourds et je reperds connaissance. 

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