35- Une nuit de péché

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Maxine

La colère afflue dans mon sang. Je me précipite vers ma table, récupère mon Beretta et le pointe sur le prêtre. Il se fige. Les yeux écarquillés d'horreur, les glissant entre la serviette et moi. Il se planque derrière elle. Erreur très chère.

— Maxine, je ne voulais pas... plaide-t-il paniqué.

— Tu sais où tu peux te les foutre tes excuses ?

Je hurle en même temps que je me rapproche de ma commode, le gardant en joue. Ma main ne tenant pas l'arme tâtonne les poignets que je tire aussi sec. Je glisse un premier regard vers le tiroir ouvert.

Merde, ce n'est pas le bon.

Je le pousse en reportant mes yeux sur le père mon cul. Il n'a pas bougé. Deuxième tiroir. Il se bloque à l'ouverture. Je tire comme une forcenée dessus, obligé d'utiliser mon autre main pour l'ouvrir.

— Fichtre, tu vas t'ouvrir satané tiroir.

Mes dents sont serrées. Je jette un œil par-dessus mon épaule. Elio n'est plus sur le lit. Bordel. Je tourne la tête de l'autre côté et le vois apparaître rapidement, scrutant de temps à autre au-dessus de la serviette. Rince-toi l'œil tant que t'y es. Il me la pose sur les épaules et se recule précipitamment en levant les mains en l'air.

Il est essoufflé, tandis que le tissu glisse sur mon épaule et me couvre à peine. D'un geste mécanique, j'attrape un pan de la serviette pour me couvrir un peu plus en maintenant mon regard sur lui. Mon palpitant bat à tout rompre. La honte, la fureur, l'excitation... Je secoue la tête en fermant les yeux. Ma main se porte sur ma tempe. N'y pense pas Max, vide ton esprit.

Son regard change. Sa mâchoire tressaute. Habille-toi bon sang ! Je me recule en direction de la salle de bain. Il s'avance vers moi. Non, non, non, ne fait pas ça, putain de prêtre. Comment peut-il avoir une gueule d'ange, et un regard de prédateur à l'instant ? Ne te laisse pas tenter, résiste au péché.

Mon bras se tend, je le mets en joue, ça ne l'arrête pas.

— Arrête-toi ! fulminé-je à cran.

Mon doigt glisse sur le cran de sécurité. Il s'avance d'un pas. Ma main tremble, alors que je peux l'exécuter tout de suite. Une balle dans la tête. Oui, simple et efficace, et on en parle plus. On se débarrasse des mafieux, je récupère les dix milles et je m'évanouis dans la nature.

Mon cerveau est d'accord avec cette solution, mon cœur ne l'est pas du tout. Et à force de réfléchir, j'en ai perdu de vu ma cible jusqu'à se qu'une pression rencontre le canon de mon Beretta.

Je cligne plusieurs fois des yeux reconnectant mes neurones. Le canon est contre son cœur. J'ai peur. Si j'appuie sur la gâchette, il est mort.

Ses yeux sérieux s'ancrent dans les miens, m'hypnotisant par leur attraction. Sa main glisse sur mon poignet, le maintient de force. J'ai peur. Son bras se lève et de son autre main, ses doigts effleurent ma cicatrice jusqu'à arriver à mes lèvres. Son pouce appuie sur la pulpe. Il me scrute, me fixe, me jauge. Je suis tétanisé.

Une nuit, une fois, et je reprends mon activité. Quel mal il y a de profiter ? Quel mal il y a de se laisser aller ? Quel mal... mon palpitant se contracte. Le mal c'est moi.

— Une nuit de pêché... souffle-t-il résigné.

Il écarte mon bras de son torse et écrase ses lèvres sur les miennes. Sa langue se faufile entre mes dents, danse avec la mienne. Faible créature que je suis. Ses mains glissent le long de mon corps, alors que les miennes attrapent sa nuque. Nos respirations se mélangent, nos cœurs se synchronisent. Il m'allonge sur le lit sans me rendre compte que j'avais reculé jusqu'à lui. Grimpe sur moi, tandis que mes doigts glissent le long de son dos, sentant la contraction de ses muscles sous mon toucher. J'attrape le bas de son vêtement et le tire vers moi pour le lui retirer.

Game of Shadows - en coursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant