Une dernière fois.

Chapitre 21

" C'est qu'une gamine ! "

J'ouvre les yeux sur une pièce qui m'est familière et pourtant étrangère. Elle ressemble à ma chambre mais ne l'est pas. Pourtant, mon lit est sa place, les nombreux romans que j'ai lus sont toujours rangé dans la bibliothèque et de la fenêtre, je vois la rue humide et les branche de vieux chêne auquel est toujours accrochée ma balançoire. J'ai l'impression que quelque chose cloche, mais quoi exactement ?
En me levant, je contemple mon reflet dans le miroir de ma coiffeuse. Les mêmes cheveux bruns, les mêmes yeux bleus et pourtant... Qu'est-ce-qui ne va pas avec moi ?

"- Carla, appel ma mère. Lève toi, tu vas être en retard !

Je descends les escaliers. Une odeur de café et de brioche vole dans l'air. La maison est remplit des rires et des discussions de mes parents assis dans la cuisine.
Ma mère est toujours ma mère, ses longs cheveux châtains tombant dans son dos en une cascade de boucles soigneusement coiffé et mon père lit son journal. Ils sont les mêmes et pourtant, tout me semble trop différents. Trop parfait.

- Maman ?
- Carla, combien de fois faut-il que je t'appel pour que tu sois à l'heure ?
- Elle est bien trop tête en l'air, sourit mon père en se tournant vers moi.

Nous avons toujours eus les mêmes yeux lui et moi. Et pourtant, malgré leur couleur bleu, je les trouve bizarrement froid.

- Que ferais-tu sans nous ? Rit ma mère. Si la fin du monde arrivait demain, tu ne t'en sortirais pas toute seule ! "

Alors que j'allais répondre, quelqu'un frappe à la porte et ma mère s'empresse d'aller ouvrir. Sous mes yeux, nos voisins et mes camarades de classe se bouscule à l'intérieur de mon salon, écrasant ma mère et la piétinant. Alors qu'ils s'approche de moi, mon père me regarde à nouveau. Ses yeux sont froids et il tend une main dans ma direction, attrapant ma gorge et la serrant bien trop fort.

J'ouvre les yeux si vite que la tête m'en tourne. Allongée sur le sol poussiéreux, je contemple un moment le plafond de la grotte. Alors ce n'était qu'un cauchemars ?Des larmes brûlantes dévalent mes joues mais je m'empresse les essuyer. Au dessus de moi, allongée dans mon lit, Liana dort à poings fermés. Les lits sont pratiquement tous vide, seul Margot et quelque autre filles dorment encore. Alors, en douceur, je la réveille et l'entraîne dans le couloir.

"- Quoi ? Marmonne-t-elle en frottant ses yeux.
- J'ai besoin que tu m'aide...
- Qu'est-ce-que c'est que ces marques sur ton cou ?!
- Hein ? Oh, rien du tout. Ecoute moi ! Une gamine est arrivé pendant la nuit. Elle doit avoir dix ans et Mat m'a demandé de m'en occuper mais.. Je... Je n'ais jamais fais ça ! Comment je dois m'occuper d'une gamine traumatisée ?!

J'omets volontairement de lui révéler qu'elle est responsable de la mort de ses parents. Ce passage de l'histoire de Liana ne doit pas être révéler.
Margaux sourit sans me quitter des yeux.

- Tu sauras très bien t'en occuper Carla, chuchote-t-elle en attrapant une mèche de mes cheveux poussiéreux. J'en suis sûr. "

Après cet échange, Margaux décida qu'il était temps d'aller prendre une douche. C'est donc comme ça que je me retrouve seule avec Liana, encore à moitié endormie.
Alors que je me charge de la présenter à Adrian et Sam qui sont installés à notre table habituelle, elle ne cesse de regarder le nouveau fauteuil de Sam d'une façon très indiscrète. Lorsqu'elle ouvre la bouche, Melvin et Mat viennent s'asseoir à la table voisine à la notre. Je n'ais toujours pas parler à Mat.

"- Pourquoi tu te retrouve là dedans ?

Pourquoi sa voix est-elle toujours aussi froide et dénuée d'émotion ?!

- C'est une enfant de ton âge, sourit Sam, qui m'y a mit. Mais ce n'était pas de sa faute alors...
- Pourquoi vous ne l'avez pas tué ?

Les couverts de Margaux lui glisse des mains et viennent s'entre choquer dans son assiette. Je soupire et détoure les yeux. Comment lui en vouloir alors que j'ai moi-même voulue tuer cette enfant après que Sam se soit jeté devant moi pour prendre la balle qui m'était destinée ?