" Bats toi contre tes démons. "
Mat nous montre plusieurs fois le mouvement qu'il nous faut reproduire pour éviter de se faire mal.
Les sac de frappes sont plus durs que ce que je pensais et mes mains deviennent rapidement rouge. Petit à petit, je vois les sac voisin bouger brusquement sous les assauts violents des membres qui m'entourent. Seul le mien reste immobile."- Qu'est-ce-que tu fais ?
Mat se tien derrière moi. J'étais trop perdue dans mes pensées pour m'en être aperçus et je sursaute de surprise. Laissant retomber mes mains le long de mon corps, je me retourne calmement.
- J'essaye de frapper ce truc, expliqué-je sans me démonter.
- C'est comme ça que tu frappe ?Il reproduit à merveille ma posture : main tendue devant les yeux, le regard vague. Ça m'énerve deux fois plus.
- Je réfléchissais.
- A quoi ?Qu'est-ce-que ça peut te faire ?
- Au sujet de ce sac.
- Ah bon ?
- Il refuse de bouger.
- C'est parce que tu ne le lui a pas demandé assez gentiment.Je lève les yeux au ciel. Si maintenant il s'essaye à l'humour, je vais le détester et le tuer à la place de ce sac.
- Regarde, tiens toi comme ça.
Posant ses mains sur mes hanches, il me force à me retourner pour faire face au sac de frappe. Se contacte inattendu me surprend. Je suis si rigide que les muscles de mon dos commencent à faire mal.
Sans ce soucier de mon soudain malaise, il fais courir ses mains sur mes bras nus et plie mes coude pour les monter à hauteur de mon visage. J'ai l'impression de n'être qu'une marionnette dans ses mains.- Bien, murmure-t-il. Maintenant, frappe avec cette partie de ton poing.
Tout en parlant, il se place sur mon côté droit et caresse la base de mes doigts.
- B-Bien.
Je sens mon visage brûler et pris pour ne pas avoir rougie même si, je le sais, c'est peine perdue.
Puis, après avoir pris une grande inspiration, je frappe aussi fort que ce dont je suis capable. A ma grande surprise, le sac vole vers l'avant sous mon regard ahuri. Cependant, je n'ais pas le reflex de reculer lorsqu'il revient vers moi et Mat doit me tirer violemment en arrière, si bien que je manque de m'écraser contre lui.- Tu vois qu'il est coopérant, ricane-t-il en me lâchant. Continue. Mais frappe moins fort. Le but n'est pas de l'envoyer le plus loin possible mais de lui asséner le plus de coups.
- Compris. "Nous passons le reste de la matinée à nos sac de frappe. En face, à l'autre bout de la salle, je peux voir Margaux qui travaille ses abdos sous le regard attentif de Melvin. Ces grimaces mes laissent penser que l'exercice de doit rien avoir d'agréable.
A midi, mes mains saigne à chaque phalanges et j'ai l'impression que chaque os qui les composent sont brisés en petits morceaux. Aussi, lorsque Melvin nous annonce une pause, je ne suis que trop heureuse de sortir de cette salle de torture. Néanmoins, il y aura eut un point positif à tout ça : je n'ais pas réfléchis à mes parents."- Est-ce-que ça va ?
C'est Margaux qui me rattrape et pose une main sur mon épaule. L'autre se trouve à plat sur son ventre et elle grimace.
- C'est à toi qu'il faut demander ça, souris-je.
Elle m'adresse une moue et tourne à gauche, m'entraînant avec elle.
- C'est à droit qu'il aurait fallut tourner Margaux.
- Oui, mais l'infirmerie est à gauche et on va s'occuper de tes mains.Elle me pousse sur le lit dans lequel j'étais allongée la veille et je la regarde aller des tiroirs à moi.
- Margaux ?
- Hum ?
- Je peux te poser une question ?
- Bien sûr.Son ton est distant et je vois à son visage qu'elle n'est pas entièrement à notre conversation. Baissant les yeux pour comprendre la raison de cette soudaine concentration, je me rends compte que les pansements qu'elle enroule autour de mes doigts sont implacables.
- Quel âge as-tu ?
Ce n'était pas ma question d'origine mais je n'ai pas réussis à la formuler.
- J'ai vingt ans, sourit-elle. Pourquoi ?
- Oh, alors tu es plus âgée que moi. Je n'en ais que dix-huit.
- Ah bon.Coupant le morceau d'adhésif qu'elle enroulait, elle plonge son regard dans le mien et sourit de plus belle.
- Ce n'était pas cette question là que tu voulais me poser, pas vrai ?
- Comment sais-tu...
- Vas-y, je t'écoute.
- Qu'est-ce-que... Tu voulais faire avant... ?Son sourire diminue avant de ne devenir qu'un minuscule étirement de ses lèvres. Elle baisse les yeux et alors son visage prend une expression si triste que je regrette immédiatement d'avoir poser la question.
- J'étais entrée dans une école médicale, explique-t-elle néanmoins. Je voulais devenir infirmière et pourquoi pas docteur. Je voulais vraiment aider les gens autour de moi.
J'avais une petite soeur tu sais. Elle te ressemblait. Pas physiquement, parce qu'elle était l'inverse de moi. Petite et blonde. Mais psychologiquement. Elle était si fragile et portant on sentait cette force dans sa voix et dans son regard... Elle était atteinte d'une maladie que les docteurs ne savaient pas comment soigner mais elle n'a jamais agis comme une malade. Et quand elle est morte, je me suis dis que je soignerais les gens comme je n'ais pas pus la soigner elle.
J'étais en cours pratique le jour où tout le monde a... Déconnecté. Je te laisse imaginer ce que les élèves ont fait des scalpels et des ciseaux...
- Je...Je suis désolée. Je ne voulais pas...
Ce n'est pas grave, sourit-elle en relevant la tête. Tes doigts vont mieux ?
- Oui, merci.
- On devrait aller manger ou il ne restera plus rien."Lorsqu'elle se relève, je la regarde plus attentivement. Elle aussi dégage une impression de force mais différente de celle de Mat. Ce n'est pas la force à l'état brute et je ne saurais la décrire. Elle me lance un regard interrogatif et je secoue la tête pour sortir de mes pensées avant de lui sourire et de la suivre. Si elle réussis à vivre avec ce qu'elle a traverser, j'y arriverais aussi.
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Une dernière fois.
عاطفيةQue feriez-vous si votre monde venez à disparaître tout entier ? ***Cette histoire n'est pas la mienne, je ne fais que la partager..