Chapitre 29

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" Sam. "

Les jours et les nuits passent, se rafraîchissant et s'allongeant. Petit à petit, je sens mon corps récupérer la force qu'il avait perdu depuis tous ces mois passés à fuir de maison en maison et à négliger l'entraînement quotidien qui nous avait été imposé. Et la sensation douloureuse de mes muscles le lendemain d'une séance de frapper intensive dans les sac toujours suspendues au même endroit me procure une sensation unique de force et de vie.
Petit à petit, la grotte redevient le lieu qu'elle avait toujours été grâce aux efforts que chacun fournit après les longs entraînements dirigés par Mat et, entonnement, Adrian. Plus le temps passe et plus ces deux semblent s'entendre. Alors, un jour où je suis assise sur le sol occupée à entourer mes poing d'un bandage que m'a donné Margaux, j'attrape Adrian par le bras et l'incite à s'installer à côté de moi.

"- Alors, sourit-il, ça va toi ?
- Oui, répondis-je en déchirant le morceau du bandage que j'attache avec un nœud. Mais disons que mes poings ont perdue l'habitude de frapper quelque chose d'aussi dur !
- J'avais oublié que tu ne t'entendais pas avec ces satané sac, ricane Adrian en se tournant vers les-dits sacs.
- Hum... En parlant de bien s'entendre, marmonné-je, depuis quand t'entends-tu si bien avec Mat ?
- Je ne sais pas exactement, peut-être depuis que je me suis fais à l'idée que ce n'était pas moi que tu choisirais de toute façon.
- Adrian...
- Tout va bien. Vraiment, je suis content qu'il réussisse à te faire sourire. Et tu sais, un seul sourire de toi suffirait à tous nous envoyer à la guerre, rit-il en ébouriffant mes cheveux. C'était ça que tu voulais me demander ? Je peux retourner aider à l'entraînement maintenant ?
- Je ne..."

Automatiquement, je m'empourpre et baisse les yeux sur mes doigts serrés. Toujours en riant, il se lève sans me laisser le temps de lui poser ma seconde question. Tant pis, je sais auprès de qui je dois aller me renseigner. Cependant, je n'ai aucune idée d'où elle peut se trouver maintenant puisqu'elle a quitté l'infirmerie en même temps que moi. Alors, je visite chaque pièces en tournant et retournant ma question dans mon esprit, cherchant la meilleure manière d'aborder le sujet difficile sur lequel je dois me diriger.
Lorsque j'arrive à la salle de bain, deux voix résonnent. Je m'approche sur la pointe de pieds en longeant le mur. Je peux apercevoir Laura et une seconde fille que je ne connais pas encore. Elle est un peu plus vieille que moi et des cheveux rouge mi-long tombent au niveau de ses épaules. Elle est appuyée au robinet et fixe Laura qui remet en place un bandage neuf que vient sûrement de lui faire Margaux.

"- Tu l'as entendue cette fille, chuchote la fille dont j'ignore le nom, qu'est-ce-qu'elle croit ? Que de jolie mots vont suffire à nous faire changer et à nous redonner espoirs sur un chose qui est, justement, sans espoirs ? Elle est idiote ?

Laura soupire en baissant son t-shirt, prenant grand soin qu'on ne puisse pas apercevoir les contour du pansement à travers le tissus. Je suis vexée par la critique que me fais cette petite peste au cheveux rouge mais je ne peux pas vraiment bouger puisqu'elles m'accuseraient à coups sûrs d'écouter aux portes. Bien que ce peut-être un peu le cas, je n'ais pas envie qu'elles aient quelque chose d'autre à me reprocher.

- Eh bien moi, soupire Laura, je crois qu'elle a raison. Mais si tu le répète à qui que ce soit, je nierais tout en bloc et je t'écraserais.
- Tu es vraiment sérieuse ?!

La surprise de l'autre me procure un bien-être mauvais et un sourire amusé étire mes lèvres. Cependant, que Laura me défende m'étonne. Après tout, tout le monde peut avoir un bon côté, même les démos venus tout droit de l'enfers visiblement.

- Oui, continue Laura. Elle a été gentille avec moi alors même que je l'ai insulté elle et ses parents en les insultant de lâches. Je pense qu'elle est réellement gentille jusqu'au plus profond d'elle même si c'est dangereux, elle est ce qu'elle est. C'est à dire une petite fille naïve et candide qui croit que tout le monde est aussi gentil qu'elle. Quelque part, je pense elle donne envie à quiconque passe un peu de temps en sa compagnie de la protéger du monde entier. "

Une dernière fois.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant