Une dernière fois.

Chapitre 12

  " Je ne suis pas du genre à abandonner. "

Au bout d'un certain temps, je finis par m'endormir et c'est les rayons du soleil qui me forcent à ouvrir les yeux. D'abord déstabilisée par la lumière violente du petit matin, je cache ma tête dans un tissus à l'odeur douce avant de me souvenir brusquement de ce qu'il s'est passé la nuit dernière. Me redressant, je regarde la pièce dans laquelle je me suis endormie. Autour de moi sont alignés des cartons et des bâches d'un bleu sombre.
A côté de moi, Adrian passe un bras sur ses yeux de façon à empêcher la lumière de lui agresser les yeux comme elle vient d'agresser les miens. Ais-je dormis contre lui toute la nuit ? Et quand est-ce-que je me suis endormie au juste ?
Dans un soupire, Adrian se tourne vers. Son visage n'est qu'à quelques centimètres du mien. Lorsqu'il ouvre les yeux, je suis pétrifié sur le duvet. Un sourire étire ses lèvres.

"- Pourquoi est-ce-que tu es si rouge Carla ? Marmonne-t-il.
- Q-Quoi ?! Je... Je... Je ne suis pas rouge !

En me détournant, je roule sur sol et, tout autour de moi, un nuage de poussière orangée s'élève avant de me recouvrir d'une épaisse couverture. Presque immédiatement, Adrian se met à rire et le son se répercute un moment dans la salle. En toussant, je me redresse et passe une main dans mes cheveux emmêlés.

- Ne ris pas, soupiré-je entre deux hoquets.
- Je...Je ne ris !

Alors que je me rapproche, Adrian s'assois en tailleur sur le duvet et me fixe en silence. Petit à petit, son sourire disparaît.

- Est-ce-que tu as pris une décision ?
- A propos de... ?

Je ne suis pas idiote. Je sais de quoi il veut parler et pourtant je ne suis toujours pas sûr de ce que je pourrais répondre. Pourquoi ais-je autant de mal à mettre mes idée au clair ? Comme si, à partir du moment où j'étais entré dans cet endroit, mon esprit avait choisit de se mettre sur " off ".

- Ne joue à la plus idiote avec moi, ricane-t-il en passant une main dans cheveux. Réponds moi.
- Je...
- Oui ?
- Je ne suis pas du genre à abandonner, souris-je bêtement.

En souriant, il m'attire à nouveau contre lui, comme la veille. Mais cette fois, au lieu de pleurer, nous nous mettons à rire ensemble.

- Tu sais que tu vas devoir t'excuser auprès de pas mal de monde ?
- Sans blagues ?
- Ouais !! "

Je n'ais jamais sus dire pardon. Je n'ais jamais été douée pour m'excuser auprès des gens. Alors, comment vais-je faire exactement ?
Il n'existe pas de manuel, de mode d'emploi...
Je n'ose pas sortir de la pièce et des bras protecteurs d'Adrian. Tout à coup, j'ai peur de me retrouver entouré par toute les filles qui ont assisté à la scène de ma dispute avec Margaux. J'ai peur de croiser Mat et son regard assassin. Et j'ai peur de me retrouver seule à nouveau.

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  " Ne recommence jamais. "

"- Est-ce-que tu es sur que je ne vais pas me faire envoyer paître ? Marmonné-je pour la cinquième fois.
- Oui, me répond Adrian et bifurquant dans l'un des nombreux couloirs.
- Et comment est-ce-que tu peux en être certains, d'abord ?

J'ai conscience d'avoir une voix de pleurnicharde mais j'ai du mal à suivre son rythme et mon coeur bat un peu trop vite, trop fort à mes oreilles. La peur me sert le vendre.

- Parce qu'il est tout simplement impossible de t'en vouloir, sourit-il en se tournant légèrement vers moi.

Je me sens rougir alors je baisse les yeux, un léger sourire aux lèvres. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis la veille, j'ai l'impression de découvrir Adrian pour la première fois. C'est fou ce qu'il est beau...